Grand Israël : Thierry Meyssan dévoile le projet fasciste et nazi de Netanyahou !

Le 3 octobre à 7h, Marc-Gabriel Draghi, Lara Stam, Thierry Meyssan et Xavier Cauquil sont les invités de La Matinale animée par Nicolas Stoquer, en direct sur Géopolitique Profonde.

Marc Gabriel Draghi est un juriste français spécialisé dans l’histoire du droit. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la question monétaire et l’histoire du capitalisme, dont « Le règne des marchands du temple », « Le grand reset en marche ! » et « La Grande Narration : Vers la mort des Nations. » Il dénonce les dangers du projet du Forum économique mondial, qu’il considère comme une tentative de soumettre l’humanité à une élite mondialiste.

Lara Stam est chroniqueuse et animatrice, passée par Radio Courtoisie avant de rejoindre Géopolitique Profonde et GPTV. Spécialiste des questions de souveraineté et d’indépendance géopolitique, elle décrypte avec un ton incisif les crises internationales et les rapports de force mondiaux. Elle traite notamment des conflits oubliés (Arménie-Haut-Karabagh) et des enjeux multipolaires. Sur GPTV, elle a animé une émission nocturne, « Un Soir avec Lara », et contribue à d’autres formats comme « La Grande émission » sur GPTV et « Le Libre Journal de Géopolitique Profonde » sur Radio Courtoisie.

Thierry Meyssan est un écrivain et journaliste français, connu pour ses positions controversées sur les attentats du 11 septembre 2001. Président-fondateur du Réseau Voltaire, il a acquis une notoriété internationale avec la publication de “L’Effroyable Imposture”, ouvrage dans lequel il remet en question la version officielle des événements de 9/11.

Xavier Cauquil est docteur en philosophie, essayiste et auteur de plusieurs ouvrages universitaires d’économie politique publiés aux éditions L’Harmattan. Spécialiste des dérives de l’Union européenne, il anime la chaîne YouTube EUROPHILO, où il analyse les enjeux de souveraineté et de géopolitique contemporaine.

La dérive de Benyamin Netanyahou vers le nazisme assumé

Benyamin Netanyahou ne cache plus sa dérive idéologique. De conservateur revendiqué, il a glissé vers une vision ouvertement fasciste, désormais nourrie de références assumées à Vladimir Jabotinsky et Leo Strauss. Après avoir proclamé sa mission « historique et spirituelle » de réaliser le « Grand Israël », il en est venu à prôner une transformation radicale d’Israël en une « super-Sparte », c’est-à-dire en un État militarisé, autarcique et coupé de ses partenaires traditionnels.

Cette orientation n’est plus celle d’un chef politique pragmatique, mais bien celle d’un dictateur obsédé par un projet impérial. Face à l’Assemblée générale de l’ONU, il a franchi un nouveau seuil, attribuant à ses adversaires des intentions délirantes pour mieux justifier ses massacres. Il ne s’agit plus seulement de dérives politiques : Netanyahou incarne désormais la matrice même du nazisme adapté au Proche-Orient.

Le discours de Netanyahou s’articule autour de la doctrine du « Grand Israël ». Cette conception dépasse largement la question palestinienne : elle revendique l’extension territoriale d’Israël vers l’Égypte, la Jordanie, l’Arabie saoudite, le Liban, la Syrie et l’Iraq. En d’autres termes, il s’agit de reformer un empire de domination régionale allant « du Nil à l’Euphrate », au mépris total des frontières reconnues et du droit international.

En se réclamant de cette idéologie, Netanyahou ne vise pas seulement à écraser la Palestine, mais à remodeler le Moyen-Orient entier au profit exclusif de Tel-Aviv. Derrière cette stratégie, on retrouve la logique expansionniste des idéologies fascistes : militarisme absolu, culte de la nation et désignation d’ennemis permanents. Cette conversion publique à une doctrine impériale place Israël en rupture avec l’ensemble de la communauté internationale et confirme l’accélération de sa dérive totalitaire.

Une rencontre clé avec Donald Trump et ses conséquences

Au cours de sa rencontre récente à la Maison-Blanche, Benyamin Netanyahou a obtenu de Donald Trump un soutien explicite à son projet de consolidation militaire et idéologique. Trump, fidèle à sa vision souverainiste et anti-globaliste, lui a accordé une légitimité que l’Occident décadent refuse d’assumer. Les négociations entre les deux hommes ont abouti à un alignement stratégique : Washington et Tel-Aviv entendent désormais agir comme des alliés sans concessions dans la restructuration du Proche-Orient.

Netanyahou a profité de ce cadre pour exiger un appui américain face à l’Europe, qu’il accuse de trahir Israël sous la pression de ses populations immigrées. L’alliance Trump-Netanyahou scelle ainsi une convergence dangereuse mais cohérente : celle d’une résistance commune à l’OTAN, à l’Union européenne et à toute tentative de freiner l’expansion israélienne.

Cette dynamique s’accompagne d’une propagande systématique. Netanyahou a entrepris de construire un réseau d’influence aux États-Unis en finançant des influenceurs chargés de justifier sa politique auprès de la jeunesse américaine. Cette stratégie, dévoilée lors d’une conférence au consulat général d’Israël à New York, vise à prendre le contrôle de l’opinion publique occidentale par l’intermédiaire des réseaux sociaux.

L’objectif est clair : conquérir les esprits pour neutraliser les critiques et assurer une adhésion massive à la guerre permanente. Le soutien d’Elon Musk laisse entrevoir une offensive numérique sans précédent, où Israël pourrait accéder aux algorithmes de plateformes comme TikTok pour diffuser sa propagande de manière directe et invisible. Cette manipulation à grande échelle des consciences occidentales constitue un pilier de la stratégie totalitaire de Netanyahou.

Le projet totalitaire de la super Sparte

L’obsession actuelle de Netanyahou est de transformer Israël en une « super-Sparte ». Dans ce modèle, l’État devient une forteresse autarcique, centrée sur ses industries militaires et détachée des flux économiques classiques. Le Premier ministre a justifié ce virage en affirmant que « le monde entier » était désormais hostile à Israël. Mais cette hostilité ne vise pas le peuple israélien : elle vise exclusivement sa politique criminelle.

En désignant l’Europe – et en particulier la Belgique et l’Espagne – comme de nouveaux ennemis, Netanyahou franchit une étape supplémentaire dans sa dérive paranoïaque. Il abandonne toute diplomatie et tout partenariat au profit d’une logique guerrière, calquée sur le modèle spartiate : un peuple réduit au rang de soldats, un État réduit au rang de caserne. Cette vision signe l’échec total du projet sioniste démocratique et son basculement définitif vers le fascisme.

Derrière cette transformation, un homme clé : Elliott Abrams. Ce conseiller israélo-américain, véritable architecte du coup d’État juridique de Netanyahou, se réclame ouvertement de Jabotinsky et de Leo Strauss, les deux penseurs qui ont façonné le socle idéologique du sionisme fasciste. Leur influence se traduit directement dans le projet de Netanyahou : expansion territoriale, culte de la force, mépris du droit, désignation d’ennemis permanents, et mise en place d’une société militarisée.

Abrams incarne le lien entre les cercles néoconservateurs américains et l’idéologie fascisante israélienne. Ce dispositif idéologique et politique transforme Israël en une entité ouvertement totalitaire, au service d’un projet impérial du Nil à l’Euphrate. Netanyahou n’est plus un dirigeant parmi d’autres : il est le nouveau visage d’une dictature fasciste en construction au cœur du Proche-Orient.