Merz craque : « Plus aucune limite sur la portée des armes livrées à l’Ukraine »

Friedrich Merz assume la co-belligérance de l'Allemagne en Ukraine : un tournant stratégique majeur vers un affrontement direct avec la Russie. Friedrich Merz assume la co-belligérance de l'Allemagne en Ukraine : un tournant stratégique majeur vers un affrontement direct avec la Russie.

Le 27 mai à 7h, Sylvain Ferreira, Alexandre Juving Brunet et Youssef Hindi sont les invités de Nicolas Stoquer, en direct dans La Matinale de Géopolitique Profonde !

Retrouvez Sylvain Ferreira à 7h30, suivi de Youssef Hindi à 8h45 et enfin d’Alexandre Juving-Brunet à 9h !

Sylvain Ferreira est un historien militaire français, spécialisé dans l’art de la guerre et son évolution de 1850 à 1945. Il s’intéresse particulièrement à l’impact de l’ère industrielle sur les combattants et a contribué à plusieurs revues d’histoire militaire. Auteur et concepteur de jeux de stratégie, il a récemment publié La bataille de Marioupol : 25 février – 20 mai 2022.

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Alexandre Juving-Brunet est une figure publique connue pour son engagement dans divers mouvements sociaux et politiques. Ancien capitaine de gendarmerie, il s’est fait remarquer par son implication dans des initiatives citoyennes et a été médiatisé pour ses prises de position sur des questions de souveraineté nationale et de résistance civile.

Youssef Hindi est écrivain, chercheur indépendant et historien de l’eschatologie messianique. Ses travaux de recherches sont tournés principalement vers l’étude des origines des idéologies modernes, de leur évolution et leur influence sur la politique et la géopolitique contemporaines. Il a récemment publié son dernier ouvrage, co-écrit avec Pierre-Antoine Plaquevent « Israël et la guerre mondiale des religions : Géopolitique et millénarisme ».

L’escalade assumée vers la guerre totale

Le verrou a sauté. En déclarant que l’Ukraine peut désormais frapper en territoire russe avec l’assentiment de ses alliés, Friedrich Merz officialise un tournant stratégique majeur. Ce n’est plus seulement une aide militaire : c’est une co-belligérance pleinement assumée. En autorisant Kiev à utiliser les armes occidentales pour viser des cibles en profondeur sur le sol russe, les capitales européennes franchissent une ligne rouge que Moscou ne laissera pas impunie. Ce n’est plus une aide défensive. C’est une prise de position offensive, qui engage les peuples occidentaux dans une guerre dont ils n’ont jamais voulu.

Ce choix n’est pas seulement militaire. Il révèle une dérive politique irrationnelle, guidée non plus par les intérêts des nations, mais par une obsession idéologique : l’anéantissement de la Russie poutinienne. Cet entêtement stratégique nie la réalité du terrain. En Ukraine, les lignes ont cédé. L’illusion d’un effondrement russe a volé en éclats. Pourtant, l’Occident s’acharne, quitte à entraîner le continent dans une guerre généralisée. Ce n’est plus une stratégie. C’est une fuite en avant vers le chaos.

Le retournement moral de l’Occident

Au même moment, la scène européenne vacille sur ses propres fondements moraux. Tandis que les bombardements se poursuivent à Gaza, la présidente slovène évoque devant le Parlement européen un “génocide” commis par Israël. Ce mot, longtemps tabou, s’invite désormais dans les hémicycles officiels. Il ne s’agit plus de dénonciations marginales : le double standard occidental éclate au grand jour. L’indignation sélective sur l’Ukraine contraste brutalement avec le silence assourdissant sur la Palestine. L’Occident perd son autorité morale à force d’hypocrisie.

Ce retournement moral révèle une fracture profonde. Le discours sur les “valeurs européennes” ne tient plus face à la réalité des alliances stratégiques. En condamnant avec véhémence les actions russes, tout en légitimant les frappes israéliennes sur des civils palestiniens, l’Europe s’enfonce dans une schizophrénie diplomatique. La morale devient un outil de guerre, brandi selon les intérêts du moment. Ce cynisme décomplexé mine toute autorité éthique. Et creuse le lit d’un désenchantement politique irréversible.

La France happée par une culture de mort

À l’échelle nationale, c’est un autre front qui s’ouvre : celui de la civilisation elle-même. La loi sur l’euthanasie, bientôt débattue, fait frémir les consciences. Derrière le masque des “droits” et de la “dignité”, elle consacre une bascule anthropologique. C’est la mort érigée en solution sociale. Un pas de plus dans cette culture mortifère que Jean-Paul II dénonçait déjà comme le grand péril de notre temps. Désormais, la société ne protège plus la vie. Elle l’administre, la régule, l’abrège.

Ce débat ne laisse personne indemne. Il touche aux tripes, car il engage l’essence même de notre civilisation. La France se dépouille de ses repères les plus fondamentaux : le respect de la vie, la solidarité intergénérationnelle, la transcendance. Cette mutation n’est pas neutre. Elle signe la défaite d’un modèle humaniste au profit d’un utilitarisme froid, bureaucratique, sans âme. Le silence qui entoure ces évolutions trahit une sidération collective. Comme si la société ne trouvait plus les mots pour nommer le mal.

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