Voici pourquoi ils ont trahi le peuple

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🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Le 1er juin à 17h, Mickaël capte la voix des Français sur Géopolitique Profonde. Découvrez leur colère contre une démocratie vidée de sens.
  • Le non de 2005 au référendum sur la Constitution européenne a laissé une fracture entre le peuple et les élites. Le traité de Lisbonne a amplifié la défiance.
  • L’Union européenne est vue comme un instrument de dépossession des peuples, imposant une législation qui étouffe les libertés et la souveraineté nationale.
  • La société sous surveillance inquiète : caméras, passes sanitaires. Mais le peuple résiste et appelle à une refondation radicale, maintenant.

Le 1er juin à 17h, Mickaël tend à nouveau le micro aux Français. Un travail de terrain que vous découvrez sur Géopolitique Profonde.

Ils avaient voté non. Clair, massif, indiscutable. En 2005, les Français rejetaient par référendum la Constitution européenne. Trois ans plus tard, le traité de Lisbonne imposait le contraire. Depuis, une fracture s’est ouverte entre le peuple et ses élites, entre la parole citoyenne et les actes du pouvoir.

Dans ce micro-trottoir, les voix se libèrent, portées par un même constat : la démocratie n’est plus qu’un mot creux si le vote n’a plus d’effet. Derrière les critiques de l’Union européenne, se dessine une colère plus large, nourrie par le contrôle social, la surveillance numérique et la disparition progressive des libertés fondamentales. La défiance s’est transformée en rupture.

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Le non de 2005, un point de rupture démocratique

La fracture est ancienne, mais elle reste vive. Le référendum de 2005 sur la Constitution européenne demeure dans toutes les mémoires comme le moment où le peuple a dit non, et où le pouvoir a choisi de dire oui. Le traité de Lisbonne, adopté en 2007 sans consultation populaire, incarne pour beaucoup un acte de trahison. Les citoyens rencontrés dans ce micro-trottoir le martèlent : ce jour-là, la démocratie a changé de visage.

La décision des élites de contourner le vote a été perçue non comme une erreur, mais comme une insulte. Plusieurs intervenants évoquent un mépris pur et simple pour la volonté populaire, une peur presque panique de voir les citoyens reprendre le contrôle. Cette trahison n’a jamais été digérée. Elle a semé une défiance durable envers les institutions européennes mais aussi nationales, nourrissant un sentiment d’illégitimité du pouvoir actuel. Le rejet du système ne vient plus d’un camp politique en particulier : il est devenu transversal, profond, enraciné.

L’Union européenne comme instrument de dépossession

Pour beaucoup, l’Union européenne ne protège plus les peuples : elle les encadre, les restreint, les neutralise. Les personnes interrogées voient dans Bruxelles un centre de décision éloigné, technocratique, inféodé à des intérêts qui ne sont pas les leurs. La souveraineté nationale n’est plus qu’un souvenir. La législation venue d’en haut étouffe les spécificités locales, les libertés individuelles et les choix démocratiques.

L’Europe actuelle est perçue comme le cheval de Troie d’un agenda globalisé. Forum économique mondial, OMS, ONU : les institutions internationales sont souvent citées comme des rouages d’un système de contrôle planétaire. Ce que les élites nomment « gouvernance mondiale » est vu ici comme une machine à broyer les identités, à uniformiser les sociétés, à substituer le citoyen par le consommateur surveillé. La démocratie devient façade, vitrine d’un système verrouillé où le vote n’a plus de conséquence.

La société sous surveillance, le peuple en résistance

Dans les discours captés, une angoisse revient sans cesse : celle du contrôle social. Des caméras omniprésentes à Nice aux passes sanitaires et numériques, les témoins dessinent un futur où la liberté est conditionnée, notée, évaluée. L’ombre du crédit social chinois plane. Les alertes ne relèvent plus de la fiction dystopique : elles sont nourries par l’expérience directe de mesures récentes et l’évolution rapide des technologies.

Mais cette prise de conscience s’accompagne d’un désir de reconquête. Les appels au RIC, à une simplification de la Constitution, à une démocratie plus directe sont récurrents. Le lien avec les Gilets Jaunes est assumé, revendiqué. Étienne Chouard, figure du pouvoir constituant citoyen, est cité en référence. La nostalgie de valeurs simples – fraternité, métiers concrets, entraide – se mêle à un besoin de cohérence politique. Ce n’est plus seulement une critique : c’est une proposition d’alternative. Loin des partis, loin des promesses électorales, ce peuple qui parle dans la rue appelle à une refondation radicale. Pas demain. Maintenant.

IMPORTANT - À lire

Vous avez découvert dans cet article le fossé grandissant entre le peuple et ses élites, symbolisé par le référendum de 2005. Cette fracture démocratique n'est que la partie émergée de l'iceberg, analysée en profondeur chaque mois dans notre revue.

Plongez au cœur des enjeux géopolitiques et sociétaux qui façonnent notre époque. Notre revue papier approfondit les thèmes abordés ici, de la surveillance généralisée à la montée des résistances citoyennes, pour vous offrir une vision globale et nuancée de l'actualité.


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