Appel Trump Poutine : tout se confirme !

Le 4 juillet à 7h, Marc-Gabriel Draghi, Florian Philippot, Dimitri de Kochko et Thierry Meyssan sont les invités de La Matinale animée par Nicolas Stoquer en direct sur Géopolitique Profonde.

Marc Gabriel Draghi est un juriste français spécialisé dans l’histoire du droit. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la question monétaire et l’histoire du capitalisme, dont « Le règne des marchands du temple », « Le grand reset en marche ! » et « La Grande Narration : Vers la mort des Nations. » Il dénonce les dangers du projet du Forum économique mondial, qu’il considère comme une tentative de soumettre l’humanité à une élite mondialiste.

Florian Philippot, tête de liste des Patriotes pour les élections européennes de 2024, est un acteur politique connu pour son engagement en faveur de la souveraineté nationale. Ancien eurodéputé, il a fondé son parti après avoir quitté le Front National. Sa campagne pour les européennes se concentre sur la promotion du Frexit, l’idée d’une sortie de la France de l’Union européenne, qu’il propose de réaliser par référendum.

Dimitri de Kochko est journaliste, réalisateur et militant associatif. Il est un acteur incontournable des relations franco-russes. Président de Stop Russophobie et fondateur de l’association France-Oural, il est également à l’origine de plusieurs initiatives culturelles majeures, comme le Prix Russophonie et les Journées du Livre Russe. Son expertise sur la Russie et ses implications géopolitiques sera précieuse pour décrypter le récent désengagement de Moscou en Syrie.

Thierry Meyssan est un écrivain et journaliste français, connu pour ses positions controversées sur les attentats du 11 septembre 2001. Président-fondateur du Réseau Voltaire, il a acquis une notoriété internationale avec la publication de “L’Effroyable Imposture”, ouvrage dans lequel il remet en question la version officielle des événements de 9/11.

Une guerre éclair aux objectifs opaques

Les opérations « Lion qui se dresse » et « Marteau de minuit » ont été conçues comme des démonstrations de puissance. En moins de deux semaines, elles ont mobilisé des moyens militaires et technologiques considérables pour frapper l’Iran. Pourtant, au-delà de leur intensité, ces campagnes laissent plus de questions que de réponses.

Les dégâts sur les sites nucléaires iraniens ne sont pas documentés de manière crédible. Aucune preuve tangible de destruction massive, seuls les assassinats ciblés de scientifiques et de militaires confirment la violence de l’opération. Le reste relève de la communication.

Le véritable bouleversement de cette guerre de 12 jours réside dans l’effondrement de l’autorité de l’Agence internationale de l’énergie atomique. L’AIEA a préféré s’appuyer sur une IA plutôt que sur ses propres inspecteurs, remettant en cause sa méthode et sa légitimité.

Le directeur Rafael Grossi est désormais suspecté d’avoir orienté les évaluations au service de l’agenda occidental. En conséquence, l’Iran coupe tout lien de coopération. L’institution, censée garantir la neutralité scientifique, est désormais perçue comme un outil d’espionnage.

Une stratégie américaine hors du droit

Les États-Unis avancent à découvert. À la tête de ces opérations, ils cherchent à imposer un nouvel équilibre régional, quitte à franchir les lignes rouges du droit international. Rien ne prouve qu’ils aient respecté les obligations conventionnelles.

Pire, tout indique qu’ils ont choisi l’option de la force, non pas par ignorance, mais par volonté stratégique. Cette ligne assumée place Washington dans une position de domination brute, quitte à sacrifier l’ordre juridique multilatéral.

Ce pari risqué repose sur une conviction partagée par l’administration et ses alliés israéliens : l’Iran doit être contenu à tout prix. L’argument de la prévention d’une menace nucléaire n’est qu’un paravent. Ce sont les ambitions géopolitiques de Téhéran, sa capacité à fédérer des forces hostiles à l’axe USA-Israël, qui sont dans le viseur.

Derrière le discours légaliste, c’est une politique de confrontation frontale qui se déploie, appuyée par des assassinats ciblés et des frappes chirurgicales sous couvert de légitimité artificielle.

Trump et Poutine en maîtres du jeu

Dans ce chaos organisé, un scénario se dessine : la réactivation d’un dialogue Trump-Poutine pour gérer les crises majeures. En mettant sur pause leurs affrontements frontaliers, Washington et Moscou pourraient reprendre la main sur deux dossiers majeurs : l’Iran et l’Ukraine.

L’objectif est simple : éviter l’escalade incontrôlable et reprendre le contrôle du tempo diplomatique. Ce n’est pas la paix qui est visée, mais un nouvel équilibre basé sur la force des grandes puissances.

Trump, candidat favori à la présidentielle américaine, prépare déjà ce retour. Il entend repositionner les États-Unis comme arbitre autoritaire, capable de dicter la stabilité par la pression. Poutine, affaibli par le conflit ukrainien mais toujours central, partage cette logique d’un monde géré par les capitales dominantes.

Leurs intérêts convergent sur un point : marginaliser les institutions internationales, comme l’AIEA ou l’ONU, devenues trop lentes et trop perméables aux pressions secondaires. L’avenir immédiat du monde se joue entre ces deux pôles de pouvoir, bien plus qu’à Vienne ou à Genève.