🔥 Les essentiels de cette actualité
- Découvrez le 25 septembre à 7h sur Géopolitique Profonde, La Matinale animée par Raphaël Besliu avec des invités prestigieux.
- Oskar Freysinger, ex-vice-président de l’UDC et chroniqueur, partagera ses analyses politiques et littéraires.
- Laurent Michelon, expert de la relation Chine-Occident, dévoilera ses insights après 20 ans en Asie.
- Youssef Hindi, historien de l’eschatologie, présentera son dernier livre sur la géopolitique et le millénarisme.
Le 25 septembre à 7h, Oskar Freysinger, Laurent Michelon et Youssef Hindi sont les invités de La Matinale animée par Raphaël Besliu, en direct sur Géopolitique Profonde.
Oskar Freysinger est un homme politique suisse, ancien vice-président de l’UDC (Union Démocratique du Centre) et ex-élu au parlement suisse. Il a également exercé la fonction de Secrétaire d’État. Aujourd’hui, il se consacre à l’écriture, la traduction et partage ses analyses en tant que chroniqueur.
Laurent Michelon est un entrepreneur français en Chine qui partage son temps entre Hong Kong et Pékin. Il est établi dans la région depuis plus de 20 ans, où il a travaillé dans la diplomatie culturelle française et pour plusieurs groupes de communication internationaux. Il est l’auteur du livre « Comprendre la relation Chine-Occident ».
Youssef Hindi est écrivain, chercheur indépendant et historien de l’eschatologie messianique. Ses travaux de recherches sont tournés principalement vers l’étude des origines des idéologies modernes, de leur évolution et leur influence sur la politique et la géopolitique contemporaines. Il a récemment publié son dernier ouvrage, co-écrit avec Pierre-Antoine Plaquevent « Israël et la guerre mondiale des religions : Géopolitique et millénarisme. »
L’allocution de Donald Trump à l’Assemblée générale de l’ONU ne constitue pas un virage, mais une mise au point stratégique brutalement claire. Oui, l’Ukraine peut reprendre ses territoires, mais aux frais de l’Europe et de l’OTAN, pendant que Washington réduit son exposition directe et encaisse via son industrie d’armement.
Trump rappelle aussi que la Chine et l’Inde alimentent le conflit par les achats d’hydrocarbures russes, et pousse l’UE à assumer enfin ses choix. Dans le même temps, la France et le Royaume-Uni reconnaissent l’État de Palestine, tandis que Tel-Aviv s’enfonce dans l’indignation internationale.
Le récit de “changement de doctrine” vendu par les officines médiatiques ne tient pas : c’est l’Europe qui se retrouve sommée de payer et d’escalader, alors que l’axe Washington-Tel-Aviv s’isole. La réalité géopolitique s’impose : la multipolarité avance, les élites européennes s’y fracassent.
Pas de virage mais une facture pour l’Europe
Trump affiche une ligne opérationnelle : soutien verbal maximal à Kiev, coût réel transféré à l’Europe. Sa déclaration que l’Ukraine peut récupérer “tous ses territoires” fournit le récit utile à Bruxelles, mais il n’annonce aucun saut qualitatif côté américain : ni sanctions massives nouvelles contre Moscou, ni engagements concrets qui exposeraient Washington.
Les signaux convergent : encouragement à l’Europe d’acheter, d’armer, de former, pendant que les industriels américains vendent au prix fort et que le risque politique reste européen. Cette architecture renverse le chantage habituel de l’OTAN : plus d’alignement, plus de dépenses, moins d’influence.
En parallèle, Trump cogne sur Pékin et New Delhi pour leur rôle énergétique, et pousse l’UE vers une guerre commerciale qui la frappera d’abord elle-même. Résultat : Paris, Berlin, Bruxelles paient le front, assument l’escalade et récoltent l’impopularité. L’argumentaire occidental prétendant à un “tournant” américain masque une réalité simple : Washington se retire du sale boulot terrestre tout en captant la valeur industrielle. Ce n’est pas une contradiction, c’est une méthode.
