🔥 Les essentiels de cette actualité
- La Russie intensifie ses frappes avec 477 drones et 60 missiles en une nuit, visant à désorganiser l’Ukraine. Découvrez cette nouvelle stratégie militaire.
- L’Ukraine perd le contrôle du conflit, avec 22 frappes russes en une semaine à Kharkiv. Comment Kiev réagit-elle face à cette pression croissante ?
- La conquête du village de Shevchenko par la Russie permet de s’emparer d’un gisement de lithium stratégique. Quelles sont les conséquences économiques pour l’Ukraine ?
Le 1er juillet à 7h, Sylvain Ferreira et Jean-Loup Izambert sont les invités de La Matinale animée par Nicolas Stoquer en direct sur Géopolitique Profonde.
Sylvain Ferreira est un historien militaire français, spécialisé dans l’art de la guerre et son évolution de 1850 à 1945. Il s’intéresse particulièrement à l’impact de l’ère industrielle sur les combattants et a contribué à plusieurs revues d’histoire militaire. Auteur et concepteur de jeux de stratégie, il a récemment publié La bataille de Marioupol : 25 février – 20 mai 2022.
Jean-Loup Izambert est un journaliste indépendant qui pratique, depuis 1990, l’investigation à long terme sur des sujets d’actualité. Il est spécialisé dans les secteurs de la grande finance, de l’économie et de la politique. Plusieurs de ses ouvrages mettant en cause des personnalités et des institutions ont défrayé la chronique, tels que « Le krach des 40 banques, Le Crédit Agricole hors la loi ? » ou encore « Tous vaccinés, tous en danger ? », suite de son enquête « Le scandale Ivermectine ». Un de ses ouvrages les plus récents traite de l’Union européenne : « Bilan Noir, L’Union Européenne contre la France ». Et enfin, le dernier en date sur le même sujet : « Empêcher l’Europe : Les États-Unis contre l’Europe ».
Drones russes en Ukraine : frappes massives et nouvelle stratégie militaire
La Russie a déclenché une campagne d’une intensité inédite contre l’Ukraine. En une seule nuit, 477 drones et 60 missiles ont frappé le territoire ukrainien, ciblant non seulement les zones proches du front, mais aussi des régions éloignées comme l’ouest du pays.
Ce changement de cap démontre une stratégie d’épuisement total : saturation du ciel, multiplication des leurres, attaques à haute altitude hors de portée des défenses classiques. L’objectif est clair : désorganiser les capacités de réponse ukrainiennes, étendre la pression militaire sur tout le territoire, et faire peser une menace constante sur l’arrière stratégique.
Cette campagne ne se limite pas à un simple changement de volume. Elle marque une évolution technologique et tactique. L’utilisation massive de drones – 1 270 la semaine dernière selon Público – combinée à une pluie de missiles et de bombes planantes (1 100 en sept jours) forme une architecture d’assaut pensée pour contourner toutes les lignes de défense.
L’Ukraine subit désormais une guerre aérienne asymétrique où chaque alerte devient synonyme de paralysie économique et de chaos logistique. La pression ne vient plus du front, elle est devenue systémique.
Déstabilisation profonde et perte de contrôle ukrainienne
L’armée ukrainienne ne maîtrise plus le tempo du conflit. L’oblast de Kharkiv en fournit la preuve implacable : 22 frappes russes en une semaine, dont l’une utilisant pour la première fois le drone Tchernika, une nouvelle arme au rayon d’action élargi.
L’Ukraine recule, non seulement sur le terrain, mais aussi dans sa capacité à encadrer les règles de guerre. La décision de Kiev de sortir de la convention d’Ottawa sur les mines anti personnelles acte un basculement vers une logique de survie, où la légalité cède la place à l’urgence tactique.
L’Occident, lui, observe sans reprendre la main. Malgré les aides financières et les livraisons d’armement, la réalité du terrain est implacable : la Russie impose son rythme, choisit ses cibles et dicte les nouvelles règles. En face, l’Ukraine réagit plus qu’elle n’anticipe.
La coalition atlantique affiche une solidarité de façade, mais peine à enrayer une dynamique militaire qui fait tanguer tout l’édifice stratégique de Kiev. La désorganisation gagne du terrain, avec des conséquences directes sur la logistique, le moral et la cohésion des forces.
Conquête territoriale et verrouillage des ressources
En s’emparant du village de Shevchenko dans le Donbass, l’armée russe a mis la main sur l’un des gisements de lithium les plus prometteurs d’Europe de l’Est. Cette victoire tactique devient une opération géoéconomique majeure. En privant l’Ukraine de cette ressource, Moscou frappe au cœur du pari économique de la reconstruction ukrainienne.
Le lithium, essentiel à l’industrie technologique et énergétique, devait attirer les investissements occidentaux. Il devient désormais un atout stratégique entre les mains du Kremlin.
Cette prise de contrôle symbolise une nouvelle étape du conflit : la guerre ne se limite plus aux territoires, elle s’étend aux ressources. La Russie cible les fondations économiques de l’Ukraine, mine les espoirs de financement international et bloque toute perspective de relance industrielle.
Cette mainmise sur les minerais critiques redessine le rapport de force. Moscou ne se contente plus de vaincre militairement, elle sape l’avenir même de l’État ukrainien. L’issue ne fait plus de doute : Kiev subit, recule et perd.
IMPORTANT - À lire
La fin de l'Ukraine telle que nous la connaissons est en marche. Avec l'intensification des frappes russes et la perte de contrôle ukrainienne, le pays subit une déstabilisation profonde. Moscou impose son rythme et dicte les nouvelles règles du conflit.
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