🔥 Les essentiels de cette actualité
- Trump, faussement opposant à l’État profond, s’aligne sur le lobby pro-israélien AIPAC. Ses déclarations sur Truth Social en faveur de Netanyahou le confirment.
- Depuis 2016, chaque décision majeure de Trump semble calquée sur les objectifs d’Israël : Jérusalem, Golan, accords d’Abraham. L’AIPAC dicte sa stratégie.
- François Asselineau affirme que Trump n’est pas libre de ses moyens. L’attaque d’Israël contre l’Iran en juin montre une perte de contrôle présidentiel.
- Trump brouille les repères, désarme les critiques et permet une adhésion à des politiques bellicistes. Son soutien à Netanyahou révèle sa soumission à l’empire.
Le 27 juin à 12h30, Mike Borowski vous donne rendez-vous sur la chaîne Géopolitique Profonde pour un direct sur un sujet d’actualité.
Trump face à l’État profond américain
Donald Trump s’est hissé au sommet du pouvoir en promettant de “drainer le marais” de Washington. Ce slogan, percutant et rassembleur, visait directement l’État profond, cette structure informelle composée de hauts fonctionnaires, de réseaux de renseignement et de puissants groupes d’intérêts qui dictent les grandes orientations stratégiques sans validation populaire.
Pourtant, une fois à la Maison Blanche, son mandat s’est traduit par des nominations qui renforcent ces mêmes réseaux. Mike Pompeo à la CIA puis aux Affaires étrangères, John Bolton comme conseiller à la sécurité nationale : deux figures emblématiques du bellicisme néoconservateur. Le message était clair. Trump n’a pas combattu l’État profond. Il l’a infiltré, ou pire, il s’y est soumis.
Les décisions majeures en politique étrangère ont accentué cette fracture entre discours et réalité. L’assassinat du général iranien Qassem Soleimani, la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, et le soutien sans faille à l’Arabie Saoudite sont autant d’actes alignés sur l’agenda stratégique de l’État profond.
Derrière le vernis de l’anti-establishment, Trump a mis en œuvre une politique internationale conforme aux intérêts du complexe militaro-industriel et des cercles d’influence pro-israéliens. Il n’a pas libéré l’Amérique. Il a renforcé son asservissement géopolitique.
L’AIPAC, bras armé d’une influence étrangère
L’AIPAC, principal lobby pro-israélien à Washington, n’est pas un simple groupe de pression : c’est une machine de guerre diplomatique, dotée d’un réseau de donateurs, d’experts et de relais politiques capables d’influencer toutes les strates du pouvoir. Son objectif est limpide : garantir que les intérêts d’Israël soient défendus, protégés et même anticipés au sein de la politique américaine. Aucun président n’échappe à son emprise. Pas même Trump.
L’administration Trump a multiplié les cadeaux géopolitiques à Israël. Reconnaissance du plateau du Golan comme territoire israélien, retrait de l’accord sur le nucléaire iranien, accords d’Abraham : tous ces gestes répondent à l’agenda de l’AIPAC. Loin d’un positionnement souverainiste, ces décisions illustrent une dépendance idéologique et stratégique vis-à-vis d’Israël.
François Asselineau évoque une perte d’autonomie : Trump ne serait pas informé de certaines opérations, comme l’attaque israélienne contre l’Iran. Ce constat révèle l’existence d’un pouvoir parallèle, dans lequel AIPAC joue un rôle pivot. Le président des États-Unis n’est plus le maître du jeu. Il en devient l’otage.
Un double jeu stratégique orchestré
Le style de Donald Trump repose sur la rupture de ton, les effets d’annonce et le brouillage stratégique. Ce jeu d’apparences lui permet de donner l’illusion d’un combat contre l’establishment tout en négociant des gages avec les puissants lobbies. Il critique les “guerres éternelles”, mais accentue les tensions avec l’Iran. Il dénonce l’État profond, mais s’entoure de ses figures de proue. Ce double discours entretient un flou qui désarme ses partisans et neutralise ses opposants.
Le cas israélien est emblématique de cette ambiguïté contrôlée. Trump se positionne comme le “meilleur ami” d’Israël tout en prétendant défendre les intérêts américains d’abord. Mais chaque geste diplomatique, chaque soutien public à Netanyahou, chaque sanction contre les ennemis d’Israël démontre une subordination stratégique.
Quand Trump affirme que “les États-Unis ont sauvé Israël, et maintenant ils sauveront aussi Netanyahou”, il acte un renversement : ce n’est plus Washington qui pilote Tel-Aviv, mais bien l’inverse. Le président américain ne simule pas une alliance. Il exécute une feuille de route dictée.
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