Mort du pape, guerre en Ukraine, retrait des USA : le retour du réel

La mort du Pape géopolitique La mort du Pape géopolitique

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • La mort du Pape après Pâques symbolise la fin d’un ordre spirituel et politique, marquant un tournant vers un monde multipolaire.
  • Les États-Unis se retirent de la guerre en Ukraine, laissant l’Europe face à un conflit sans issue et un héritage mondialiste en décomposition.
  • L’axe Chine-Russie redéfinit l’ordre mondial, tandis que les tensions sino-américaines annoncent une confrontation systémique sur de nouveaux champs de bataille.

Le 22 avril à 7h, Sylvain Ferreira et Xavier Moreau sont les invités de La Matinale animée par Raphaël Besliu en direct sur Géopolitique Profonde.

Sylvain Ferreira est un historien militaire français, spécialisé dans l’art de la guerre et son évolution de 1850 à 1945. Il s’intéresse particulièrement à l’impact de l’ère industrielle sur les combattants et a contribué à plusieurs revues d’histoire militaire. Auteur et concepteur de jeux de stratégie, il a récemment publié La bataille de Marioupol : 25 février – 20 mai 2022.

Xavier Moreau est un analyste français spécialisé dans les relations internationales. Diplômé de Saint-Cyr et ancien officier parachutiste, il est titulaire d’un DEA en relations internationales de Paris IV Sorbonne, où il s’est spécialisé dans les relations soviéto-yougoslaves pendant la guerre froide. Résidant en Russie depuis 24 ans, il dirige la société LinkIT Vostok. Installé à Moscou depuis de nombreuses années, il se consacre à la géopolitique russe et a fondé le centre d’analyse Stratpol. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont « Nouvelle Grande Russie » et « Pourquoi la Russie a gagné ? ».

Sponsorisé

Mort du Pape : fin d’un cycle spirituel et bouleversement géopolitique

La mort du Pape le lendemain de la résurrection du Christ ne relève pas d’un hasard. Ce départ brutal au cœur du calendrier pascal annonce la fin d’un ordre spirituel qui servait de rempart à la dissolution des repères traditionnels. Dans un monde en bascule, cette disparition symbolise l’effondrement d’un vieux monde, celui de la diplomatie vaticane en équilibre entre Est et Ouest, celui d’un catholicisme institutionnel désormais dévitalisé.

J.D. Vance, sénateur américain à la ligne patriotique assumée, fut le dernier à rencontrer le souverain pontife. Cette entrevue incarne le passage de témoin : d’une Église mondialisée à un nouvel ordre politique multipolaire porté par des nations désireuses de reconquête.

La symbolique est claire : la religion institutionnelle s’efface, les puissances souveraines reprennent la main.

Guerre d’Ukraine : les États-Unis se retirent, l’Europe sacrifiée

Le projet initial de Trump, restaurer une paix pragmatique avec la Russie, a été torpillé par l’alliance entre les néo-conservateurs américains et les va-t-en-guerre européens. Zelensky, outil du globalisme occidental, a été maintenu artificiellement par un soutien financier et militaire démesuré. Résultat : la guerre s’enlise, les morts s’accumulent, et les peuples européens paient la facture.

Aujourd’hui, les États-Unis préparent leur retrait stratégique. Washington se désengage d’un conflit sans issue pour concentrer ses forces sur la guerre commerciale contre la Chine. Trump, en position de force, entend normaliser les relations avec Moscou, laissant à l’Europe l’héritage empoisonné d’une guerre qu’elle ne peut ni gagner, ni quitter. L’Ukraine devient ainsi le cimetière d’une vision mondialiste en pleine décomposition.

L’axe Chine-Russie redéfinit le réel multipolaire

Pendant que l’Europe s’entête dans une logique suicidaire, le reste du monde s’organise. Le tandem sino-russe construit un ordre multipolaire stable et souverain. L’échec de la trêve pascale confirme la fin du dialogue diplomatique au profit d’un rapport de force assumé. Poutine, fort de ses gains territoriaux, dicte le tempo. Pékin, de son côté, renforce ses positions commerciales et militaires face à une Amérique sur la défensive.

Les tensions sino-américaines ne relèvent plus de la guerre froide. Elles annoncent une confrontation systémique. L’économie, les infrastructures numériques, les corridors logistiques sont les nouveaux champs de bataille. Les États-Unis veulent contenir la Chine, mais sans le soutien inconditionnel de l’Europe. Car celle-ci, affaiblie, ne peut plus jouer les supplétifs d’un empire en repli.

IMPORTANT - À lire

Pour aller plus loin dans l'analyse de cette nouvelle ère géopolitique, découvrez notre revue mensuelle. Nos experts décryptent les enjeux du retrait américain, de la confrontation sino-russe et de l'effondrement de l'ordre ancien, avec des éclairages inédits.

Chaque mois, plongez au cœur des coulisses diplomatiques et des rapports de force qui redéfinissent le monde. De l'Ukraine à la Chine en passant par le Vatican, notre revue vous offre les clés pour comprendre les bouleversements en cours.


Participez au débat, et partagez votre opinion !

Faites avancer la discussion en donnant votre avis à la communauté.