🔥 Les essentiels de cette actualité
- Le 11 juillet à 12h30, Mike Borowski aborde sur Géopolitique Profonde la vague de suicides et tentatives au sein de la DGFiP. Un sujet glaçant.
- En six mois, 13 agents se sont suicidés et 8 ont tenté. 32 000 postes supprimés depuis 2008, créant un climat de tension extrême.
- Opacité et soupçons d’État : le silence médiatique est suspect. Était-ce vraiment des suicides? Des morts subites interrogent.
- La DGFiP, cœur des finances de l’État, pourrait révéler des mécanismes de corruption. Que savaient ces agents?
Le 11 juillet à 12h30, Mike Borowski vous attend en direct sur Géopolitique Profonde pour un sujet qui fait froid dans le dos : la vague de suicide ou tentative au sein de la DGFiP.
Malaise profond et vague de suicides à la DGFiP en 2025
L’administration fiscale française traverse une hémorragie silencieuse. En six mois, treize agents de la DGFiP ont mis fin à leurs jours, sans compter les huit tentatives recensées. Ces chiffres, d’une violence rare pour une administration de cette taille, ne tombent pas du ciel. Ils s’inscrivent dans un climat de tension extrême, fruit de plus de quinze ans de démantèlement méthodique de la structure publique.
Depuis 2008, plus de 32 000 postes ont été supprimés à la DGFiP. Derrière les coupes budgétaires, c’est un effondrement de sens et de cohérence qui s’est opéré. La réorganisation constante des services, l’isolement des agents et une pression hiérarchique inédite ont transformé les centres des finances en zones à haut risque psychologique. Un sondage interne a révélé que 60 % des agents estiment que l’administration va droit dans le mur. Et ce n’est pas un chiffre lancé au hasard : il traduit une réalité vécue, intense, destructrice.
Les syndicalistes tirent la sonnette d’alarme depuis des années, mais leurs alertes sont étouffées. Les directions minimisent, les ministres démentent tout lien avec les suicides, et les grands médias préfèrent parler d’autres choses. Pourtant, le mal est là, massif, visible : la DGFiP est devenue un broyeur. Ce n’est plus une dérive, c’est une défaillance systémique.
Opacité, censure et soupçons d’État
Le silence médiatique entourant cette hécatombe est assourdissant. À peine quelques articles discrets dans la presse écrite. Rien ou presque à la télévision. Un traitement si discret qu’il en devient suspect. Cette chape de plomb alimente les doutes. Que cherche-t-on à cacher ? Pourquoi cette frilosité à parler de ce qui devrait scandaliser tout un pays ?
Ce mutisme laisse place à une autre hypothèse : et si ces suicides n’étaient pas tous des suicides ? L’enchaînement des morts subites dans les cercles du pouvoir et de l’administration interroge. Éric Denécé, spécialiste du renseignement, est retrouvé mort dans sa voiture, arme de chasse à la main. Olivier Marleix, député connu pour ses enquêtes sur les conflits d’intérêts, est retrouvé pendu. Dans les deux cas, les proches ne croient pas à la version officielle. Aucun indice public ne confirme un assassinat, mais le doute s’installe.
Cette série noire ne peut plus être analysée comme une simple addition de tragédies personnelles. Elle devient politique. Le fait que ces morts touchent des personnalités clés du système – inspecteurs des impôts, experts en renseignement, députés – n’est pas anodin. Lorsqu’un pouvoir devient opaque, que la parole se verrouille, la suspicion se généralise. La République administrative montre ici un visage inquiétant.
La corruption systémique en ligne de mire
Le véritable enjeu est peut-être là : que savaient ces hommes ? Ce qu’ils ont vu, ce qu’ils ont découvert, pourrait bien constituer une menace directe pour certaines sphères du pouvoir. La DGFiP, ce n’est pas un simple bureau de gestion fiscale. C’est le cœur névralgique des finances de l’État, le lieu où passent toutes les traces comptables des transactions majeures, des exonérations douteuses, des marchés publics.
Si certains agents ont mis au jour des mécanismes de corruption d’État, la pression subie devient rapidement intenable. Isolement, intimidation, placardisation, et parfois… disparition. Ce ne sont pas des fantasmes, mais des logiques historiques. La France a déjà connu ces épisodes sombres, de Boulin à Bérégovoy. Et aujourd’hui, le scénario semble se rejouer à huis clos.
Personne n’ose poser les vraies questions à haute voix, car elles impliquent des responsabilités insoutenables. Quel est le degré de compromission de l’État avec les intérêts privés ? Qui bénéficie de cette machine fiscale paralysée ? Et jusqu’où certains seraient prêts à aller pour protéger leurs secrets ? Ce qui se passe à la DGFiP est un révélateur. Et peut-être le signal d’une crise d’autorité d’une ampleur que l’on cherche encore à taire.
IMPORTANT - À lire
Plongez au cœur des zones d'ombre de notre République. Notre revue papier mensuelle approfondit les dossiers sensibles : corruption d'État, réseaux d'influence, compromissions... Des enquêtes exclusives pour décrypter les jeux de pouvoir.
Ne vous contentez plus des apparences. Chaque mois, nos analyses pointues vous révèlent les dessous des cartes de l'actualité et de la géopolitique. Accédez à une information rare et précieuse, loin des discours officiels. Abonnez-vous sans attendre.