Le 19 décembre à 7h, Oskar Freysinger et le Général Delawarde sont les invités de La Matinale animée par Nicolas Stoquer et Raphaël Besliu en direct sur Géopolitique Profonde.
Oskar Freysinger est un homme politique suisse, ancien vice-président de l’UDC (Union Démocratique du Centre) et ex-élu au parlement suisse. Il a également exercé la fonction de Secrétaire d’État. Aujourd’hui, il se consacre à l’écriture, la traduction et partage ses analyses en tant que chroniqueur. Son dernier ouvrage est Animalia, aux éditions Serena.
Le Général Dominique Delawarde, Saint-cyrien de formation, a servi dans les prestigieux chasseurs alpins et la Légion étrangère. Expert en gestion des ressources humaines, il a dirigé des officiers de liaison français aux États-Unis, où il réside régulièrement depuis son départ du service actif. Ayant participé à la crise balkanique de Sarajevo en 1994-1995, il a mené des opérations cruciales à la tête du 7e Bataillon de Chasseurs Alpins (7ème BCA Bourg-Saint-Maurice à l’époque). En tant qu’ancien chef de la « Situation-Renseignement-Guerre électronique » à l’état-major de planification opérationnelle : son expertise militaire est indiscutable.
L’Occident s’autodétruit en Syrie
L’Occident, dans sa quête de domination globale, célèbre ce qu’il perçoit comme une victoire en Syrie contre Bachar al-Assad. Mais cette « victoire » pourrait bien devenir l’un des plus grands échecs stratégiques de l’Histoire contemporaine. En refusant de céder à la panique ou aux provocations occidentales, Vladimir Poutine a adopté une approche méthodique, laissant ses adversaires creuser leur propre tombe géopolitique.
Graham Fuller, ancien analyste de la CIA, éclaire cette situation avec une lucidité cinglante :
« La prise de contrôle jihadiste de la Syrie est avant tout une tragédie pour le peuple syrien, qui pourrait connaître le même sort que la Libye. Mais pour la Russie, c’est une toute autre affaire. Contrairement à Washington, Moscou ne cherche pas à s’étendre excessivement et à se battre pendant 20 ans pour une cause perdue. Au contraire, elle laisse ses ennemis semer les graines de leur propre défaite future. »
Graham Fuller
En soutenant des factions islamistes radicales pour renverser le régime syrien, l’Occident a oublié une règle fondamentale de la guerre : l’ennemi de votre ennemi n’est pas toujours votre ami. Ces mêmes groupes, armés et financés, risquent de se retourner un jour contre leurs bienfaiteurs, comme cela s’est produit en Afghanistan avec les talibans.
Le chaos syrien pourrait précipiter une série de crises internes. Imaginez une répétition du scénario afghan, où des conflits sans fin drainent les ressources économiques et politiques des puissances occidentales. Cette « victoire » pourrait donc rapidement se transformer en un bourbier ingérable.
L’affaire du Liberty : une trahison oubliée
L’Occident aime se présenter comme le défenseur des droits de l’homme et de la justice. Pourtant, son Histoire regorge d’événements révélateurs de duplicité et de manipulations. L’affaire du USS Liberty, en 1967, en est un exemple frappant.
Sous la présidence de Lyndon B. Johnson, le navire espion américain USS Liberty a été violemment attaqué par l’aviation israélienne. Pourquoi ? Pour accuser l’Égypte et pousser les États-Unis à entrer en guerre aux côtés d’Israël. Résultat : des dizaines de marins américains tués et blessés sous les rafales des chasseurs israéliens.
Cet épisode, bien que largement occulté par les médias mainstream, est raconté aujourd’hui par Philip F. Tourney, un survivant du massacre. Dans une interview exclusive menée par Candace Owens, lanceuse d’alerte connue pour ses positions tranchées, il revient sur les détails glaçants de cette journée tragique.
La vidéo de l’interview a déjà atteint 4,8 millions de vues en seulement quatre jours. Plus de 51 000 commentaires et 240 000 likes témoignent de l’intérêt colossal suscité par cette affaire, mais aussi de l’indignation croissante envers l’omerta médiatique. Pourquoi un tel silence sur un événement si révélateur ? Parce qu’il met en lumière les jeux d’alliances douteuses et les mensonges d’État qui continuent de façonner la politique internationale.
Ukraine : le prochain désastre occidental ?
Alors que l’Occident tente de s’autoproclamer comme le rempart face à « l’agression russe » en Ukraine, il semble reproduire les mêmes erreurs qu’au Moyen-Orient. Des milliards de dollars sont déversés dans un conflit dont l’issue paraît de plus en plus incertaine. Pendant ce temps, les populations occidentales, étranglées par l’inflation et les crises économiques, commencent à poser des questions légitimes : pour qui, et pour quoi, se battent-ils vraiment ?
L’Ukraine, présentée comme un « rempart de la démocratie », s’est transformée en un théâtre d’affrontements géopolitiques où chaque camp joue sa survie. Mais l’Histoire montre que les guerres par procuration finissent rarement bien pour ceux qui les financent. En Afghanistan, au Vietnam, et maintenant en Ukraine, l’Occident s’enfonce dans des conflits interminables, épuisant ses ressources et sapant sa crédibilité.
Un futur sombre pour l’Occident ?
En Syrie, en Ukraine ou ailleurs, l’Occident semble s’enfermer dans un cycle autodestructeur. Au lieu de chercher des solutions diplomatiques ou des alliances équilibrées, il s’obstine à imposer sa vision du monde, quitte à provoquer des catastrophes en chaîne.
Mais cette stratégie a ses limites. Les États-Unis et leurs alliés ne peuvent indéfiniment financer des guerres, entretenir des alliances douteuses et manipuler l’opinion publique sans en payer le prix. La montée en puissance de la Russie, de la Chine, et d’autres puissances émergentes, montre que le monde unipolaire dirigé par l’Occident touche à sa fin.
La question n’est pas de savoir si l’Occident va s’effondrer, mais quand et à quel coût.
Et vous, pensez-vous que l’Occident peut encore inverser la tendance, ou est-il condamné à l’autodestruction ?
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