Le 25 février à 19h, Greg Tabibian, Antoine Gainot et Patrick Pasin sont les invités de Mike Borowski, en direct sur la chaîne YouTube de Géopolitique Profonde !
Greg Tabibian est un humoriste et vidéaste, connu pour son émission J’suis pas content ! sur YouTube, dans laquelle il commente des sujets d’actualité qui l’énervent. Il se qualifie de libéral, plutôt anti-état et pas entièrement convaincu de l’apport révolutionnaire. Il est pour la démocratie référendaire et se dit souverainiste.
Antoine Gainot est un éditorialiste au sein de la revue « Front populaire », une publication française fondée par Michel Onfray, qui se consacre à une réflexion critique sur les enjeux contemporains en France et en Europe. À travers ses écrits, Antoine Gainot aborde des sujets variés, souvent marqués par une analyse de l’actualité politique et sociétale, et s’inscrit dans une démarche de défense de la souveraineté populaire et de remise en question des dogmes dominants.
Patrick Pasin est un auteur, conférencier et entrepreneur français, connu pour ses critiques sur la géopolitique, la santé publique et la souveraineté individuelle.
Macron cerné par les scandales et l’usure du pouvoir
Emmanuel Macron est à bout de souffle. Son pouvoir, autrefois porté par une communication implacable et le soutien des élites, se fissure sous l’effet des scandales, de la déliquescence politique et d’une impopularité record. L’affaire Trogneux, qui explose aujourd’hui, marque un tournant décisif. L’attaque ne vient pas seulement de ses opposants internes, mais semble aussi orchestrée à un niveau international. L’Élysée tente de minimiser, mais la machine s’emballe. La question n’est plus de savoir s’il peut redresser la situation, mais combien de temps il pourra encore tenir avant de s’effondrer.
Les révélations qui secouent son entourage sont d’une ampleur inédite sous la Ve République. Si les présidents précédents ont connu des affaires, elles relevaient principalement du financement occulte ou de la corruption classique. Ici, c’est la vie privée, l’intégrité et la légitimité même de Macron qui sont remises en question. Ce qui frappe, c’est la convergence des attaques : d’un côté, les affaires d’État comme l’affaire McKinsey ou la gestion autoritaire de la crise sanitaire, de l’autre, l’exposition soudaine d’aspects intimes que l’Élysée avait toujours tenté d’étouffer.
Face à ces attaques, Macron vacille. Son arrogance naturelle, qui lui avait permis d’imposer son autorité au début du quinquennat, se retourne aujourd’hui contre lui. Ses soutiens politiques se font discrets, les médias commencent à lâcher du lest, et même certains cadres du macronisme préparent déjà l’après. L’image du président-jupitérien s’effondre sous les yeux des Français, qui ne voient plus en lui qu’un chef d’État en survie politique.
Un président sous surveillance et des ennemis partout
Macron a cru pouvoir jouer sur tous les tableaux. Il a tenté de maintenir un équilibre fragile entre les intérêts européens, américains et chinois. Mais en réalité, il s’est fait des ennemis puissants. Son ambition de donner à l’Europe une relative autonomie face aux États-Unis ne passe pas inaperçue à Washington, qui voit d’un mauvais œil ses tentatives d’indépendance, notamment sur les questions énergétiques et militaires.
Les États-Unis, qui ont toujours cherché à contrôler les élites françaises, semblent aujourd’hui vouloir précipiter sa chute. L’affaire Brigitte Macron, et plus largement les attaques sur sa vie privée, pourraient bien être des opérations de déstabilisation orchestrées par des services étrangers. Ce n’est pas la première fois que Washington utilise ces méthodes pour affaiblir un dirigeant récalcitrant. Sarkozy avait été lâché après sa volonté de s’émanciper du dollar sur certains contrats internationaux. Hollande, bien que faible, avait subi une surveillance massive de la NSA. Aujourd’hui, Macron, qui croyait pouvoir s’imposer comme un acteur autonome, découvre qu’il n’est en réalité qu’un rouage remplaçable du système occidental.
Les révélations récentes rappellent que la France est loin d’être une puissance souveraine. Les écoutes, les dossiers compromettants, la pression sur les médias… tout indique que Macron est surveillé et vulnérable. Son maintien au pouvoir ne tient plus qu’à un fil, car dès lors que les élites décideront qu’il est devenu un poids mort, elles n’hésiteront pas à le sacrifier. De Gaulle avait résisté aux ingérences américaines, mais en 2024, la situation est toute autre. La soumission aux structures transnationales, qu’il a lui-même renforcée, l’empêche désormais de se défendre efficacement.
Pourquoi les Français acceptent-ils encore cette soumission ?
Malgré l’évidence du déclin macroniste, une grande partie des Français reste passive. Les sondages sont catastrophiques, la colère gronde, mais l’exécutif continue d’imposer sa politique sans véritable opposition structurée. Cette acceptation résulte d’une stratégie bien rodée : contrôle des médias, destruction des contre-pouvoirs, répression des contestations. La peur de l’instabilité, savamment entretenue, neutralise toute véritable résistance.
Le climat politique actuel est marqué par un phénomène de résignation collective. Après des années de crises successives – terrorisme, crise sanitaire, inflation, conflits internationaux – une partie de la population a perdu tout espoir de changement. Cette lassitude profite au système en place, qui joue sur l’atomisation du peuple pour empêcher toute union des résistances. Les Gilets jaunes ont été réprimés avec une violence inédite, la contestation sociale est systématiquement criminalisée, et les médias matraquent l’idée qu’il n’existe aucune alternative crédible.
L’histoire montre pourtant que la soumission a ses limites. Les Gilets jaunes, la révolte contre la réforme des retraites, les mobilisations ponctuelles sont les signes d’un pays qui ne dort que d’un œil. Mais cette contestation est fragmentée, empêchant une insurrection politique structurée. Macron le sait et joue la montre. Pourtant, un effondrement brutal n’est plus à exclure. Quand l’illusion du pouvoir s’efface, le renversement devient une simple formalité.
L’avenir de Macron dépend désormais du rapport de force. Soit il parvient à museler totalement la contestation et à s’accrocher au pouvoir jusqu’en 2027, soit les événements s’accélèrent et l’obligent à partir avant. Une chose est certaine : son autorité n’a jamais été aussi fragile.
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