Le 27 décembre à 12h30, Mike Borowski vous donne rendez-vous pour un direct sur un sujet d’actualité sur Géopolitique Profonde.
En 2025, Emmanuel Macron pourrait franchir une étape décisive en activant l’article 16 de la Constitution, un outil rarement utilisé qui confère au Président des pouvoirs quasi absolus. Dans un climat de blocage institutionnel et de tensions sociales croissantes, cette décision marquerait un tournant majeur pour la démocratie française.
Une mesure exceptionnelle qui concentre tous les pouvoirs
L’article 16, conçu en 1958 par Charles de Gaulle, n’a été utilisé qu’une seule fois, en 1961, lors du putsch des généraux en Algérie. À l’époque, la menace pesant sur les institutions justifiait cette décision. De Gaulle avait alors pris le contrôle total de l’exécutif et du législatif pendant près de cinq mois, démontrant à quel point cet article pouvait bouleverser l’équilibre des pouvoirs.
Aujourd’hui, les circonstances évoquées pour une potentielle activation en 2025 sont bien différentes. Selon des informations confirmées, le gouvernement Bayrou, allié de Macron, devrait être censuré au début de l’année, empêchant l’adoption du budget. Une situation de blocage institutionnel se profilerait alors, offrant au Président un prétexte pour invoquer l’article 16 et concentrer tous les leviers du pouvoir entre ses mains. Contrairement à 1961, cette crise semble davantage le résultat d’une impasse politique orchestrée que d’une menace externe ou militaire.
Une France au bord de la rupture démocratique
Si Emmanuel Macron venait à activer cet article, les conséquences pour la France seraient profondes et durables. Dans l’immédiat, les oppositions parlementaires se retrouveraient neutralisées, et les décisions pourraient être imposées sans débat. Les libertés individuelles risqueraient également d’être suspendues sous couvert de garantir la stabilité et la sécurité nationale.
L’histoire montre que ces situations d’exception sont rarement temporaires. En 1961, bien que le contexte ait justifié l’usage de l’article 16, cette décision avait soulevé des critiques virulentes sur la concentration excessive des pouvoirs dans les mains d’un seul homme. En 2025, une telle décision pourrait ouvrir la voie à une normalisation des mesures autoritaires en France, surtout si elle s’accompagne d’un renforcement des outils de contrôle numérique comme les monnaies numériques de banque centrale (CBDC) ou la surveillance renforcée des communications.
Un climat propice à la dérive autoritaire
Le contexte actuel amplifie les risques. Depuis plusieurs années, les gouvernements successifs ont progressivement réduit les contre-pouvoirs institutionnels, notamment par l’utilisation répétée de l’article 49.3, qui permet de faire passer des lois sans vote. Les mouvements sociaux, bien que toujours présents, sont de plus en plus réprimés, et les voix dissidentes dans les médias peinent à se faire entendre.
En 2025, ce climat pourrait s’aggraver avec l’émergence d’un nouveau prétexte sanitaire. La gestion des crises récentes, comme celle du Covid-19, a démontré à quel point les gouvernements peuvent utiliser les peurs collectives pour imposer des restrictions drastiques. Un éventuel « nouveau virus » pourrait servir d’argument pour renforcer l’état d’urgence et justifier des confinements ou des couvre-feux, sous prétexte de protéger la population.
Les dangers d’un précédent durable
L’utilisation de l’article 16 par Emmanuel Macron ne se limiterait pas à la durée de son mandat. Une telle décision laisserait un précédent dangereux pour ses successeurs. Elle banaliserait l’idée que le Président peut concentrer tous les pouvoirs face à une crise, qu’elle soit réelle ou artificiellement amplifiée. La démocratie française, déjà affaiblie par des décennies de centralisation et de mesures d’urgence, risquerait de s’enfoncer dans une logique autoritaire.
Dans ce contexte, le rôle des citoyens devient crucial. L’histoire récente de la France a montré que des mobilisations populaires organisées peuvent peser sur les décisions politiques. En 1968, malgré un gouvernement fort, les mouvements sociaux ont réussi à obtenir des avancées significatives. Mais aujourd’hui, face à des outils de contrôle numérique et une répression de plus en plus organisée, la tâche semble plus complexe.
Résister à la normalisation de l’exception
Pour éviter ce basculement, il est essentiel de rester vigilant face à l’évolution de la situation. La défense des libertés fondamentales passe par un renforcement des réseaux d’information indépendants et une capacité à organiser des actions collectives pacifiques mais déterminées. Les citoyens doivent également chercher à contourner les outils de contrôle financier et numérique qui pourraient être mis en place, en privilégiant des solutions locales et autonomes.
En 2025, la France pourrait choisir de céder à la tentation de la stabilité au détriment de ses valeurs démocratiques. Mais elle pourrait aussi se réveiller et défendre son héritage républicain face à une concentration sans précédent du pouvoir. Le choix appartient à tous ceux qui refusent la résignation.
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