Le 23 mai à 12h30, Mike Borowski révèle comment LFI, entre censure brutale, récupération de la cause palestinienne et caricature des musulmans, trahit ses propres discours.
LFI muselle la presse indépendante
La violence exercée contre Mike Borowski et son caméraman lors de la manifestation organisée par La France Insoumise ne relève pas de l’exception. Elle illustre une stratégie consciente de contrôle de l’information, dirigée contre toute voix dissidente. Notre équipe n’a pas été prises à partie pour notre comportement, mais pour notre ligne éditoriale. LFI ne tolère pas que l’on expose la réalité sans filtre. Ce n’est pas une bavure, c’est une ligne politique.
Le vol de matériel, les menaces verbales, l’intimidation directe : autant de méthodes qui rappellent les pratiques d’un appareil répressif plus que celles d’un mouvement progressiste. La présence de soutiens sincères parmi les manifestants musulmans, qui ont reconnu le travail de fond de GPTV, révèle une dissonance inquiétante entre les discours officiels de LFI et son action réelle sur le terrain.
LFI a fait de l’antifascisme un slogan creux. Elle adopte désormais les méthodes qu’elle dénonce chez ses adversaires. C’est une dérive autoritaire manifeste, un glissement vers une gauche identitaire obsédée par le contrôle narratif. Toute critique est vécue comme une attaque. Toute caméra indépendante devient une menace. Cette stratégie de verrouillage médiatique trahit une peur panique : celle que les faits démentent la fiction militante.
LFI caricature les musulmans pour les enfermer
Loin de défendre les musulmans, LFI les réduit à une image d’Épinal : celle d’un peuple homogène, persécuté, passif. Cette vision paternaliste empêche toute autonomie politique réelle des citoyens musulmans. En les enfermant dans un rôle de victimes, LFI interdit la pluralité des opinions, des engagements et des trajectoires. Ce n’est plus un soutien, c’est une instrumentalisation.
Cette posture figée nourrit un discours de confrontation permanente. Elle empêche le dialogue, exclut toute nuance, et crée les conditions d’une crispation identitaire. LFI alimente ainsi, de manière paradoxale, les peurs qu’elle prétend combattre. En martelant que les musulmans sont systématiquement exclus, elle renforce leur marginalisation symbolique. L’islamophobie est ainsi fabriquée par ceux-là mêmes qui se disent ses ennemis.
Le mépris de LFI pour les voix musulmanes autonomes est évident. Elle ne tolère que les figures validées par son appareil militant. Toute parole indépendante, tout discours critique, est aussitôt suspecté de “trahison” ou de collusion avec l’ennemi. Ce verrouillage idéologique permanent empêche toute construction réelle d’un espace politique inclusif. Ce n’est pas une défense des opprimés, c’est une confiscation de leur voix.
La Palestine, un outil électoral opportuniste
LFI brandit la cause palestinienne comme un étendard électoral, un outil de fidélisation des quartiers populaires. Mais ce soutien n’est qu’un décor. Aucune action concrète, aucun soutien durable, aucune politique cohérente ne vient confirmer ce discours. La solidarité affichée est de façade. Elle sert avant tout à mobiliser un électorat communautaire sans effort programmatique réel.
La rhétorique pro-palestinienne de LFI est calibrée pour les réseaux sociaux, pas pour la diplomatie. Elle simplifie à outrance un conflit complexe, le transforme en slogan, le recycle en outil de tension politique intérieure. Cette stratégie est cynique. Elle instrumentalise les morts pour renforcer un capital électoral local. Ce n’est pas un engagement, c’est une exploitation.
En marginalisant les journalistes comme notre équipe, qui documentent sérieusement ces enjeux, LFI montre sa vraie nature. Elle ne veut pas d’enquête, pas d’analyse. Elle veut de l’émotion brute, des images fortes, des indignations contrôlées. La Palestine devient un alibi moral, un marqueur d’appartenance. Le peuple palestinien, lui, disparaît derrière le spectacle militant.
En caricaturant, en récupérant, en censurant, LFI révèle ce qu’elle est devenue : une machine à fabriquer du récit, déconnectée du réel. Un parti de plus dans le système, qui se sert des colères sans jamais y répondre.
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