🔥 Les essentiels de cette actualité
- Trump réélu en 2024, reprend sa stratégie de frappes ciblées sans guerre, visant cette fois Tel-Aviv et Téhéran. Il impose un cessez-le-feu via le Qatar, maîtrisant ainsi le tempo régional.
- Le Dôme de fer israélien, saturé par les tirs incessants, révèle ses failles. Trump exploite cette brèche pour placer Israël en position de dépendance face à Washington.
- Gaza devient un levier tactique pour une paix forcée. Trump impose un ordre régional via des canaux indirects, démontrant son contrôle géopolitique sans négociation.
Le 25 juin à 7h, Finn Andreen, Régis de Castelnau, Youssef Hindi et Paul-Marie Couteaux sont les invités de La Matinale animée par Nicolas Stoquer en direct sur Géopolitique Profonde.
Finn Andreen est un entrepreneur et auteur suédois basé en France, spécialisé dans les questions géopolitiques et économiques. Connu pour ses analyses percutantes sur les rapports de force mondiaux, il intervient régulièrement dans des publications et médias pour décrypter les enjeux globaux et les dynamiques internationales.
Régis de Castelnau, avocat diplômé de Paris II Panthéon-Assas, fonde son cabinet en 1972, spécialisé en droit social et économique. Proche du PCF et de la CGT, il défend les sidérurgistes entre 1978 et 1982, coécrit La Provocation avec François Salvaing, et est surnommé « le Baron rouge ». Actif à l’international via la Polex, il rencontre Indira Gandhi et Mikhaïl Gorbatchev. Il se tourne ensuite vers le droit public local après les lois de décentralisation, et préside l’Institut droit et gestion locale depuis 1997.
Youssef Hindi est écrivain, chercheur indépendant et historien de l’eschatologie messianique. Ses travaux de recherches sont tournés principalement vers l’étude des origines des idéologies modernes, de leur évolution et leur influence sur la politique et la géopolitique contemporaines. Il a récemment publié son dernier ouvrage, co-écrit avec Pierre-Antoine Plaquevent « Israël et la guerre mondiale des religions : Géopolitique et millénarisme. »
Paul-Marie Coûteaux, directeur du Nouveau conservateur, est un homme politique et essayiste français. Ancien diplomate, il est surtout connu pour être l’un des principaux théoriciens du souverainisme en France.
Trump, la frappe sans guerre comme méthode
Depuis 2017, Donald Trump utilise un schéma désormais bien rôdé au Proche-Orient : frapper, menacer, mais reculer avant le chaos. Ce fut le cas après les attaques chimiques supposées du régime syrien contre sa population. Trump avait alors lancé des frappes dites « punitives », mais leur portée réelle resta limitée.
Ce fut un bluff stratégique. Une posture de force destinée à satisfaire les faucons, sans jamais aller jusqu’à l’escalade. L’objectif était clair : montrer les muscles tout en préservant une ligne rouge — ne pas basculer dans la guerre ouverte, surtout pas avec l’Iran.
La mécanique se reproduira en avril 2018, puis à nouveau en 2019 et 2020. Le schéma est toujours le même. Une tension extrême, une démonstration militaire très encadrée, et une désescalade rapide. Trump donne le spectacle, mais garde la main sur le scénario. Il affiche une hostilité verbale féroce tout en multipliant les gestes d’apaisement en coulisses. Ce style particulier s’est installé comme une doctrine officieuse : créer le choc, mais éviter la guerre.
Un Dôme de fer fragilisé, une pause imposée
Aujourd’hui, c’est Israël qui semble au cœur de la séquence. Le Dôme de fer, longtemps perçu comme l’un des systèmes de défense les plus performants au monde, aurait montré des signes inquiétants de saturation. Les vagues de missiles, drones et roquettes ont mis à rude épreuve ses capacités.
Ce système, censé incarner l’invulnérabilité technologique israélienne, serait désormais en lambeau. C’est dans ce contexte que Trump serait intervenu, en faveur d’un cessez-le-feu. Selon plusieurs sources, il aurait transmis cette demande par le Qatar, qui l’aurait relayée à l’Iran.
L’Iran, de son côté, aurait pu refuser, mais la désescalade semble avoir prévalu. Un intérêt commun — sinon partagé — se dessine. La Chine, acteur incontournable dans les échanges énergétiques régionaux, a tout à perdre d’un embrasement. La Russie, bien que militairement distraite par l’Ukraine, reste attentive à l’équilibre régional. L’arrêt momentané des hostilités n’est peut-être pas une victoire diplomatique éclatante, mais il sert plusieurs agendas en parallèle.
Gaza, levier tactique ou carte de pression ?
La situation à Gaza reste explosive. La bande côtière, toujours sous blocus et régulièrement bombardée, pourrait devenir un outil stratégique entre les mains de Trump. S’agit-il désormais, pour le président américain, de tordre le bras d’Israël ? Veut-il imposer à Netanyahou une sortie politique plus large ?
Les signaux restent ambigus. Mais le timing intrigue. Dans un moment où Israël doit regarnir ses stocks, renforcer ses défenses et rassurer sa population, la pression américaine pourrait s’intensifier.
Trump ne s’est jamais laissé enfermer dans une posture classique. Il ne suit pas les codes traditionnels de la diplomatie américaine. S’il perçoit dans Gaza un levier pour restructurer les rapports de force dans la région — voire pour s’imposer comme l’artisan d’un règlement plus global — il pourrait agir vite.
Cela impliquerait de bousculer Tel-Aviv, de contourner les canaux diplomatiques habituels, et de prendre de court tous les acteurs. Reste à voir si ce scénario se dessine réellement, ou s’il ne s’agit que d’un nouvel épisode du show Trump, calibré pour surprendre, désorienter, mais toujours garder le contrôle.
IMPORTANT - À lire
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