Le 2 avril à 19h, Jean-Patrick Pourtal, Sylvain Baron et Andrzej Linowiecki sont les invités de La Grande Émission animée par Mike Borowski en direct sur Géopolitique Profonde.
Jean-Patrick Pourtal est un passionné des mystères de l’Histoire, notamment de Rennes-le-Château, des Templiers et de leurs héritages occultes. Photographe talentueux, il explore ces thématiques à travers ses travaux visuels et ses recherches personnelles. Dans ses interventions, il évoque l’existence possible d’un ordre ésotérique secret au sein même de l’ancien Ordre du Temple, tout en analysant les mouvements néo-templiers contemporains en France. Son approche mêle symbolisme, histoire cachée et spiritualité. Il présente son dernier ouvrage Des templiers au prieuré de Sion éditions BTLV.
Sylvain Baron, journaliste engagé, revient tout juste de son périple en Ukraine, où il a plongé au cœur des zones de conflit à Zaporija et Marioupol.
Andrzej Linowiecki est un écrivain et historien polonais spécialisé dans les mouvements d’opposition en Europe de l’Est, notamment ceux qui ont lutté contre le communisme. Il a écrit plusieurs ouvrages sur l’histoire de la Pologne, en particulier sur le mouvement Solidarnosc, et son rôle dans la chute du régime soviétique.
Templiers et franc-maçons : une continuité occulte
L’Ordre du Temple n’a jamais disparu. Derrière la façade de leur destruction par Philippe le Bel, les Templiers ont transféré leur savoir, leur influence et leur réseau dans les arcanes de la franc-maçonnerie naissante. Les loges maçonniques, loin d’être de simples clubs philosophiques, sont les héritières directes d’un pouvoir ésotérique ancien, structuré autour des rituels, de la symbolique et des secrets d’État détenus par les Templiers. Ces derniers, forts de leurs trésors spirituels et politiques, ont constitué la matrice de ce que deviendra la maçonnerie spéculative. Les premiers textes maçonniques l’affirment sans détour : les Templiers sont les initiateurs.
Ce lien n’est pas une hypothèse, mais une réalité historique codifiée dans les mythes fondateurs des loges. La figure de Jacques de Molay est sacralisée, ses bourreaux diabolisés, et la vengeance rituelle des Templiers devient un leitmotiv maçonnique. La prétendue malédiction lancée contre les rois de France n’est pas une légende médiévale : c’est une déclaration de guerre symbolique, soigneusement conservée et transmise dans les cénacles fermés de la franc-maçonnerie. Ce n’est pas une résurgence mystique, mais un fil directeur politique.
Prieuré de Sion : l’autre héritier du Temple
Le Prieuré de Sion n’est pas une invention littéraire. Il constitue l’un des relais discrets de l’héritage templier, opérant en marge de l’Église et des monarchies européennes. Cette société secrète agit comme une structure de continuité, chargée de préserver une filiation sacrée et un projet géopolitique occulte. Elle détient des archives sensibles sur les origines de la chrétienté, les lignées mérovingiennes et la nature profonde du pouvoir royal, que les Templiers avaient eux-mêmes exhumées lors des croisades.
Le lien entre le Prieuré et les Templiers repose sur un socle idéologique commun : le rejet du pouvoir temporel imposé par Rome, la sacralisation d’un savoir occulte et l’établissement d’un gouvernement invisible. Ce pont idéologique, historique et symbolique converge ensuite avec la maçonnerie moderne. Le triangle Templiers – Prieuré de Sion – Franc-maçonnerie forme un axe de continuité souterraine, structuré pour influencer durablement l’histoire de l’Occident sans jamais apparaître à visage découvert.
Secrets d’État, trahison royale et revanche symbolique
Les Templiers ont été exterminés non pour hérésie, mais parce qu’ils étaient devenus une menace politique absolue. Leur richesse, leur indépendance et les secrets ramenés de Jérusalem — documents, reliques, révélations explosives sur les origines du christianisme — ont effrayé le roi de France et le Vatican. Philippe le Bel n’a pas agi par zèle religieux, mais pour contrôler un savoir qui pouvait renverser l’ordre établi.
Cette extermination fut brutale, calculée, mais incomplète. Le Temple s’est dissous publiquement pour mieux se reconstituer dans l’ombre. Les procès truqués n’ont pas effacé les archives ni les initiés. Le bûcher de Jacques de Molay n’a pas mis fin à l’Ordre, il l’a sanctifié. La vengeance symbolique — que la légende attribue à une malédiction — est en réalité une stratégie occulte parfaitement orchestrée. Elle a nourri l’antimonarchisme maçonnique, renforcé les alliances secrètes et enraciné la filiation templière au cœur des réseaux d’influence contemporains.
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