De retour de Russie : le témoignage exclusif de Marc Rousset

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🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Marc Rousset, économiste, témoigne de son voyage en Russie le 17 juillet à 19h avec Mike Borowski. Découvrez une vision différente de la Russie.
  • Rousset observe une économie résiliente et une stabilité en Russie, loin du récit d’effondrement. Les infrastructures tiennent et l’industrie se réorganise.
  • Le général Burkhard désigne la Russie comme « l’adversaire principal de la France ». Quelle posture stratégique la France doit-elle adopter ?
  • Rousset propose une alliance franco-russe pour une Europe non alignée. Est-ce une solution viable face à l’hégémonie américaine ?

Le 17 juillet à 19h, Mike Borowski reçoit Marc Rousset pour recueillir son témoignage sur son voyage en Russie.

Marc Rousset est un économiste, essayiste et conférencier engagé pour une Europe libre et souveraine. Diplômé d’HEC et titulaire d’un doctorat en économie, il a passé vingt ans à des postes de direction générale dans de grands groupes multinationaux tels qu’Aventis, Veolia et Carrefour. Son parcours professionnel l’a conduit de la France à l’Asie, en passant par le Brésil, lui offrant une vision globale des enjeux industriels et géopolitiques contemporains. Auteur de plusieurs ouvrages à contre-courant, il s’est imposé comme une figure intellectuelle de la dissidence géopolitique. À travers La nouvelle Europe de Charlemagne, Les vrais ennemis de l’Occident ou encore Notre faux ami l’Amérique, il défend une Europe continentale affranchie de l’influence américaine et ouverte à une alliance stratégique avec la Russie. Son ton direct, ses analyses affûtées et son refus du politiquement correct en font une voix singulière dans le paysage intellectuel français.

La Russie loin du récit d’effondrement

La vision dominante relayée par les médias occidentaux décrit une Russie asphyxiée par les sanctions, engluée dans une crise économique sans fin. Pourtant, les constats rapportés par Marc Rousset, après un mois sur le terrain, suggèrent une autre réalité.

Il observe une économie résiliente, structurée autour d’un État stratège, avec une population qui ne montre ni détresse sociale généralisée ni rupture institutionnelle. Loin d’un effondrement, c’est une forme de stabilité qui semble prévaloir, nourrie par une cohésion nationale et une adaptation aux contraintes extérieures.

Les infrastructures tiennent, les chaînes de production se réorganisent, et les grands centres urbains montrent des signes d’activité économique continue. La reprise industrielle, particulièrement dans l’armement, l’agroalimentaire et l’énergie, nourrit une dynamique d’autonomisation vis-à-vis de l’Occident.

Ces éléments invitent à remettre en question les récits catastrophistes et à envisager que la Russie pourrait, dans les faits, sortir renforcée de l’épreuve des sanctions, en développant une économie de guerre à visage civil.

La France à la croisée des postures stratégiques

Les propos récents du général Burkhard, chef d’état-major des armées, pointant la Russie comme « l’adversaire principal de la France en Europe », n’ont pas manqué de résonner jusqu’à Moscou.

Ce discours martial, interprété par certains comme une volonté d’alignement complet sur la stratégie de l’OTAN, pourrait renforcer l’image d’une France inféodée à Washington. En Russie, cette déclaration n’a pas été perçue comme anodine. Elle pourrait être lue comme une confirmation que Paris a définitivement abandonné toute ambition d’équilibre diplomatique.

Cela soulève une hypothèse lourde : une escalade verbale pourrait-elle précéder une intensification militaire ? Le climat sécuritaire actuel en Europe s’y prêterait. En réponse, Moscou renforce sa posture défensive, développe des alliances parallèles et accentue sa stratégie d’influence.

Pour la France, la question se pose : veut-elle rester dans une logique de confrontation, dictée par l’axe atlantique, ou retrouver une ligne indépendante fondée sur la souveraineté gaullienne ?

Et si l’alliance avec la Russie redevenait un axe stratégique ?

Marc Rousset propose une lecture stratégique audacieuse : sortir de l’alliance atlantique pour bâtir un partenariat franco-russe. Cette idée, marginale dans le débat politique actuel, pourrait-elle redevenir pertinente à l’heure où l’Europe semble s’enfoncer dans une logique de vassalisation ?

Pour lui, l’Amérique n’est pas une alliée naturelle, mais un acteur hégémonique qui agit par intérêts, sans état d’âme, imposant ses normes, ses guerres, et ses priorités économiques. Il suggère que ce lien asymétrique empêche la France d’exister comme puissance indépendante.

À l’inverse, une entente avec la Russie reposerait sur des complémentarités réelles : ressources énergétiques, intérêts continentaux, histoire diplomatique commune. Une telle alliance pourrait-elle constituer un levier pour bâtir une Europe non alignée, libérée des logiques de guerre froide ?

Cette hypothèse mériterait d’être posée dans un débat public débarrassé des réflexes pavloviens. L’histoire franco-russe, marquée par des alliances stratégiques au XIXe siècle, rappelle que l’inimitié n’est ni naturelle, ni inévitable.

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