Le 29 mars à 19h, François Martin, Laurent Arthur Du Plessis, Raphaël Besliu et Carl Pincemin sont les invités de Nicolas Stoquer, en direct sur Géopolitique Profonde. Ensemble, ils décryptent l’envers du décor et mettent en lumière ce que d’autres préfèrent taire…
François Martin est un géopolitologue, journaliste et essayiste français, diplômé de l’ESSEC et de l’EMBA HEC, et auditeur de l’IHEDN et de l’INHESJ. Avec une carrière de 40 ans dans le commerce international de l’alimentaire, il a acquis une expérience considérable sur plus de 100 pays et maîtrise six langues et est connu pour ses analyses pénétrantes sur des sujets internationaux complexes.
Laurent Artur du Plessis est un analyste reconnu pour sa capacité à décrypter les complexités des relations internationales. Dans son ouvrage “Au cœur de la 3e guerre mondiale”, il explore les tensions géopolitiques qui définissent notre époque. Avec une approche rigoureuse et documentée, il examine les stratégies des grandes puissances et les répercussions potentielles sur l’équilibre mondial.
Carl Pincemin est fondateur de plusieurs sociétés dont Wikimairie, ancêtre de Vox Mundus, sa plateforme actuelle de démocratie directe. Ancien syndicaliste chez ALTRAN, il développe une critique systémique de la démocratie représentative. Président du Cercle de réflexion sur le Vote Noir, il milite pour la reconnaissance du vote blanc, noir et de l’abstention, une démocratie participative réelle, et un référendum immédiat sur la guerre. Son engagement est aussi personnel : sa femme est Ukrainienne, son fils franco-ukrainien, après dix ans passés sous les bombes.
Macron relance la guerre au nom de la paix
Emmanuel Macron évoque le « jour d’après » en Ukraine comme s’il annonçait la reconstruction d’un pays libéré. Mais derrière cette formule creuse se cache un basculement stratégique. Le sommet organisé à Paris marque en réalité le lancement d’une « coalition des volontaires », un outil de guerre maquillé en initiative diplomatique. Ce n’est pas un pas vers la paix, c’est un saut vers l’affrontement.
La France assume désormais une posture d’avant-garde dans l’affrontement contre la Russie. En réunissant à Paris des pays membres de l’OTAN autour d’un projet commun d’aide militaire renforcée à l’Ukraine, Paris franchit une ligne rouge que Moscou avait pourtant clairement définie. L’ambiguïté sur la nature de cette coalition – volontaire mais composée de membres de l’Alliance atlantique – suffit à agiter le spectre d’une confrontation directe. La Russie n’acceptera jamais une présence étrangère accrue, aussi « volontaire » soit-elle, sur le théâtre ukrainien. Cette provocation méthodique enterre toute chance d’un cessez-le-feu durable.
Zelensky et les européens sabotent la paix
À Kiev, Volodymyr Zelensky et ses alliés européens jouent une partition cynique. Ils ne cherchent plus à négocier, mais à manipuler le cours du conflit pour servir une stratégie politique globale. Le but n’est pas de faire la paix, mais de piéger Donald Trump s’il revient au pouvoir. Le président ukrainien sait qu’il ne pourra pas compter sur le soutien inconditionnel d’un Trump plus réaliste. Il mise donc sur une escalade contrôlée maintenant, pour rendre tout recul diplomatique impossible plus tard.
Les Européens s’alignent avec docilité. En sabotant les timides tentatives de médiation et en misant sur une stratégie d’enlisement, ils servent les intérêts d’un État profond néoconservateur américain qui refuse toute paix négociée. Cette Europe de l’idéologie, coupée de ses intérêts vitaux, agit contre elle-même. Macron, Scholz, Sunak ne font pas la guerre pour Kiev, ils la font pour Washington.
En refusant toute ouverture sérieuse avec Moscou, l’Occident envoie un signal clair : le conflit doit durer, il doit épuiser la Russie, au prix du sang ukrainien et des intérêts européens. Les négociations ne sont plus qu’une façade. Elles sont pourries de l’intérieur par un agenda qui veut imposer une solution militaire.
L’Europe au bord du gouffre
Le Kremlin ne se fait plus d’illusions. La coalition franco-anglaise, soupçonnée de vouloir s’ingérer militairement sous couvert d’un cessez-le-feu, représente désormais un ennemi direct. Pour Moscou, la guerre change de nature : elle n’est plus un conflit régional, mais une confrontation de plus en plus assumée avec l’OTAN. Ce glissement est lourd de conséquences. L’Europe joue avec le feu sans mesurer l’ampleur de l’incendie qu’elle attise.
La situation devient explosive. L’idée d’une paix négociée est définitivement discréditée. Et plus les pays européens s’enferment dans une rhétorique guerrière, plus ils deviennent des cibles légitimes. Le retour d’une guerre de haute intensité sur le sol européen, jadis impensable, devient aujourd’hui une hypothèse de travail pour les états-majors russes. L’hypocrisie diplomatique, les promesses non tenues, les provocations calculées font le lit d’un désastre à venir.
La responsabilité est immense. En choisissant l’escalade, l’Europe se condamne à subir une guerre qu’elle ne pourra ni gagner, ni contenir. Macron joue les stratèges, mais il entraîne tout un continent vers le chaos. La paix n’est plus qu’un slogan vide ; la guerre, elle, devient inévitable.
IMPORTANT - À lire
Vous voulez aller plus loin que les analyses superficielles sur la guerre en Ukraine ? Notre revue papier mensuelle approfondit les enjeux géopolitiques complexes qui se cachent derrière les décisions de Macron, Zelensky et Poutine. Des experts décryptent les stratégies des grandes puissances et leurs conséquences pour l'Europe.
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