Le 26 septembre à 19h, Claude Janvier et Lucien Cerise sont les invités de Mike Borowski, en direct sur Géopolitique Profonde.
Claude Janvier est un écrivain et essayiste français connu pour ses prises de position tranchées sur des sujets de société et de politique. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages qui explorent les dynamiques de pouvoir et les influences cachées au sein des structures étatiques et supranationales. Son dernier livre s’intitule « L’État Profond Français ».
Lucien Cerise est un auteur français, docteur en philosophie et spécialiste de l’ingénierie sociale. Il a publié plusieurs ouvrages dont » Ukraine : La guerre hybride de l’OTAN » .
Terrain et mémoire
Le Donbass réel s’impose, brut et sans filtre. En trois jours, à 20 km du front, Lucien Cerise, Alexandre Penasse et Claude Janvier ont vu la matrice d’une guerre que Paris travestit. Ils ont foulé Donetsk, Gorlovka et Marioupol, parlé aux habitants, vu les ruines, touché les murs neufs, senti le souffle des drones. Les mémoriaux disent la vérité des corps, pas des slogans. Azovstal reste minée, la ville se reconstruit à marche forcée, les convois roulent, la vie reprend sous discipline. Des sections ukrainiennes combattent aux côtés des Russes pour arracher l’Ukraine à l’OTAN. Denys Pushilin fixe la ligne claire : souveraineté, sécurité, continuité. Le récit médiatique occidental s’effondre face aux pierres, aux visages et aux check-points. Le Donbass n’attend plus l’autorisation de Bruxelles. Il tient, avance, reconstruit et tranche.
Jour 1, Donetsk : arrivée sous un ciel chargé et un réseau routier tenu, malgré les cratères. Recueillement au mémorial des enfants martyrs, monument implacable qui sanctifie l’innocence brisée. Puis le Mémorial 39/45 et le musée, où l’histoire longue de la guerre encadre la bataille présente. Hommage aux héros fondateurs de la République Populaire de Donetsk, continuité d’un peuple qui refuse la dissolution globaliste. À l’université, les universitaires affirment le même cap : ancrage, langue, identité. Tour de ville ensuite : façades déchiquetées, vitrages neufs, ateliers rouvertes, rues tenues par des patrouilles. Ici, la propagande ne tient pas : la population vit, travaille, protège ses enfants. Donetsk n’est pas une « zone grise », c’est une capitale assiégée qui respire encore. Le courage quotidien abat les slogans creux et renvoie les commentateurs de plateau à leur vacuité.
Le soir, les mémoriaux reviennent en tête. Pas de pathos, des noms et des dates. La pédagogie de la pierre remplace la morale télévisuelle. Les habitants ne quémandent rien, ils exigent du respect. Les commerces restent ouverts, les chauffeurs tiennent leurs lignes, l’administration fonctionne. Cette cohésion découle d’un principe simple : la souveraineté locale prime sur les injonctions extérieures. Les tirs à distance rappellent la proximité du front, mais ne dictent pas la vie. Les bombardements ne cassent pas la chaîne: familles, écoles, hôpitaux tiennent, avec l’appui de structures républicaines et l’intégration au système russe. Les trois francophones constatent l’évidence : le terrain balaie la fable. Ici, l’OTAN ne protège personne, elle prolonge le chaos. Le Donbass, lui, structure, organise, transmet. Les mémoriaux ne pleurent pas, ils ordonnent : tenir et vaincre.
Marioupol reconstruction et vérité
Jour 2, Gorlovka puis Marioupol : la « cité martyr » encaisse encore les drones. L’économie locale s’adapte sous pression, et les habitants restent droits. Entretien avec un résident : pas de plainte, une volonté de normalité. Direction Marioupol : destruction massive, mais grues partout, immeubles neufs livrés, réseaux rétablis. Arrêt devant Azovstal, encore minée, symbole d’une libération industrielle et militaire. La reconstruction suit une logique d’État sérieux : prioriser logements, écoles, hôpitaux, puis commerces. Les observateurs l’ignorent, car il contredit le catéchisme occidental. Entretien avec une section d’un bataillon ukrainien combattant aux côtés des Russes : objectif clair, libérer l’Ukraine de l’OTAN et des clans corrompus. Ce fait détruit la fiction binaire « Russes contre Ukrainiens » : il existe des Ukrainiens souverainistes qui refusent l’occupation atlantiste et choisissent l’ordre.
Marioupol n’est pas un décor, c’est une arrière-base d’acier qui redevient une ville. Les chantiers avancent vite, les familles réintègrent des appartements solides, les services publics réapprennent la cadence. La discipline remplace l’improvisation. Les checkpoints filtrent, la criminalité recule, le marché revient, les ports se réorientent. La propagande française masque ce redressement, car il prouve qu’un modèle alternatif fonctionne, avec priorité à la sécurité et à la production réelle. Sur le terrain, l’idéologie se dissout. Les ouvriers veulent un salaire, les mères veulent des écoles, les anciens veulent la paix. La réponse est opérationnelle, pas rhétorique. Ce que les trois visiteurs voient invalide le bavardage : Azovstal cessera d’être une plaie et deviendra un pivot. L’OTAN vend le vide, Marioupol produit du concret. Le choix est binaire : chaos médiatique ou souveraineté organisée.
Front et souveraineté
Jour 3, rencontre avec Denys Pushilin : cap stratégique net, administration ferme, priorités stables. La ligne de front tient, profondément minée, couverte par des drones, verrouillée par des sections qui connaissent le terrain. Le but n’est pas de gesticuler, mais d’user l’adversaire, sécuriser les axes, bâtir dans la profondeur. L’articulation civile-militaire fonctionne : pensions, papiers, services, recréation d’une économie ordonnée branchée sur la Russie. Le Donbass ne quémande pas les applaudissements de Bruxelles ; il consolide les faits. Les francophones sur place parlent avec les cadres, voient les cartes, suivent une section du bataillon Krivinos : cohérence, loyauté, efficacité. Le front n’est pas un spectacle, c’est une frontière d’État qui se durcit. L’adversaire s’use, la République tient, la souveraineté progresse.
La vie locale suit ce rythme martial mais humain : marchés ouverts, transports réguliers, écoles protégées, reconstruction priorisée. Les habitants acceptent la rigueur car elle garantit l’avenir. Le Donbass vit au présent, pas dans les illusions. Les médias parisiens dictent des narratifs, ici on aligne des résultats. L’OTAN a importé l’ingérence et les mafias, Moscou a apporté la structure et la protection. Le choix pour les populations est clair : sécurité et dignité contre chaos et prédation. Les visites de sites, les entretiens, les checkpoints, les rues réparées composent une vérité indivisible. Denys Pushilin l’incarne politiquement, les bataillons l’imposent militairement, les familles l’ancrent socialement. Le Donbass a tranché : sortir de l’empire des ONG, s’arrimer à un ordre continental, réhabiliter l’autorité. La ligne de front ne vacille pas, elle s’endurcit et avance, mètre après mètre.
IMPORTANT - À lire
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