Le 29 mars à 12h30, Mike Borowski vous donne rendez-vous pour un direct spéciale actualité, sur Géopolitique Profonde.
Le scandale qui éclabousse l’Élysée
L’affaire Souleïman Kerimov dépasse de loin les frontières du droit fiscal. Elle s’infiltre désormais jusqu’au plus haut sommet de l’État, via un nom explosif : Tiphaine Auzière, fille de Brigitte Macron. Son cabinet, fondé en 2016 avec Frédéric Moréas, se retrouve au cœur d’un montage opaque utilisé pour dissimuler des dizaines de millions d’euros au profit d’un oligarque russe. Le parquet national financier (PNF) enquête, les perquisitions sont lancées, et l’Élysée reste silencieux.
Les révélations sont accablantes. En 2019, un accord fiscal permet à Kerimov de cacher 92 millions d’euros, pendant que son avocat – l’associé direct d’Auzière – structure un montage de sociétés écrans. Objectif : acheter des villas de luxe sur la Côte d’Azur, en masquant la propriété réelle. Montant total de l’opération : 38 millions d’euros. La question n’est plus de savoir si Tiphaine Auzière était au courant. Elle dirigeait alors le même cabinet. Le doute n’a plus sa place.
Silence complice ou intervention active ?
La temporalité est sans appel. Depuis 2016, Tiphaine Auzière et Frédéric Moréas dirigent ensemble leur cabinet « Challenges Avocats ». En 2019, lorsque l’accord avec Kerimov est signé et les montages s’activent, les deux associés sont au sommet de leur collaboration. Les flux financiers transitent, les sociétés écrans fleurissent, les villas s’acquièrent. Et Tiphaine Auzière est toujours là, au cœur de la structure.
Les implications politiques sont explosives. À l’époque, Emmanuel Macron est à l’Élysée depuis deux ans. Les réseaux de pouvoir sont en place. Le cabinet d’Auzière bénéficie-t-il d’une forme d’impunité ? A-t-elle actionné des relais pour faciliter l’accord fiscal ? Le mutisme de l’administration fiscale sur ces montages opaques n’est pas une coïncidence. Il est le signe d’un verrouillage systémique où les puissants couvrent les puissants.
Argent sale, commissions floues
Les sommes brassées sont astronomiques. 92 millions d’euros évaporés fiscalement, 38 millions injectés dans des biens immobiliers de luxe. Le cabinet de Tiphaine Auzière a-t-il touché des commissions sur ces opérations ? Quels honoraires ont été versés pour l’ingénierie de ces montages ? Rien ne filtre. Aucun document public, aucune déclaration accessible. L’opacité règne.
Mais dans un tel système, l’invisibilité des flux n’est jamais innocente. Les structures d’optimisation fiscales ont un prix. Un prix payé par les clients… et encaissé par ceux qui les conseillent. Si des honoraires ont été perçus, ont-ils été déclarés ? Ont-ils été blanchis à leur tour ? À ce niveau de compromission, l’hypothèse de la corruption généralisée n’est plus marginale. Elle est centrale.
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