🔥 Les essentiels de cette actualité
- Le 4 septembre 2025, le Népal a connu une explosion politique après l’interdiction de 26 réseaux sociaux, entraînant la chute du gouvernement en 48h.
- La révolution Gen Z au Népal est-elle spontanée ou orchestrée par des influences étrangères ? Les experts Oskar Freysinger, Laurent Artur du Plessis et Arnaud Develay débattent.
- La France et l’Europe pourraient-elles subir le même sort ? Chômage, précarité et rejet des élites sont des ingrédients similaires à ceux du Népal.
Le 18 septembre à 7h, Oskar Freysinger, Laurent Artur du Plessis et Arnaud Develay sont les invités de Raphaël Besliu, en direct dans La Matinale de Géopolitique Profonde !
Oskar Freysinger est un homme politique suisse, ancien vice-président de l’UDC (Union Démocratique du Centre) et ex-élu au parlement suisse. Il a également exercé la fonction de Secrétaire d’État. Aujourd’hui, il se consacre à l’écriture, la traduction et partage ses analyses en tant que chroniqueur.
Laurent Artur du Plessis est un analyste reconnu pour sa capacité à décrypter les complexités des relations internationales. Dans son ouvrage “Au cœur de la 3e guerre mondiale”, il explore les tensions géopolitiques qui définissent notre époque. Avec une approche rigoureuse et documentée, il examine les stratégies des grandes puissances et les répercussions potentielles sur l’équilibre mondial.
Arnaud Develay est juriste et analyste géopolitique. Il est également auteur de l’ouvrage Foreign Entanglements: Ukraine, Biden & the Fractured American Political Consensus. Fort de ses deux ans et demi passés en Syrie, il livre une analyse sans concession sur la chute du régime de Bachar Al-Assad, les forces qui ont précipité cet effondrement et ses conséquences pour le Moyen-Orient.
Effondrement du pouvoir au Népal
Le 4 septembre 2025, l’interdiction de 26 plateformes de réseaux sociaux a provoqué l’explosion politique la plus violente de l’histoire récente du Népal. Cette mesure de censure a été vécue comme une déclaration de guerre contre la jeunesse, déjà étranglée par le chômage et la corruption. La réponse a été immédiate et implacable : manifestations massives, assauts contre les résidences officielles, attaque du Parlement et du palais présidentiel. La répression sanglante, avec 19 morts en une journée, n’a fait qu’alimenter la détermination des protestataires. En moins de 48 heures, le Premier ministre a été contraint de quitter le pouvoir, balayant un gouvernement incapable de contrôler la situation.
Cette déflagration n’est pas un accident, mais l’aboutissement d’années de frustration. Le chômage des jeunes dépasse 20 %, deux mille personnes quittent le pays chaque jour et le népotisme des élites, mis à nu par la campagne #NepoKids, a nourri un ressentiment massif. L’instabilité politique, avec quatorze gouvernements en dix-sept ans, a détruit toute confiance dans le système. La génération Z népalaise n’a pas cherché de compromis : elle a choisi la confrontation frontale avec une élite discréditée. Le soulèvement de septembre a marqué une rupture historique et irréversible.
Révolution spontanée ou mise en scène
Cette insurrection présente les marqueurs typiques des révolutions de couleur : montée fulgurante de la contestation, coordination massive et chute accélérée des institutions. Les États-Unis disposent d’une expertise reconnue pour transformer la colère sociale en insurrections orientées. La mobilisation de la jeunesse connectée, moteur d’une contestation fulgurante, correspond exactement à ce schéma. Il est évident que l’influence extérieure a joué un rôle, qu’il s’agisse de soutien logistique, de formation en ligne ou de financement indirect. Ce mouvement n’est pas né dans un vide, il s’inscrit dans une stratégie de déstabilisation.
Mais réduire la révolution Gen Z à une manipulation étrangère serait un mensonge. Ce soulèvement est avant tout népalais. La génération montante a rejeté un pouvoir corrompu, un système fermé et une répression brutale. L’interdiction des réseaux sociaux a brisé la dernière illusion de liberté et déclenché une riposte sans compromis. L’explosion a été d’abord nationale, enracinée dans la misère, l’exil et l’humiliation quotidienne. Même si des acteurs extérieurs ont amplifié le mouvement, la révolution Gen Z reste avant tout l’œuvre d’une jeunesse décidée à balayer l’élite en place.
Le miroir européen et français
La crise népalaise illustre ce qui attend la France et l’Europe. Les mêmes ingrédients sont réunis : chômage élevé, précarité croissante, blocage social et privilèges scandaleux d’une caste politique hors-sol. En France, la jeunesse n’a plus confiance dans les institutions, rejette les partis traditionnels et vit sous la pression constante d’un État répressif. La fracture générationnelle est profonde, et le rejet des élites n’est plus une contestation marginale mais une lame de fond. Comme au Népal, la colère se cristallise autour des réseaux sociaux, devenus l’outil principal d’organisation et de dénonciation.
L’Union européenne renforce cette dynamique en imposant un carcan économique et en préparant un contrôle numérique généralisé. Cette orientation autoritaire prépare mécaniquement une révolte d’ampleur. Le Népal a montré que lorsque les élites ferment toutes les issues, la jeunesse choisit la voie insurrectionnelle. Ce scénario n’est pas hypothétique il est inévitable. La France et les pays soumis au diktat européen se dirigent vers une rupture brutale. Comme à Katmandou, une génération connectée, humiliée et sans avenir balaiera un système usé, incapable de répondre aux aspirations d’un peuple qui n’accepte plus d’être gouverné par une minorité illégitime.
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