🔥 Les essentiels de cette actualité
- Découvrez l’analyse exclusive de Xavier Moreau sur la géopolitique russe et ses impacts mondiaux dans La Matinale de Géopolitique Profonde.
- Sylvain Ferreira explore l’évolution de l’art de la guerre et présente son dernier ouvrage sur la bataille de Marioupol.
- Marion Sigaut dévoile les mensonges de la sexologie et critique la manipulation de l’histoire officielle.
- Trump bouleverse la géopolitique avec des frappes en Iran, redéfinissant le cadre stratégique et imposant un nouveau chapitre.
Le 24 juin à 7h, Xavier Moreau, Sylvain Ferreira et Marion Sigaut sont les invités de Nicolas Stoquer, en direct dans La Matinale de Géopolitique Profonde !
Xavier Moreau est un analyste français spécialisé dans les relations internationales. Diplômé de Saint-Cyr et ancien officier parachutiste, il est titulaire d’un DEA en relations internationales de Paris IV Sorbonne, où il s’est spécialisé dans les relations soviéto-yougoslaves pendant la guerre froide. Résidant en Russie depuis 24 ans, il dirige la société LinkIT Vostok. Installé à Moscou depuis de nombreuses années, il se consacre à la géopolitique russe et a fondé le centre d’analyse Stratpol. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont « Nouvelle Grande Russie » et « Pourquoi la Russie a gagné ? ».
Sylvain Ferreira est un historien militaire français, spécialisé dans l’art de la guerre et son évolution de 1850 à 1945. Il s’intéresse particulièrement à l’impact de l’ère industrielle sur les combattants et a contribué à plusieurs revues d’histoire militaire. Auteur et concepteur de jeux de stratégie, il a récemment publié La bataille de Marioupol : 25 février – 20 mai 2022.
Marion Sigaut est une historienne et conférencière française, spécialiste du XVIIIe siècle. Elle a publié plusieurs ouvrages sur l’histoire religieuse, politique et sociale de la France. Elle se définit comme femme, française, catholique et patriote, et critique la censure et la manipulation de l’histoire officielle. Son dernier ouvrage s’intitule Sexologie et mensonges, aux éditions Ré-histoire pour tous.
Trump, facteur humain incontrôlable
Donald Trump n’est plus une simple figure idéologique. Il incarne une variable autonome dans l’équation géopolitique mondiale. Son action ne répond ni aux logiques classiques de l’État profond, ni à une allégeance constante aux intérêts sionistes. Elle s’inscrit dans une posture erratique, intuitive, parfois incohérente, mais qui force à reconsidérer les grilles de lecture. Lorsque Trump ordonne des frappes en Iran, ce n’est pas seulement l’Amérique qui parle : c’est Trump en tant qu’individu, acteur souverain, stratège autoproclamé d’un chaos contrôlé.
Cette personnalisation radicale de la décision stratégique bouleverse les habitudes analytiques. L’homme devient le facteur X par excellence. Il ne s’agit pas d’un exécutant d’un programme idéologique, mais d’un sujet libre qui modifie la trajectoire de l’histoire par simple impulsion. Ce n’est pas une dérive, c’est une mutation : celle d’un monde où le politique ne peut plus être réduit à une idéologie, où l’analyse doit désormais intégrer l’irrationnel comme paramètre essentiel.
Frappes en Iran, entre fin et début de guerre
L’attaque américaine sur l’Iran ouvre un abîme d’interprétations. Selon la focale choisie, cet acte peut apparaître comme une déclaration de guerre ou comme un acte de clôture d’un cycle vieux de quarante ans. D’un côté, les frappes réactivent la logique d’agression impériale, résonnant avec les pires heures du bellicisme américain. De l’autre, elles peuvent être perçues comme une démonstration de force pour solder un contentieux nucléaire devenu obsolète, une manière de signifier à Téhéran qu’un nouveau chapitre s’ouvre — avec ou sans accord.
Trump ne fait pas que répondre à une provocation ou anticiper une menace. Il redéfinit le cadre. Les frappes ne visent pas seulement des cibles militaires ; elles redistribuent les cartes d’une géopolitique régionale où l’équilibre est perpétuellement instable. Netanyahu, dans ce scénario, pourrait se retrouver autant conforté que neutralisé. Car en absorbant la guerre dans son propre agenda, Trump dépossède Israël de son levier stratégique. Il devient le metteur en scène d’un conflit qu’il prétend contrôler de bout en bout.
Vers un MIGA impérial, loin du MAGA initial
Trump avait promis l’Amérique d’abord. Il a galvanisé ses électeurs avec le MAGA, le rêve d’une nation recentrée, désengagée des conflits extérieurs. Pourtant, les frappes en Iran signent une inflexion majeure. L’Amérique redevient interventionniste, et Trump s’impose non plus comme protecteur du territoire, mais comme impérialiste assumé. Le glissement est brutal : le discours anti-interventionniste cède la place à une projection de puissance sans filtre.
Ce revirement n’est pas simplement tactique. Il indique une reconfiguration des buts de guerre. Trump ne soutient plus Israël en tant qu’allié stratégique ; il instrumentalise la guerre pour affirmer sa propre vision du pouvoir. Il ne trahit pas seulement son électorat, il dissout l’idéologie MAGA dans une logique MIGA — Make Imperialism Great Again. Plus que l’Orient, c’est la structure même du leadership américain qui bascule. La réalité est complexe non parce que le Moyen-Orient l’est, mais parce que les figures qui prétendent le gérer sont elles-mêmes traversées par des contradictions explosives.
IMPORTANT - À lire
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