Le 4 avril à 7h, Marc-Gabriel Draghi, Thierry Meyssan et Dimitri de Kochko sont les invités de La Matinale animée par Nicolas Stoquer en direct sur Géopolitique Profonde.
Marc Gabriel Draghi est un juriste français spécialisé dans l’histoire du droit. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la question monétaire et l’histoire du capitalisme, dont « Le règne des marchands du temple », « Le grand reset en marche ! » et « La Grande Narration : Vers la mort des Nations ». Il dénonce les dangers du projet du Forum économique mondial, qu’il considère comme une tentative de soumettre l’humanité à une élite mondialiste.
Thierry Meyssan est un écrivain et journaliste français, connu pour ses positions controversées sur les attentats du 11 septembre 2001. Président-fondateur du Réseau Voltaire, il a acquis une notoriété internationale avec la publication de “L’Effroyable Imposture”, ouvrage dans lequel il remet en question la version officielle des événements de 9/11.
Dimitri de Kochko est journaliste, réalisateur et militant associatif. Il est un acteur incontournable des relations franco-russes. Président de Stop Russophobie et fondateur de l’association France-Oural, il est également à l’origine de plusieurs initiatives culturelles majeures, comme le Prix Russophonie et les Journées du Livre Russe. Son expertise sur la Russie et ses implications géopolitiques sera précieuse pour décrypter le récent désengagement de Moscou en Syrie.
L’heure est à la rupture. L’Union européenne se retrouve désarmée, économiquement et militairement, face à l’effondrement silencieux mais inéluctable de l’ordre atlantiste. Tandis que les États-Unis s’apprêtent à se retirer partiellement de l’OTAN pour préserver leur économie et redéfinir leurs priorités géopolitiques, les Européens découvrent avec brutalité l’illusion de leur sécurité collective. Le choc est total : commercial, stratégique, idéologique. Une réorientation radicale devient vitale.
Choc américain, naufrage européen
Les États-Unis, étranglés par une dette colossale, n’ont plus les moyens de jouer les gendarmes du monde. Le retrait progressif de leurs troupes et de leurs moyens logistiques en Europe provoque un effondrement des capacités opérationnelles de l’OTAN. Sans les ressources de renseignement et de transport américaines, l’Alliance se retrouve amputée de sa colonne vertébrale. Elle devient une armée fantôme composée d’unités nationales incapables d’intervenir au-delà de leurs frontières.
Pour l’Europe, cette fracture dépasse la seule question militaire. Le choc est aussi économique. L’augmentation unilatérale des tarifs douaniers américains frappe de plein fouet les industries européennes, déjà affaiblies par la crise énergétique et les sanctions contre la Russie. L’illusion d’un partenariat transatlantique protecteur s’effondre. L’UE découvre son extrême vulnérabilité, résultat d’une dépendance méthodique à un allié devenu prédateur.
Défense européenne : une fiction stratégique
Les réunions organisées à Paris, Londres et Bruxelles l’ont confirmé : le projet d’Europe de la Défense, vanté depuis Mitterrand et Chirac, est un leurre. Il n’a jamais été conçu pour défendre le continent, mais pour offrir à l’UE un vernis humanitaire dans des conflits exotiques. Macron comme Starmer adaptent leurs discours aux besoins de leurs États respectifs, sans aucune vision continentale. Le réveil stratégique attendu n’aura pas lieu.
L’Europe ne dispose ni des moyens, ni du temps. La formation de soldats et l’acquisition d’équipements prendraient une décennie. Or les menaces s’accumulent à nos frontières : tensions au nord de l’Ukraine, instabilité en Moldavie, et réveil des fractures en Bosnie-Herzégovine. Le continent est cerné, mais désarmé. La fin de la protection américaine oblige l’Europe occidentale à envisager l’impensable : sa propre autonomie ou sa désintégration.
Institutions à l’agonie et nouvelle donne géopolitique
Le multilatéralisme occidental, incarné par le G7, l’OTAN et l’UE, est en coma avancé. Ces structures, conçues pour une époque révolue, se révèlent inadaptées aux réalités d’un monde multipolaire. Elles persistent dans la forme, mais sont mortes dans leur fonction. Leurs décisions sont paralysées par les contradictions internes et leurs objectifs réels – maintien d’un ordre dominé par Washington – ne sont plus tenables.
L’Union européenne reproduit, à l’échelle continentale, les mécanismes de contrôle idéologique de l’ancien empire américain. Subventions aux think tanks europhiles, censure déguisée sous couvert de lutte contre le populisme, manipulation de la société civile : tout un arsenal est mobilisé pour dissimuler l’échec. Mais la défiance grandit. L’idée même d’Europe bureaucratique, centralisée et mondialiste, touche à sa fin. Il ne reste qu’une voie : un basculement stratégique vers une Grande Europe, de Brest à Vladivostok, libérée de ses chaînes atlantiques.
IMPORTANT - À lire
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