🔥 Les essentiels de cette actualité
- Le général Burkhard désigne la Russie comme ennemi principal de la France, annonçant une menace à nos frontières d’ici 2030.
- Une guerre hybride justifie un durcissement de la doctrine sécuritaire et un élargissement des outils de surveillance.
- Le discours prépare une bascule doctrinale vers une défense renforcée, appuyée sur la dissuasion nucléaire.
- La menace de guerre sert de couverture politique pour relancer les prélèvements et imposer une discipline sociale.
Le 12 juillet à 12h30, Mike Borowski révèle comment le général Burkhard, en désignant la Russie comme ennemi numéro un, prépare les Français à une guerre hybride totale, un basculement stratégique aux conséquences explosives pour la souveraineté, les libertés et la dette colossale de la France.
Le spectre d’un affrontement programmé
Les mots sont désormais clairs, tranchants, sans ambiguïté. Le chef d’état-major des armées françaises, le général Thierry Burkhard, vient d’opérer un virage stratégique majeur en désignant officiellement la Russie comme l’ennemi principal de la France. Ce n’est plus une hypothèse ni une rhétorique d’allié otanien : c’est un alignement ouvert, assumé, sur une logique de confrontation. Dans un discours prononcé ce 11 juillet 2025, il annonce que la Russie constitue « une vraie menace à nos frontières » à l’horizon 2030, tout en affirmant que « la guerre est déjà là en Europe ».
Ce discours n’a rien d’un exercice académique. Il s’inscrit dans une séquence d’anticipation planifiée. Deux jours avant que le président Emmanuel Macron ne s’adresse à la nation, dans ce qui est présenté comme un discours « majeur », ces déclarations sonnent comme le socle militaire d’une annonce politique lourde. Les mots sont choisis pour marquer les esprits : la Russie aurait fait de la France « l’une de ses cibles prioritaires ». Il ne s’agit plus de diplomatie. Il s’agit de mobilisation.
Une guerre hybride qui sert d’alibi politique
L’ennemi est désigné, les contours de l’affrontement dessinés. Mais cette guerre n’est pas classique : c’est une guerre hybride, totale, diffuse. Le général Burkhard parle d’opérations d’influence, de désinformation, de cyberattaques, d’actions spatiales, de sabotage sous-marin. Autrement dit, une guerre silencieuse, continue, déterritorialisée. Une guerre où l’ennemi ne se montre pas, mais agit en permanence pour affaiblir, désorienter, fracturer.
Cette grille de lecture est utile pour justifier un durcissement rapide de la doctrine sécuritaire. Car en désignant une menace hybride, on rend acceptable un élargissement des outils de surveillance, une extension du champ de la défense au numérique, à l’espace, aux infrastructures civiles. Autrement dit : on prépare l’opinion à accepter un arsenal législatif intrusif, sous couvert de protection.
Dans le même temps, l’exécutif anticipe une résistance sociale au sursaut militaire. En frappant fort sur le registre de la peur stratégique, le général crée un contexte psychologique qui légitime une augmentation sans précédent des budgets militaires. Plus de 400 milliards d’euros sur 2024-2030 sont déjà actés, mais l’escalade pourrait se poursuivre. Et avec elle, des hausses fiscales que l’on tentera de dissimuler sous des appellations patriotiques.
Dissuasion nucléaire et dette abyssale : la double manœuvre
Le discours du général Burkhard ne prépare pas une guerre conventionnelle directe contre la Russie. Ce serait suicidaire. Il prépare une bascule doctrinale : celle d’une défense renforcée sur tous les fronts non conventionnels, appuyée sur la dissuasion nucléaire. La force de frappe reste l’ultime rempart, mais elle devient aussi un prétexte pour justifier un surinvestissement militaire, stratégique et technologique.
Mais ce discours a aussi une autre fonction : détourner le regard d’un gouffre économique devenu incontrôlable. Avec plus de 3 200 milliards d’euros de dette publique, la France se trouve dans une impasse budgétaire. Toute nouvelle dépense nécessite un levier politique puissant pour éviter l’effondrement de la légitimité fiscale. La guerre, ou plus exactement la menace de guerre, remplit cette fonction. Elle offre une couverture politique idéale pour relancer les prélèvements, renforcer le contrôle budgétaire et imposer une discipline sociale sous l’alibi de la défense nationale.
L’histoire montre que les États utilisent souvent la logique de guerre pour restructurer leur économie, imposer des réformes coercitives et neutraliser les oppositions internes. Ce qui se joue ici, ce n’est pas seulement une anticipation stratégique. C’est une manœuvre de recentrage autoritaire de l’appareil d’État, à l’heure où les marges de manœuvre classiques sont épuisées.
Une escalade méthodique avant un basculement
Ce qui est à l’œuvre depuis ce 11 juillet, c’est une montée en puissance progressive d’un état d’alerte systémique. En désignant la Russie comme menace structurelle, Burkhard verrouille le récit sécuritaire qui permettra à Emmanuel Macron de franchir un nouveau cap dans son discours du 13 juillet. Ce discours s’annonce comme un moment de rupture : il pourrait formaliser une doctrine de sécurité nationale élargie, appeler à un effort national, ou même annoncer des mesures exceptionnelles.
Il ne s’agit plus de simples ajustements. Il s’agit d’une inflexion profonde, qui pourrait transformer durablement le rapport des Français à l’État, à la souveraineté, à la liberté. Car une guerre hybride permanente justifie un état d’exception permanent. Et dans un tel cadre, la démocratie peut devenir secondaire.
Ce que prépare le sommet politico-militaire français, ce n’est pas un conflit immédiat contre la Russie. C’est une transition vers un modèle de gouvernance de crise, où la guerre sert de matrice pour refonder l’autorité, imposer la discipline fiscale, verrouiller l’espace numérique et dissoudre les contre-pouvoirs au nom de l’urgence nationale.
Ce n’est pas une guerre déclarée. C’est une guerre organisée.
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