Le 26 mars à 12h30, Nicolas Stoquer démonte la fuite en avant nucléaire de Macron, otage de la défaite occidentale, prêt à sacrifier la France pour sauver son pouvoir.
Macron, otage de la défaite occidentale
La défaite occidentale en Ukraine est désormais un fait politique majeur. La Russie a consolidé ses positions, l’armée ukrainienne est exsangue, et les soutiens européens s’effondrent. Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche acte la fin de la stratégie belliciste néoconservatrice. L’Amérique change de cap, elle lâche ses alliés européens, les laissant seuls face aux conséquences de leurs engagements. Dans ce nouveau paysage, les dirigeants de l’Union européenne apparaissent délégitimés, isolés, affaiblis, incapables de justifier leur implication dans un conflit perdu.
Emmanuel Macron est le plus exposé de tous. Il a été en première ligne dans le soutien à Kiev, il a multiplié les déclarations martiales, il a parié sur une victoire qui n’est jamais venue. Admettre la défaite serait un suicide politique. Il le sait. Ce n’est pas la France en tant que nation qui est menacée, c’est le régime politique qu’il incarne. Ce sont les élites qui ont engagé le pays dans cette impasse stratégique. La défaite militaire devient une menace existentielle pour ceux qui gouvernent, pas pour ceux qui subissent.
Face à cette impasse, Macron ne recule pas : il cherche à renverser la table. Plutôt que de reconnaître l’échec, il tente une manœuvre dangereuse : transformer une défaite en levier de puissance. Son seul moyen : l’arme nucléaire. Il mise sur la peur, sur le choc, sur la sidération. Il parie que l’escalade stratégique lui redonnera une place dans le jeu géopolitique. Ce choix n’est pas une erreur d’analyse, c’est une stratégie froide, calculée, machiavélienne.
La dissuasion nucléaire transformée en menace active
Macron ne parle plus de dissuasion au sens traditionnel du terme. Il n’est plus question de préserver la paix en inspirant la crainte, mais de construire une stratégie de confrontation. Ses prises de parole récentes sont explicites : il évoque une « ambiguïté stratégique », c’est-à-dire l’absence volontaire de lignes rouges, pour entretenir l’incertitude chez l’adversaire. Ce type de posture est typique d’un jeu de terreur, non d’un équilibre de paix. Macron joue avec le feu nucléaire pour masquer la faillite de son leadership.
Le concept d’un parapluie nucléaire français élargi à l’Europe est une provocation inédite. Il revient à faire de la dissuasion française un instrument de contrôle politique sur le continent. C’est une tentative de recomposer le leadership européen en s’appuyant sur l’atome, en liant la survie des pays européens à la stratégie de Paris. Cette approche annule la souveraineté des États membres, impose un alignement stratégique forcé, et offre à la Russie un motif d’intervention préventive en cas de montée des tensions.
Ce basculement dans l’utilisation offensive de la dissuasion crée une dynamique d’instabilité majeure. Moscou ne peut l’ignorer. Les stratèges russes ont une doctrine claire : en cas de menace stratégique sérieuse contre les centres de décision russes, une frappe nucléaire préventive est envisageable. En plaçant la France au cœur d’un dispositif nucléaire européen, Macron pousse la Russie à considérer Paris comme une cible prioritaire. Le missile Satan 2 n’est pas un mythe. En 200 secondes, Paris pourrait être anéanti. C’est ce risque que Macron banalise à des fins de survie politique.
Une mécanique perverse de pouvoir et de sacrifice
La psychologie de Macron n’est pas étrangère à cette dynamique. Son mode d’exercice du pouvoir repose sur une logique sacrificielle. Il se met en scène en sauveur, prêt à tout pour « protéger » la nation, même au prix de sacrifier une partie du peuple. Ce schéma pervers s’inscrit dans le triangle dramatique de Karpman : Macron passe de l’agresseur au persécuté pour finir en sauveur. Il crée le danger, se plaint d’être menacé, puis propose une solution héroïque qui lui redonne le contrôle. Cette stratégie fonctionne tant que l’opinion reste sidérée. Mais elle devient suicidaire face à des puissances nucléaires comme la Russie.
Ce scénario de guerre nucléaire limitée n’a rien d’imaginaire. Il a été élaboré et théorisé par les cercles néoconservateurs sous Biden. L’idée d’une frappe tactique, localisée, destinée à « restaurer la crédibilité occidentale » a été sérieusement envisagée. Macron, en reprenant ce modèle, ne fait que prolonger un agenda déjà écrit. Il rêve d’une crise maîtrisée qui le propulserait comme le dernier chef d’État lucide et courageux d’une Europe en perdition. C’est une folie lucide, une stratégie du pire parfaitement assumée.
La vraie menace aujourd’hui ne vient pas de Moscou. Elle vient de l’intérieur. D’un pouvoir politique prêt à tout pour sauver sa peau. D’un président persuadé que le chaos est son ultime carte. Le peuple français, et plus largement les peuples européens, sont désormais les pions d’un jeu de pouvoir d’une violence inédite. L’histoire jugera. Mais le prix de cette fuite en avant pourrait être irrémédiable.
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