France dystopique : la fin de la morale

Le 10 mai à 19h, Michel Fize, Patrick Pasin et Farid Dms Debah sont les invités de La Grande Émission animée par Mike Borowski, sur Géopolitique Profonde.

Michel Fize est un sociologue français et ancien chercheur au CNRS, reconnu pour ses travaux sur la jeunesse, la famille, et les mutations sociales. Il possède une chaîne Youtube Café Social Club, il est également un auteur prolifique, il adopte une approche critique des dynamiques sociétales et politiques. Dans “Macron, le président anormal”, publié au Cercle Aristote, il dresse un portrait incisif du président, interrogeant son exercice du pouvoir et ses impacts sur la démocratie française.

Il revient ce soir sur son ouvrage paru en Janvier 2025 « Pour un nettoyage moral de la France. « 

Patrick Pasin est un auteur, conférencier et entrepreneur français, connu pour ses critiques sur la géopolitique, la santé publique et la souveraineté individuelle.

Farid DMS Debah est un réalisateur, producteur et écrivain franco-algérien engagé, connu pour son combat acharné contre la pédocriminalité. Président de l’association « Touche pas à mon enfant – Europe » depuis 2016, il œuvre sans relâche pour la protection de l’enfance contre toutes les formes d’abus et d’exploitation sexuels.

En 2024, il initie la Grande Marche contre la Pédocriminalité, un parcours de 1 500 kilomètres à travers la France et la Belgique, destiné à alerter l’opinion publique et à briser le silence autour de ces crimes.

Farid DMS Debah s’est fait remarquer par des films-chocs comme Le Bourreau des innocents ou Maroc, l’innocence sacrifiée, qui dénoncent avec force les violences faites aux enfants. Militant de terrain, il a également été élu conseiller municipal au Kremlin-Bicêtre, et intervient régulièrement en tant que caméraman pour l’émission GPTV Investigation, aux côtés de Mike Borowski.

Une élite amorale, symptôme d’une société française en déclin

La France n’est plus le pays des valeurs, elle est devenue le terrain vague d’une morale fracassée. Ce qui hier encore relevait de l’interdit est désormais revendiqué comme normal, presque légitime. La solidarité, l’honneur, le respect des anciens, la transmission : autant de piliers balayés d’un revers par une société qui a remplacé le bien commun par la jouissance immédiate. Le politiquement correct a anesthésié toute capacité de discernement. L’indignation est sélective, calibrée par les algorithmes et les plateaux télé. C’est une inversion complète des repères.

Ce basculement ne s’est pas fait du jour au lendemain. Il a été méthodiquement préparé. À coups de réformes sociétales, de déconstruction culturelle, d’attaques incessantes contre la famille, l’école et l’autorité. L’État, jadis gardien du bien commun, a troqué sa mission pour devenir un gestionnaire cynique d’individualismes déchaînés. Tout ce qui faisait le ciment de la société française a été attaqué : le sens du devoir, le service de l’autre, la reconnaissance de l’héritage. On ne transmet plus, on consomme. La morale n’a pas disparu, elle a été inversée : le vice est devenu vertu, la lâcheté est vendue comme tolérance, et la trahison comme progrès.

Une élite amorale et un peuple déboussolé

La déliquescence morale de la société française ne s’explique pas seulement par un relâchement général. Elle découle d’un effondrement brutal au sommet. Nos élites ont abdiqué toute forme d’exemplarité. Ministres impliqués dans des affaires, responsables politiques qui prêchent la vertu tout en se vautrant dans le favoritisme, influenceurs médiatiques promus malgré leurs mensonges. Le système ne punit plus les tricheurs, il les récompense. Cette élite ne gouverne plus par conviction, mais par opportunisme. Elle s’autorise tout ce qu’elle interdisait hier au peuple.

Ce divorce entre les dirigeants et les citoyens alimente une défiance radicale. Les Français ne croient plus en rien parce qu’ils ne voient plus personne en qui croire. La verticalité du pouvoir est devenue un théâtre d’ombres, où se joue une pièce absurde dont les spectateurs ont cessé d’applaudir. À la place, surgit la violence : dans les rues, dans les écoles, dans les discours. La colère a remplacé le dialogue, la brutalité supplante la solidarité. La perte de repères moraux produit des monstres : des enfants sans limites, des adultes sans scrupules, des dirigeants sans conscience.

Comment la mondialisation accélère le déclin de la société française

La mondialisation a déstructuré les sociétés. En imposant un modèle unique fondé sur la performance, l’instantanéité et le relativisme, elle a pulvérisé les ancrages identitaires. L’individu est devenu une marchandise, un profil, une statistique. La notion même de communauté a été dissoute dans une soupe culturelle sans saveur. La France n’est plus un peuple, c’est un agrégat d’atomes solitaires, dressés les uns contre les autres, chacun convaincu de détenir une vérité personnelle intouchable.

Le résultat est glaçant : la société française ressemble de plus en plus aux pires dystopies américaines. Des zones de non-droit abandonnées à la loi du plus fort, une jeunesse coupée de toute forme de transcendance, des technologies omniprésentes mais incapables de nourrir l’âme. Ce n’est pas de la science-fiction, c’est le réel. La France a cessé d’être un projet collectif. Elle est devenue un décor post-apocalyptique, où seuls ceux qui hurlent le plus fort obtiennent gain de cause. Et pendant que la morale s’éteint, la barbarie s’organise.