Sommet de Kiev, Macron le poudré, Trump en colère contre Israël : ça bouge !

Négociations Russie Ukraine 2025 Négociations Russie Ukraine 2025

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Poutine surprend avec des négociations directes, bousculant le récit dominant et repositionnant la Turquie comme médiateur.
  • L’Ukraine face à un dilemme : négocier ou perdre soutien, chaque jour sans accord affaiblit Kiev.
  • Trump en froid avec Israël, États-Unis envisagent reconnaissance de la Palestine, marquant un tournant géopolitique.
  • Reconfiguration mondiale en marche, États-nations bousculent alliances, révélant un ordre post-occidental.

Le 12 mai à 7h, Claude Janvier, François Martin et Laurent Michelon sont les invités de La Matinale animée par Raphaël Besliu en direct sur Géopolitique Profonde.

Claude Janvier est un écrivain et essayiste français connu pour ses prises de position tranchées sur des sujets de société et de politique. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages qui explorent les dynamiques de pouvoir et les influences cachées au sein des structures étatiques et supranationales. Son dernier livre s’intitule « L’État Profond Français ».

François Martin est un géopolitologue, journaliste et essayiste français, diplômé de l’ESSEC et de l’EMBA HEC, et auditeur de l’IHEDN et de l’INHESJ. Avec une carrière de 40 ans dans le commerce international de l’alimentaire, il a acquis une expérience considérable sur plus de 100 pays et maîtrise six langues et est connu pour ses analyses pénétrantes sur des sujets internationaux complexes.

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Laurent Michelon est un entrepreneur français en Chine qui partage son temps entre Hong Kong et Pékin. Il est établi dans la région depuis plus de 20 ans, où il a travaillé dans la diplomatie culturelle française et pour plusieurs groupes de communication internationaux. Il est l’auteur du livre « Comprendre la relation Chine-Occident ».

Poutine renverse la table diplomatique

Alors que les dirigeants européens s’affichaient à Kiev avec un volontarisme intransigeant, appelant à un cessez-le-feu immédiat, Vladimir Poutine a surpris tout le monde en proposant des négociations directes et sans condition. Ce changement de posture bouscule le récit dominant. Loin d’une retraite, Moscou cherche à reprendre la main politique, en court-circuitant les médiations occidentales. Ce n’est pas un signe de faiblesse, mais une offensive diplomatique pensée pour briser l’unité euro-atlantique autour de l’Ukraine.

En appelant à des discussions à Istanbul, le Kremlin repositionne la Turquie comme médiateur incontournable, marginalise l’UE et teste la crédibilité de Zelensky. Car en acceptant une négociation sans préalables, Kiev pourrait perdre la dynamique victimaire qui alimente son soutien international. Refuser l’invitation, en revanche, l’exposerait à l’accusation d’obstruction. Poutine mise sur cet étau diplomatique pour fracturer le camp adverse, tout en affirmant la centralité de la Russie dans le jeu des puissances.

L’Ukraine face à un dilemme stratégique

Zelensky se retrouve désormais pris entre la pression des alliés européens, qui exigent une désescalade rapide, et la réalité d’un champ de bataille qui s’enlise. L’Ukraine paie le prix humain d’un conflit interminable, tandis que ses soutiens vacillent. L’Allemagne hésite sur les livraisons d’armes, la France accélère une ligne diplomatique autonome, et Washington regarde ailleurs. Poutine le sait, et joue sur l’usure. L’appel aux négociations n’est pas une main tendue : c’est une horloge. Chaque jour sans accord affaiblit Kiev, surtout si l’opinion internationale commence à voir l’Ukraine comme un frein à la paix.

Ce dilemme stratégique pourrait forcer Zelensky à négocier, sans pouvoir l’admettre publiquement. L’enjeu ne serait plus la récupération des territoires, mais la survie politique. Car à mesure que l’OTAN s’éloigne d’un affrontement direct avec Moscou, l’Ukraine pourrait redevenir ce qu’elle était avant 2022 : un espace tampon sacrifié sur l’autel des équilibres mondiaux. La paix proposée par la Russie n’est pas un compromis, c’est une capitulation diplomatique déguisée.

Vers un divorce américano-israélien ?

Pendant que l’Europe s’enlise en Ukraine, une onde de choc se prépare au Moyen-Orient. Selon plusieurs médias israéliens, Donald Trump et Benyamin Netanyahou seraient désormais en froid, et la Maison Blanche envisagerait une reconnaissance officielle de l’État palestinien — sans le Hamas, mais avec une autorité locale restructurée. Cette perspective marque un tournant géopolitique majeur. Pour la première fois depuis 1948, les États-Unis pourraient désolidariser leur soutien inconditionnel à Israël d’un alignement automatique sur sa stratégie régionale.

Ce glissement s’explique par l’impasse militaire à Gaza, l’isolement croissant d’Israël sur la scène internationale et l’échec du tout-sécuritaire. Washington ne peut plus endosser indéfiniment une guerre qui entame sa crédibilité morale et diplomatique. En misant sur une solution politique sans le Hamas, les États-Unis cherchent à réintroduire une logique de partition stabilisatrice, tout en conservant un levier sur la reconstruction. Cela revient à dire à Tel Aviv : l’ère du chèque en blanc est terminée.

Une recomposition mondiale en marche

La simultanéité des mouvements en Ukraine et au Proche-Orient n’est pas fortuite. Elle révèle une reconfiguration plus large du monde post-occidental. Les États-nations reprennent l’initiative, bousculant les alliances figées. La Russie n’est plus isolée, la Turquie se redéploie, les États-Unis testent de nouvelles lignes rouges, et l’Europe cherche désespérément un cap. Cette recomposition repose sur des rapports de force, non sur des principes. Le droit international s’efface devant le réalisme brut des puissances.

Dans ce contexte, les sommets diplomatiques sont des théâtres autant que des tribunes. Le sommet de Kiev n’a pas renforcé l’Ukraine, il a dévoilé ses failles. Les tractations autour de la Palestine ne signalent pas une paix prochaine, mais un rééquilibrage tactique. La guerre change de forme, mais ne disparaît pas. Elle devient hybride, politique, et surtout stratégique. Ceux qui refusent d’en comprendre les codes risquent de perdre plus que des territoires : leur place dans l’ordre mondial.

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