Pourquoi Macron Est-Il Vraiment Parti Au Maroc ? On Vous Explique Tout

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Le 1er novembre à 12h30, Mike Borowski vous donne rendez-vous en direct sur Géopolitique Profonde pour décortiquer un événement qui suscite de nombreuses interrogations : le déplacement d’Emmanuel Macron et ses acolytes au Maroc.

Qui était présent lors de ce voyage controversé ?

Parmi les figures ayant accompagné Macron au Maroc, certaines ne passent pas inaperçues—Jack Lang, Yassine Belattar et Bernard Henri-Lévy (BHL) en tête de liste.

Jack Lang, ancien ministre de la Culture, a depuis longtemps un lien étroit avec le Maroc. Sa présence n’a rien de surprenant, mais son passé reste lourd de suspicions. En 2001, Lang aurait été mêlé à une affaire qui impliquait des relations sexuelles avec des mineurs dans un hôtel de Marrakech, la Mamounia. Les détails de cette événement demeurent flous, mais le scandale est souvent évoqué comme une « rumeur » étouffée par des interventions diplomatiques puissantes. Sa proximité avec certains conseillers royaux ne fait qu’accentuer cette image sulfureuse.

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Yassine Belattar est une autre présence intrigante. Après avoir été le toutou de la banlieue pour la Macronie en pleine répression des Gilets jaunes, il avait disparu de la scène officielle. Aujourd’hui condamné pour menaces graves, son retour en grâce semble être dicté par des nécessités de realpolitik—notamment les fameux contrats de 10 milliards d’euros promis par le roi Mohammed VI. Cette présence démontre le prix que la France est prête à payer pour redorer son blason diplomatique.

Quant à BHL, le philosophe-milliardaire, il n’est pas non plus un inconnu sur le sol marocain. Son goût prononcé pour les résidences de luxe et les projets culturels semble trouver un écho particulier au Maroc, où il a acheté et vendu plusieurs propriétés depuis 1998, dont le fameux palais de la Zahia à Marrakech, anciennement appartenant à Alain Delon. Sa présence symbolise la jonction entre la déliquescence culturelle et les manœuvres politiques, mais aussi l’influence croissante du soft power franco-israélien dans une région où la France perd du terrain.

Pourquoi Macron s’est-il précipité au Maroc ?

Ce voyage n’était pas motivé par le simple plaisir de flâner dans les riads. La France, éreintée par ses échecs successifs en Afrique, cherche désespérément à rétablir sa présence sur le continent. Ce voyage au Maroc doit être vu comme une tentative de repositionnement stratégique, à l’heure où l’influence française est de plus en plus contestée par des puissances émergentes comme la Chine et la Russie.

Outre les contrats économiques et l’appui du roi Mohammed VI, la question de l’immigration est au cœur de cette visite. Macron aurait appelé à une « coopération consulaire » pour rendre « plus fluides » les retours forcés, espérant des accords qui permettent à la France de mieux contrôler le robinet à migrants que le Maroc utilise souvent comme levier diplomatique. Mais au-delà des annonces, peu de résultats sont à espérer—l’histoire a souvent montré que les mots ne suffisent pas pour infléchir des dynamiques bien établies.

Un jeu d’alliances à haut risque pour la France

En fin de compte, ce voyage n’aura probablement que peu d’impacts positifs pour le quotidien des Français. Les grandes compagnies présentes—Engie, TotalEnergies, Airbus—poursuivent des objectifs économiques sans réel bénéfice pour la population, si ce n’est d’accentuer leur capacité à optimiser fiscalement leurs revenus hors de France. Quant aux ministres et aux stars du sport ou de la politique qui se sont joints à cette escapade, leur présence relève davantage de la mise en scène que de l’efficacité diplomatique.

La France joue à un jeu d’alliances à haut risque, écartelée entre des positions de principes qu’elle a du mal à défendre et des alliances opportunistes pour ne pas perdre pied face à ses concurrents internationaux. Ces gesticulations ne restaureront donc pas le prestige de la France, mais contribueront plutôt à l’enfoncer dans un rôle qui n’est plus celui de conciliateur, mais d’acteur hors-sol, essayant plus mal que bien de trouver sa place dans un monde en pleine redéfinition.

Le retard se creuse.

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