Sommet de l’OTAN : Trump veut renverser la table !

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🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Trump remet en cause l’article 5 de l’OTAN, ébranlant la solidarité militaire entre membres.
  • Il lie l’engagement américain à une contribution financière accrue des Européens, exigeant 5 % du PIB d’ici 2035.
  • À La Haye, Trump impose son récit, surplombant le sommet et humiliant Zelensky en l’excluant des discussions principales.

Le 25 juin à 12h30, Nicolas Stoquer vous donne rendez-vous pour une émission sur un sujet d’actualité, en direct sur Géopolitique Profonde.

Trump remet en cause l’article 5 de l’OTAN avant le sommet de La Haye

À bord d’Air Force One, en partance vers le sommet mardi 24 juin, Donald Trump suscite déjà des remous diplomatiques. Avant même d’arriver, il évoque l’article 5 — le pilier de la solidarité atlantique — en estimant qu’il peut « se définir de plusieurs façons ».

Ses propos créent un malaise palpable : la question de l’engagement militaire automatique est posée avant même l’ouverture de la réunion. L’ambiguïté historique entre Washington et ses alliés européens refait surface, laissant planer le doute sur l’assurance collective de l’Alliance.

Cette attitude prépare le terrain à une éventuelle remise en cause. En rappelant que les États‑Unis n’ont jamais souscrit à un engagement automatique, Trump rappelle que l’article 5 n’est pas une promesse gravée dans le marbre.

Les autres pays de l’OTAN, face à cette posture, se retrouvent dans l’embarras : adopter une posture ferme ou composer avec un président américain en position de force.

Avant‑sommet, le budget retient toute l’attention

Dès maintenant, Trump place la gestion financière au cœur des débats. Il réclame que les membres de l’OTAN s’engagent à consacrer au moins 5 % de leur PIB à la défense d’ici 2035. Sous-entendu : en cas de refus, l’engagement américain pourrait être remis en question. Cette exigence introduit d’emblée un climat de marchandage avant même l’ouverture mardi.

Le président américain avertit que les « mauvais payeurs » pourraient voir leur protection diminuer. Il s’agit d’un bras de fer budgétaire, posé avant le sommet, qui met en tension l’équilibre de l’Alliance. Les alliés européens, conscients de la dépendance vis-à-vis des États‑Unis, sont placés devant un dilemme : répondre favorablement à ses exigences, sous peine de voir l’article 5 relativisé.

Communication chirurgicale, exclusion de Zelensky anticipée

Trump ne laisse rien au hasard. Il prépare une mise en scène où il apparaîtra comme le pivot du sommet — garant de la paix mondiale, challenger de Netanyahou, artisan d’un cessez‑le‑feu Iran‑Israël, et candidat auto‑proclamé au Nobel.

Sa communication, orchestrée via Truth Social, inclut notamment un message privé du Premier ministre néerlandais Mark Rutte, le félicitant pour son action contre l’Iran.

Enfin, la présence de Volodymyr Zelensky à La Haye — avant et après mais pas pendant la session de travail — est un signal anticipé. Cette décision, prise en amont, laisse entrevoir une forme de rappel à l’ordre envers l’Ukraine. Trump choisit une posture forte avant même l’ouverture officielle, plantant le décor de ce sommet marqué par les enjeux budgétaires, diplomatiques et symboliques.

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