le 10 septembre à 12h30 ne manquez pas le rendez-vous sur GPTV Actu avec Nicolas Stoquer et Raphaël pour décrypter la trahison du Rassemblement National et de Marine Le Pen.
Marine Le Pen s’est longtemps positionnée comme la figure de proue du souverainisme en France. Pour succéder à Jean-Marie Le Pen, elle a enfourché le cheval souverainiste, se démarquant ainsi de la vieille garde identitaire et pro-européenne de son père.
En prenant ce virage, elle a cherché à construire une nouvelle identité pour le Rassemblement National, plus en phase avec les attentes de l’électorat méfiant des élites et des institutions supranationales. Cette stratégie lui a permis d’élargir sa base et d’attirer à elle des soutiens variés, bien au-delà de l’extrême droite traditionnelle.
Une trahison des fondamentaux souverainistes
Les soutiens ne manquaient pas. Des figures comme Florian Philippot, souverainiste de gauche et Chevènementiste, ont rejoint son mouvement et ont contribué à dessiner les contours de sa campagne présidentielle de 2017.
À l’époque, les thèmes centraux étaient clairs : Frexit, retour au franc, et une vision d’une grande Europe de l’Atlantique à l’Oural incluant la Russie. Pourtant, depuis cette campagne, le RN n’a eu de cesse d’abandonner les fondamentaux de cette doctrine. Les discours sur le Frexit se sont fait plus rares, l’idée d’un retour au franc a été reléguée au second plan, et les alliances avec des figures pro-union européenne se sont multipliées.
Ces renoncements successifs posent question sur l’authenticité de l’engagement de Marine Le Pen envers le souverainisme et envers sa base électorale.
Marine Le Pen et Michel Barnier
La décision de Marine Le Pen de ne pas censurer immédiatement Michel Barnier, commissaire européen et figure du système qu’elle critiquait auparavant, marque un tournant décisif et probablement irréversible. En agissant ainsi, elle signe son divorce définitif avec l’idéologie souverainiste, remettant en question les fondements mêmes de son engagement politique.
Est-ce là le prix à payer, pour espérer un jour accéder au pouvoir?
Cette incroyable volte-face résonne comme une trahison non seulement de ses alliés, mais surtout de l’électorat souverainiste qui l’a portée pendant des années. Ce reniement est exactement ce que le système attend de ceux qui ambitionnent de le servir : une mise au pas et un alignement sur les normes établies.
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