Nous Sommes dans une Société Fasciste, mais Pas Celle que vous Croyez

Le 22 mars à 9h, Jeanne Bresciani est l’invitée de Mike Borowski, sur la chaîne YouTube de Géopolitique Profonde !

Jeanne Bresciani est une auteure française née en Corse, engagée depuis des décennies dans une réflexion littéraire sur les crises politiques et spirituelles de notre époque. Dans son roman Locus Niger ou le fils maudit, publié aux éditions Maïa, elle met en scène la réincarnation d’Albino, fils méconnu de Mussolini, pour explorer les résonances actuelles du fascisme. À travers ce récit profondément symbolique, elle interroge la persistance du totalitarisme dans nos sociétés modernes et le rôle de la littérature face aux dérives autoritaires.

La stratégie de contrôle par la crise

Le pouvoir moderne s’inspire directement des méthodes fascistes en instaurant un climat de peur permanent, soigneusement entretenu par une succession de crises artificielles ou exagérées. Cette mécanique, héritée du régime mussolinien, repose sur une logique simple mais redoutablement efficace : créer le problème, enflammer la population, puis imposer une solution autoritaire présentée comme salvatrice. Qu’il s’agisse de crises sanitaires, énergétiques ou sécuritaires, chaque épisode est utilisé comme levier de manipulation, renforçant l’idée qu’un État fort et centralisé est indispensable à la survie collective.

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En adoptant ce schéma, les classes dirigeantes se donnent le rôle de sauveurs inévitables, tout en consolidant leur contrôle sur la société. La peur rend les masses malléables, incapables de discernement, prêtes à accepter des mesures liberticides au nom de la sécurité. C’est exactement ce qu’imposait Mussolini à son peuple : une obéissance fondée non sur la raison, mais sur l’angoisse et la résignation. Aujourd’hui, cette logique est toujours à l’œuvre. Le peuple, enfermé dans un cycle émotionnel de choc, accepte l’intolérable, convaincu que l’État agit pour son bien.

Ce modèle de gouvernance par la crise n’est pas un accident. Il est planifié, intégré dans les rouages des institutions modernes, avec la complicité des médias et des experts cooptés. En confisquant le débat, en interdisant toute remise en question, les élites appliquent à la lettre la stratégie fasciste de contrôle par la narration officielle. Ce qui compte n’est plus la vérité, mais le récit dominant, martelé sans relâche, auquel tout le monde doit se soumettre.

Le peuple transformé en auxiliaire de la tyrannie

L’une des mutations les plus pernicieuses de la société contemporaine réside dans la transformation des citoyens en agents de surveillance sociale. En diffusant l’idéologie de la délation comme acte civique, les élites modernes ont reproduit une structure fasciste fondamentale : le contrôle par le bas. Chacun devient l’œil de l’État, l’oreille du pouvoir, sans en avoir l’uniforme. La peur de l’exclusion sociale ou judiciaire pousse à signaler, dénoncer, accuser, même ses proches, ses voisins, ses collègues. Cette logique déchire le tissu social et crée une atmosphère de méfiance généralisée, où la solidarité est remplacée par la suspicion.

Durant les régimes fascistes, notamment sous Mussolini, la surveillance interpersonnelle était une pierre angulaire du contrôle étatique. Ce système a été réactivé aujourd’hui par des mécanismes technologiques, juridiques et culturels. Le citoyen n’est plus seulement un gouverné, il est devenu co-gardien de la tyrannie, convaincu que sa soumission et sa vigilance à l’égard des autres constituent une vertu. Cette inversion morale renforce la stabilité du régime autoritaire sans qu’il ait à imposer directement sa violence.

Les réseaux sociaux, les plateformes numériques, les campagnes de sensibilisation gouvernementales ne servent plus seulement à informer : ils encadrent, surveillent, orientent les comportements. La délation y devient virale, encouragée, récompensée. Ce nouveau fascisme doux, travesti en démocratie participative, installe dans les esprits une normalité autoritaire, acceptée et même défendue par ceux-là mêmes qui en sont les victimes.

La fabrication systématique des faux héros

L’élite au pouvoir ne se contente pas d’organiser la crise et d’enrôler le peuple dans sa propre oppression. Elle se met en scène comme l’unique rempart contre le chaos qu’elle a elle-même déclenché. Cette stratégie est calquée sur les techniques de propagande fasciste : façonner l’image d’un chef charismatique, d’un État salvateur, d’une technocratie omnisciente. À travers une gestion pseudo-vertueuse de la crise, les dirigeants s’érigent en héros, figures providentielles sans lesquelles tout sombrerait. Le storytelling politique devient l’arme centrale de cette domination.

Le système impose des narratifs où l’échec devient succès, où la contrainte devient protection, où la restriction devient liberté. Ce renversement sémantique est la marque des régimes autoritaires : le langage lui-même est détourné pour servir la légitimation de l’arbitraire. L’image de leaders « courageux », « responsables », « visionnaires » n’est qu’une façade, un mirage entretenu par les médias de masse. En réalité, ces dirigeants sont les architectes du chaos, mais grâce à une ingénierie sociale sophistiquée, ils en sortent auréolés de gloire.

En glorifiant ceux qui les oppriment, les peuples entretiennent leur propre asservissement. Ce mécanisme, profondément intégré dans les esprits, empêche toute révolte véritable. L’ennemi n’est plus identifié, le système devient insaisissable, sa violence normalisée. C’est cette efficacité du mensonge étatique qui témoigne de la continuité entre le fascisme d’hier et la gouvernance d’aujourd’hui. Le peuple n’est pas seulement trompé, il est activement engagé dans la construction de ses chaînes.

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IMPORTANT - À lire

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