🔥 Les essentiels de cette actualité
- Medvedev met en garde Trump contre la véritable menace, soulignant les tensions croissantes entre la Russie et l’Occident. Découvrez les enjeux géopolitiques en jeu.
- Les propos de Trump sur Poutine marquent une inflexion brutale dans le discours occidental. Analyse des conséquences sur les relations internationales.
- La France, absente des équilibres géopolitiques, et l’Occident, discrédités, font face à une crise de souveraineté et de crédibilité. Lire pour comprendre les défis à venir.
Le 29 mai à 7h, Oskar Freysinger, François Martin et le Général Henri Roure sont les invités de Nicolas Stoquer, en direct dans La Matinale de GPTV !
Retrouvez Oskar Freysinger à 7h30, suivi de François Martin à 8h15 et enfin du Général Henri Roure à 9h !
Oskar Freysinger est un homme politique suisse, ancien vice-président de l’UDC (Union Démocratique du Centre) et ex-élu au parlement suisse. Il a également exercé la fonction de Secrétaire d’État. Aujourd’hui, il se consacre à l’écriture, la traduction et partage ses analyses en tant que chroniqueur.
François Martin est un géopolitologue, journaliste et essayiste français, diplômé de l’ESSEC et de l’EMBA HEC, et auditeur de l’IHEDN et de l’INHESJ. Avec une carrière de 40 ans dans le commerce international de l’alimentaire, il a acquis une expérience considérable sur plus de 100 pays et maîtrise six langues et est connu pour ses analyses pénétrantes sur des sujets internationaux complexes.
Le Général Henri Roure est officier-général issu des troupes de Marine, Saint-Cyrien, breveté de l’École Supérieure de Guerre et Docteur d’État en Science Politique. Présent sur la liste de Dupont-Aignan et Debout la France pour les élections européennes de 2019, il a décidé de rallier la liste ASSELINEAU-UPR-FREXIT pour les européennes de 2024, où il occupera la 3e place. Auteur engagé, il publie son nouvel ouvrage, Dieu n’a pas béni l’Amérique ! qui offre une réflexion percutante sur les enjeux géostratégiques des États-Unis.
La Russie face à l’Occident : la rhétorique de la rupture
Les propos de Donald Trump sur Vladimir Poutine marquent une inflexion brutale dans le discours occidental. Qualifier le président russe de « complètement fou » n’est pas une simple outrance de campagne : c’est une mise en accusation directe, un acte politique qui précipite les tensions vers une confrontation ouverte. Derrière l’anathème, se joue une bataille de récits, où chaque mot pèse autant qu’un missile. Le Kremlin, en minimisant, tente de désamorcer sans désarmer. Mais l’effet est là : les lignes de communication entre grandes puissances sont de plus en plus fracturées, la diplomatie s’efface devant le verbe martial.
L’Occident semble avoir renoncé à toute ambiguïté stratégique. Les sanctions en préparation, annoncées comme imminentes par les médias américains, s’inscrivent dans une logique de guerre froide restaurée. La parole politique devient une arme. Et cette guerre verbale, loin d’être un simple théâtre, prépare les esprits à une phase plus dure. Ce n’est plus seulement un bras de fer économique ou militaire : c’est une guerre de civilisation, où chaque camp se drape dans la légitimité morale contre la « folie » de l’autre.
Trump, l’État profond et l’équilibre impossible
Donald Trump incarne aujourd’hui la contradiction interne de l’Empire. À la fois acteur de rupture et prisonnier du système qu’il prétend combattre, il avance en funambule. Sa tentation isolationniste, nourrie par une volonté de désengagement, se heurte aux injonctions d’un appareil d’État déterminé à prolonger la confrontation avec Moscou. Ce tiraillement, loin d’être anecdotique, révèle une crise profonde de la souveraineté américaine : qui dirige réellement la politique étrangère des États-Unis ?
Cette ambivalence s’étend au Proche-Orient. Les velléités de paix se brisent sur la réalité d’un alignement automatique sur les intérêts israéliens. Les opérations militaires s’enchaînent, mais le sens se perd. Trump, comme Biden avant lui, oscille entre posture de paix et logique d’affrontement. Il ne s’agit plus de stratégie, mais de survie politique, dans un système où le discours doit sans cesse rassurer l’establishment tout en caressant les frustrations populaires. Cette schizophrénie de l’empire américain mine sa crédibilité et accélère la perte de contrôle sur les événements.
La France absente, l’Occident discrédité
La France, jadis phare des équilibres géopolitiques, est aujourd’hui reléguée au rang de spectateur. L’ombre du général de Gaulle ne plane plus sur l’Élysée : elle s’est évaporée dans les compromissions et l’alignement atlantiste. La parole française n’imprime plus, son absence de vision stratégique est flagrante. Tandis que le monde vacille, Paris tergiverse, prisonnière de logiques internes stériles. Le « retour dans l’Histoire », évoqué par certains militaires lucides, se fait attendre, et pourrait bien ne jamais se produire.
L’Occident, dans son ensemble, est confronté à un discrédit moral croissant. Le deux poids deux mesures appliqué aux conflits – soutien inconditionnel à Israël, intransigeance face à la Russie – détruit la cohérence de son discours. Ce n’est plus la démocratie qui parle, mais l’hypocrisie institutionnalisée. Le Sud global observe, juge et s’éloigne. La prétention à l’universalisme s’effondre face à l’évidence d’une justice sélective. Si l’Occident veut encore prétendre à un rôle moteur, il lui faudra une rupture radicale, une reconversion morale et politique à laquelle il n’est manifestement pas prêt.
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