Le 1er mars à 9h, Youssef Hindi et Pierre-Antoine Plaquevent sont les invités de Mike Borowski, en direct sur Géopolitique Profonde.
Youssef Hindi est écrivain, chercheur indépendant et historien de l’eschatologie messianique. Ses travaux de recherches sont tournés principalement vers l’étude des origines des idéologies modernes, de leur évolution et leur influence sur la politique et la géopolitique contemporaines.
Pierre-Antoine Plaquevent est un essayiste français, expert en géopolitique et en stratégies d’influence des élites mondiales. Il est reconnu pour ses ouvrages sur la manipulation et la réingénierie sociale orchestrée par les élites globalistes.
Tous deux ont récemment co-écrit et publié l’ouvrage « Israël et la guerre mondiale des religions : Géopolitique et millénarisme » dont ils vont nous parler lors de cette émission. Cet article sert d’introduction.
Le conflit israélo-palestinien ne se limite pas à une guerre territoriale. Il s’inscrit dans une dynamique messianique et géopolitique globale, où les ambitions du sionisme millénariste s’entrelacent avec les stratégies impérialistes occidentales.
Loin d’être un simple affrontement entre deux peuples, cette guerre s’impose comme un choc des civilisations orchestré, aux répercussions bien au-delà du Moyen-Orient.
Un sionisme messianique en pleine expansion
Le projet sioniste d’Israël, autrefois laïc et socialiste, a progressivement glissé vers une vision théocratique et expansionniste. L’objectif ultime des cercles messianiques influents : la reconstruction du Troisième Temple de Jérusalem sur l’emplacement actuel de la mosquée Al-Aqsa.
Cette vision justifie une politique de purification ethnique contre les Palestiniens, considérés comme des obstacles à l’accomplissement du projet divin. Depuis plusieurs années, les déclarations de dirigeants israéliens ne laissent aucun doute : la volonté de chasser massivement la population palestinienne vers l’Égypte et la Jordanie s’inscrit dans une logique d’expansion territoriale assumée.
Les guerres successives au Moyen-Orient, de la Syrie à l’Irak, ont permis d’affaiblir les États voisins d’Israël, facilitant ainsi sa domination régionale. La destruction des régimes nationalistes arabes a laissé place à des entités divisées, où le chaos sert directement les intérêts israéliens et atlantistes.
L’Europe sous tutelle néoconservatrice
La politique étrangère européenne est sous contrôle. Les réseaux néoconservateurs, qui ont pris le pouvoir aux États-Unis dès le début des années 2000, ont infiltré les gouvernements européens, imposant une lecture strictement atlantiste et sioniste des relations internationales.
L’alignement de la France sur les intérêts de Washington et de Tel-Aviv s’est illustré lors de la guerre en Libye en 2011. Ce désastre, mené sous l’impulsion de Sarkozy et de certains influenceurs médiatiques, a provoqué une déferlante migratoire et renforcé la présence terroriste sur le sol européen. Depuis, chaque crise géopolitique suit le même schéma : soutien inconditionnel à Israël, démonisation de ses adversaires et instrumentalisation du chaos pour affaiblir les souverainetés nationales.
Aujourd’hui, la guerre en Ukraine sert d’excuse pour resserrer l’emprise globaliste sur l’Europe. L’objectif est clair : empêcher l’émergence d’un pôle indépendant capable de résister à la double pression américaine et israélienne. Les appels répétés à une alliance transatlantique renforcée ne sont qu’une manière déguisée de soumettre définitivement l’Europe aux intérêts anglo-saxons et sionistes.
Un choc des civilisations fabriqué de toutes pièces
Loin d’être un conflit spontané, la guerre entre Israël et le monde arabe repose sur une ingénierie géopolitique savamment orchestrée. L’instrumentalisation des tensions religieuses permet de justifier des interventions militaires, des destructions massives et un contrôle accru des populations.
La montée de l’islamisme radical, largement encouragée par les services occidentaux et israéliens, a servi à diaboliser toute opposition au projet sioniste. En créant des menaces artificielles comme Daech, les stratèges du chaos ont légitimé des décennies de guerre et de pillages des ressources du Moyen-Orient.
Pendant ce temps, l’Europe est volontairement plongée dans un choix impossible : soutenir un Israël présenté comme le dernier rempart contre le terrorisme, ou défendre la cause palestinienne en s’alliant à une extrême gauche wokiste et mondialiste. Ce clivage artificiel empêche toute vision souverainiste et équilibrée du conflit.
L’urgence d’une alternative géopolitique
L’Europe ne peut plus se contenter d’être un pion sur l’échiquier globaliste. Il est urgent de briser l’alignement systématique sur les intérêts israéliens et anglo-saxons pour restaurer une diplomatie réellement indépendante.
Face à la reconfiguration du pouvoir mondial, le Vieux Continent doit se repositionner intelligemment, en construisant une véritable alternative géopolitique. Cela passe par une rupture franche avec l’atlantisme, un rejet des dogmes néoconservateurs et une vision stratégique propre à l’Europe et ses intérêts.
La guerre en Palestine n’est pas une question lointaine. Elle est le révélateur d’un affrontement bien plus vaste, où chaque nation doit choisir entre la soumission au nouvel ordre mondial ou la reconquête de sa souveraineté.
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