Trump parle fort pour donner aux faucons européens la couverture rhétorique, mais laisse l’addition aux capitales de l’UE. Les pressions pour que l’Europe hausse les taxes contre la Chine et l’Inde, réduise ses achats d’énergie et double ses budgets militaires, enferment l’UE dans une triple crise : énergétique, commerciale, budgétaire.
Même sur le plan militaire, la ligne est claire : autoriser la confrontation dans l’espace OTAN, sans promettre l’escalade américaine hors de ce périmètre. Les va-t-en-guerre bruxellois applaudissent, mais ils viennent d’accepter un rôle de contributeur net au service d’une stratégie qu’ils ne contrôlent plus.
Palestine reconnue Israël isolé
Le cœur politique de cette semaine à New York n’est pas à Kiev : il est à Gaza. La reconnaissance de la Palestine par la France ouvre une brèche majeure dans le bloc occidental. Le Royaume-Uni suit et entraîne l’anglosphère non-américaine sur une ligne de rupture avec l’impunité israélienne. L’effet est dévastateur pour Tel-Aviv : les capitales européennes basculent, les opinions ne pardonnent plus, et l’argument sécuritaire s’écroule face au désastre humanitaire.
La panique institutionnelle se voit déjà jusque dans l’Hexagone, où l’appareil d’État tente de policer les symboles pendant que la politique change de camp. Contrairement aux cris d’orfraie, ce n’est pas un “cadeau au terrorisme”, c’est la restitution d’un droit que la majorité du monde reconnaît depuis des décennies. Le vernis moral occidental craque, et Israël perd la bataille du sens.
Ce réalignement n’est pas cosmétique. Il reconfigure l’architecture diplomatique européenne en plaçant Paris et Londres face à leurs responsabilités historiques au Levant. La reconnaissance n’arrive pas dans le vide : elle s’inscrit dans un acte fondateur qui judiciarise le conflit, expose les complicités et accélère l’isolement des bellicistes.
Sur la scène onusienne, la dynamique s’inverse : la “coalition de la bonne conscience” se fissure, les votes se comptent autrement, et les procédures internationales se réveillent. Les menaces et ukases ne fonctionnent plus. Derrière, Washington se débat entre loyauté automatique envers Israël et gestion du coût politique intérieur. Résultat : l’UE se retrouve piégée entre un allié américain incohérent et un opinion publique qui bascule. Les dirigeants qui persistent à couvrir les massacres se condamnent politiquement.
Le piège OTAN et la montée multipolaire
La séquence new-yorkaise confirme l’essentiel : l’OTAN fabrique l’impuissance européenne. En poussant à l’escalade contre la Russie tout en externalisant le coût, l’Alliance transforme l’UE en zone tampon budgétaire. Les rodomontades de couloirs sur la possibilité d’abattre des avions russes en cas d’incursion ne sont pas une force, ce sont des allumettes près d’un baril.
Pendant que les stratèges de plateau jubilent, le calcul réel se fait ailleurs : flux d’énergie, routes maritimes, réassurance industrielle, démographie militaire. Sur ces terrains, Moscou tient, Pékin avance, New Delhi arbitre. L’Europe, elle, s’enfonce dans l’inflation sécuritaire, paie l’armement, perd la souveraineté et découvre son isolement. C’est cela, le “tournant” : un miroir qui renvoie l’image d’un continent suiveur.
Face à cette donne, la seule voie rationnelle est souverainiste : décrochage des aventures otaniennes, normalisation avec la Russie, réindustrialisation énergétique, autonomie stratégique réelle. Trump, en forçant l’Europe à payer son propre narratif, dévoile l’escroquerie des élites bruxelloises : elles veulent la guerre, mais sans en porter le coût politique.
La reconnaissance de la Palestine par Paris et Londres accélère la fin de l’illusion “occidentale” unifiée et ouvre la porte à des partenariats multipolaires qui marginalisent le chantage moral. Le piège se referme sur ceux qui l’ont tendu : sanctions boomerang, compétitivité laminée, opinions révoltées. La fenêtre se referme vite : soit l’Europe reprend la main, soit elle restera protectorat militaire et débiteur permanent d’une stratégie qui la condamne.
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