Trump a-t-il sauvé les États-Unis, l’Iran ou finalement Israël ?

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🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Trump ordonne une attaque ciblée contre les sites nucléaires iraniens, contournant la Charte des Nations unies. Téhéran avait été prévenu, révélant une coordination secrète.
  • En frappant l’Iran, Trump désarme politiquement Netanyahou, privant Israël de son prétexte de guerre permanente. L’Amérique impose sa ligne, Israël déraille.
  • L’Iran riposte avec des missiles hypersoniques, infligeant un coup dur à Tel-Aviv. Le Pentagone laisse la riposte se dérouler, confirmant une stratégie troublante.
  • Trump domine le jeu international, marginalisant Macron et faisant imploser Netanyahou. Mais à quel prix ? La guerre Israël-Iran entre dans une nouvelle phase.

Le 27 juin à 7h, Marc-Gabriel Draghi, Thierry Meyssan et le Colonel Jacques Hogard sont les invités de La Matinale animée par Nicolas Stoquer en direct sur Géopolitique Profonde.

Marc Gabriel Draghi est un juriste français spécialisé dans l’histoire du droit. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la question monétaire et l’histoire du capitalisme, dont « Le règne des marchands du temple », « Le grand reset en marche ! » et « La Grande Narration : Vers la mort des Nations. » Il dénonce les dangers du projet du Forum économique mondial, qu’il considère comme une tentative de soumettre l’humanité à une élite mondialiste.

Thierry Meyssan est un écrivain et journaliste français, connu pour ses positions controversées sur les attentats du 11 septembre 2001. Président-fondateur du Réseau Voltaire, il a acquis une notoriété internationale avec la publication de “L’Effroyable Imposture”, ouvrage dans lequel il remet en question la version officielle des événements de 9/11.

Le Colonel Jacques Hogard est un ancien officier supérieur de l’armée française, spécialisé dans les opérations extérieures. Depuis sa retraite, Jacques Hogard s’est exprimé de manière critique sur certaines interventions militaires occidentales et sur la politique étrangère française, notamment vis-à-vis de l’OTAN. Il est également conférencier et auteur des livres « La guerre en Ukraine : Regard critique sur les causes d’une tragédie » , « L’Europe est morte à Pristina » , ou encore « Les larmes de l’honneur : 60 jours dans la tourmente du Rwanda » .

Trump frappe, Israël encaisse

Le 21 juin, le président Donald Trump ordonne une attaque ciblée contre les sites nucléaires iraniens, contournant la Charte des Nations unies. Les installations de Fordo sont visées, tandis que la centrale de Bouchehr, sous présence russe, est épargnée.

Ce choix n’est pas anodin. Il confirme que Washington veut contrôler l’escalade. L’évacuation visible d’équipements iraniens avant la frappe trahit une coordination en coulisses : Téhéran avait été prévenu. Trump agit en tacticien. Il neutralise l’enjeu nucléaire iranien sans provoquer une guerre ouverte.

Mais ce que Trump a réellement désamorcé, c’est la stratégie israélienne de guerre permanente. En privant Benyamin Netanyahou de la menace iranienne comme prétexte de confrontation, il brise l’un des piliers de la doctrine de Tel-Aviv.

Depuis vingt ans, Israël justifie ses frappes, ses manœuvres, ses alliances sur la base du programme nucléaire iranien. En frappant à sa place, Trump désarme Netanyahou politiquement. Il le prive de son récit, de son levier, de sa guerre sur sept fronts. Le Premier ministre israélien ne mène plus. Il suit.

L’Amérique impose sa ligne, Israël déraille

Dans les jours qui suivent, Israël vacille. The Jerusalem Post, plus agressif que The Times of Israel, relaye la frustration de Netanyahou face à JD Vance. Ce dernier, vice-président américain, rejette les pressions pour bombarder Fordo. Il ne s’agit pas d’un simple désaccord. C’est un retournement historique.

Pour la première fois, Israël est publiquement contredit par Washington. Netanyahou est lâché. Et quand Steve Bannon évoque la possibilité d’une Troisième Guerre mondiale, c’est moins un avertissement qu’un aveu : une frange de l’administration Trump est prête à tout, même au chaos, pour imposer son agenda.

Le pari était risqué. Mais Trump le gagne. L’armée israélienne, en alerte maximale, subit un revers sévère. Huit heures après l’attaque américaine, l’Iran répond. Missiles hypersoniques Fatah-1, inefficacité du Dôme de fer, destruction d’un tiers de Tel-Aviv : Israël encaisse un coup dur. Plusieurs avions de chasse fuient vers Chypre.

L’image d’invincibilité s’effondre. Le Pentagone, qui n’a pas détruit les lanceurs de missiles iraniens pourtant exposés, confirme implicitement qu’il ne voulait pas neutraliser la riposte de Téhéran. Cela renforce une lecture troublante : Trump aurait frappé l’Iran pour empêcher Israël d’aller trop loin.

Désinformation, divisions, dérive nucléaire

La scène internationale est saturée de mensonges. Entre le sommet du G7 de Kananaskis, la sortie agressive de Trump contre Emmanuel Macron, et les fuites organisées par les conseillers de la Maison-Blanche, la confusion règne. Mais une chose est claire : Trump domine le jeu. Il triomphe grâce à la docilité de ses alliés.

Macron est marginalisé, Vance résiste, et Netanyahou implose. L’ancien président américain ressuscite la centralité des États-Unis en imposant une ligne dure, claire, unilatérale. Mais à quel prix ?

Car les fissures apparaissent. Karin Kneissl, ancienne chancelière autrichienne, le dit sans détour : Netanyahou frappe pour éviter la prison. Son gouvernement, noyauté par les zélotes kahanistes comme Itamar Ben Gvir, s’accroche à l’Option Samson – cette doctrine folle qui envisage une riposte nucléaire massive depuis Dimona si Israël venait à tomber.

Est-ce réaliste ? Non, pas encore. Mais plausible ? Oui, si l’État hébreu est acculé. Et quand Clinton lui-même affirme que Netanyahou « veut la guerre pour rester au pouvoir », ce n’est plus une hypothèse. C’est un constat partagé au sein même de l’élite américaine.

Trump, en cédant aux pressions du Deep State incarné par Lindsey Graham, n’a pas évité la crise. Il l’a simplement retardée. La guerre Israël-Iran est entrée dans une nouvelle phase. L’Amérique ne suit plus aveuglément. Israël ne commande plus. L’Iran, malgré les frappes, reste opérationnel. Et le monde, suspendu à chaque missile, découvre qu’un déséquilibre stratégique peut se transformer, en quelques heures, en apocalypse nucléaire.

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