🔥 Les essentiels de cette actualité
- Découvrez le débat crucial du 3 juillet à 7h avec Oskar Freysinger, Antoine Gainot et François Asselineau sur Géopolitique Profonde, animé par Nicolas Stoquer.
- Analyse du conflit russo-ukrainien et de ses répercussions sur l’ordre mondial, avec un focus sur la stratégie de l’Occident et de la Russie.
- Comprenez l’effondrement du système atlantiste et l’urgence pour l’Europe de retrouver sa souveraineté face à un monde multipolaire en mutation.
Le 3 juillet à 7h, Oskar Freysinger, Antoine Gainot et François Asselineau sont les invités de La Matinale animée par Nicolas Stoquer, en direct sur Géopolitique Profonde.
Oskar Freysinger est un homme politique suisse, ancien vice-président de l’UDC (Union Démocratique du Centre) et ex-élu au parlement suisse. Il a également exercé la fonction de Secrétaire d’État. Aujourd’hui, il se consacre à l’écriture, la traduction et partage ses analyses en tant que chroniqueur. Son dernier ouvrage s’intitule Verseau, Édition Selena.
Antoine Gainot est un éditorialiste au sein de la revue « Front populaire », une publication française fondée par Michel Onfray, qui se consacre à une réflexion critique sur les enjeux contemporains en France et en Europe. À travers ses écrits, Antoine Gainot aborde des sujets variés, souvent marqués par une analyse de l’actualité politique et sociétale, et s’inscrit dans une démarche de défense de la souveraineté populaire et de remise en question des dogmes dominants.
François Asselineau est un haut fonctionnaire et homme politique français, président de l’Union populaire républicaine (UPR) depuis sa création en 2007. Diplômé de HEC Paris et de l’ENA, il a mené une carrière de haut fonctionnaire dans différents cabinets ministériels sous les gouvernements de droite des années 1990. En politique, il est connu pour sa défense de la sortie de la France de l’Union européenne, de la zone euro et de l’OTAN, position qui le place souvent dans le spectre souverainiste.
Le retour des nations souveraines face à l’effondrement du système atlantiste
Le conflit russo-ukrainien, loin de se limiter à un affrontement territorial, incarne la fracture idéologique majeure entre un bloc occidental en perte de repères et des puissances continentales en quête de redéfinition de l’ordre mondial. L’appel de plus de deux heures entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine, inédit depuis des mois, ne relève pas de la diplomatie classique.
Il signale une prise de conscience progressive : le temps ne joue pas en faveur de l’Occident. Tandis que la Russie consolide ses positions et dicte le tempo sur le terrain, Paris tente de renouer un canal, non pas par conviction, mais par nécessité stratégique.
Washington l’a compris en amont. En réduisant drastiquement ses livraisons d’armes à Kiev, les États-Unis envoient un message clair : l’Ukraine n’est plus une priorité stratégique. Les déclarations officielles évoquent des contraintes budgétaires et des besoins de réarmement interne.
En réalité, il s’agit d’un désengagement progressif d’un théâtre d’opérations dont les perspectives de victoire s’amenuisent. Les forces ukrainiennes, épuisées, subissent des pertes massives alors que les contre-offensives russes gagnent du terrain à l’Est. L’Europe, spectatrice paralysée, continue de s’agripper à des sanctions inefficaces qui n’altèrent ni la volonté ni les capacités de Moscou.
L’Europe déclassée, sous tutelle stratégique
Face à la recomposition du monde multipolaire, l’Europe révèle son impuissance. Loin d’être un acteur autonome, le Vieux Continent demeure un simple relais de la politique atlantiste. La préparation d’un 18ᵉ paquet de sanctions contre la Russie n’est pas un acte de puissance, mais un réflexe pavlovien d’un appareil institutionnel incapable de proposer une vision propre.
Les interdictions de technologies ou les blocages financiers n’ont ni modifié la dynamique militaire en Ukraine ni ébranlé l’économie russe. Pire : elles ont fragilisé davantage les économies européennes, prises en étau entre inflation énergétique et désindustrialisation rampante.
L’Union européenne paie aujourd’hui le prix de son alignement sans nuances sur les intérêts américains. Alors que les États-Unis adaptent leur stratégie en fonction de leurs priorités impériales, Bruxelles reste enfermée dans une logique de confrontation permanente. La souveraineté européenne devient un mirage.
Son incapacité à initier un dialogue stratégique indépendant, à penser les enjeux de sécurité continentale sans l’aval de l’OTAN, confirme sa marginalisation. L’appel Macron-Poutine, bien que tardif, trahit ce besoin urgent de reprendre l’initiative diplomatique pour éviter un effondrement géopolitique complet.
Le retour brutal des nations comme acteurs centraux
La guerre en Ukraine n’a pas seulement redéfini les lignes de front militaires, elle a accéléré un basculement idéologique majeur. Les grandes puissances continentales – Russie, Chine, Inde – imposent désormais un modèle post-libéral, fondé sur la souveraineté, les intérêts nationaux et la stabilité régionale.
Ce modèle s’oppose frontalement à l’universalisme occidental, à ses ingérences, et à sa lecture idéologique des relations internationales. Moscou mène une guerre de réaffirmation identitaire, tandis que Pékin tisse un réseau d’alliances pragmatiques. Ces puissances ne cherchent pas à imposer un modèle unique, mais à garantir un équilibre favorable à leurs intérêts.
L’Europe, enfermée dans son logiciel post-national, peine à suivre. Pourtant, partout sur le continent, les signes d’un retour des nations se multiplient. Contestations populaires contre les élites bruxelloises, montée des souverainismes, redéfinition des priorités stratégiques : la dynamique idéologique change de camp.
La guerre en Ukraine a été le révélateur d’une fracture civilisationnelle. Elle marque la fin d’une époque dominée par un Occident persuadé de sa centralité morale. Le monde entre dans une nouvelle ère, où l’histoire redevient tragique, où les peuples et les nations reprennent leur place au cœur du jeu mondial.
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