Le 31 mars à 7h, Claude Janvier, le Général Dominique Delawarde et Paul-Marie Couteaux sont les invités de La Matinale animée par Nicolas Stoquer et Raphaël Besliu en direct sur Géopolitique Profonde.
Claude Janvier est un écrivain et essayiste français connu pour ses prises de position tranchées sur des sujets de société et de politique. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages qui explorent les dynamiques de pouvoir et les influences cachées au sein des structures étatiques et supranationales. Son dernier livre se nomme « L’État Profond Français » .
Le Général Dominique Delawarde, Saint-cyrien de formation, a servi dans les prestigieux chasseurs alpins et la Légion étrangère. Expert en gestion des ressources humaines, il a dirigé des officiers de liaison français aux États-Unis, où il réside régulièrement depuis son départ du service actif. Ayant participé à la crise balkanique de Sarajevo en 1994-1995, il a mené des opérations cruciales à la tête du 7e Bataillon de Chasseurs Alpins (7ème BCA Bourg-Saint-Maurice à l’époque). En tant qu’ancien chef de la « Situation-Renseignement-Guerre électronique » à l’état-major de planification opérationnelle : son expertise militaire est indiscutable.
Paul-Marie Coûteaux, directeur du Nouveau conservateur, est un homme politique et essayiste français. Ancien diplomate, il est surtout connu pour être l’un des principaux théoriciens du souverainisme en France.
Le divorce stratégique est consommé
Depuis le retour de Donald Trump, le vieux lien de subordination entre l’Europe et les USA se fissure brutalement. Washington ne veut plus jouer le rôle du protecteur. Trump assume une vision transactionnelle des alliances : fini les privilèges gratuits pour les Européens. Ces derniers, orphelins de leur matrice existentielle, n’ont plus de boussole géopolitique. Le cordon ombilical atlantique est coupé. L’Europe chancelle, incapable d’imaginer un avenir sans son suzerain américain.
Pire encore, une alliance de revers se dessine entre Trump et Poutine. L’Amérique ne considère plus Moscou comme un ennemi existentiel, mais comme un partenaire potentiel. Une hérésie stratégique pour les Européens, englués dans leur obsession anti-russe. Le conflit en Ukraine illustre cette fracture : là où l’Europe veut l’affrontement, Trump prône la négociation. Les fondations du bloc occidental volent en éclats.
Une guerre sur tous les fronts
Le désalignement ne se limite pas à l’Ukraine. Sur le Proche-Orient, l’attitude américaine vis-à-vis d’Israël ne tolère plus la moindre critique, tandis que certaines capitales européennes tentent encore de jouer un rôle d’équilibriste. Les Européens persistent à croire en une diplomatie multilatérale moribonde. Trump, lui, agit en chef d’empire sans scrupules ni états d’âme. L’alignement inconditionnel à Tel-Aviv devient la norme à Washington, au mépris des équilibres régionaux.
Sur la Chine, les contradictions explosent. L’Europe, incapable d’exister par elle-même, multiplie les contorsions diplomatiques pour contenir à la fois l’hostilité américaine et la dépendance russe. Elle tente une impossible triangulation, tout en restant impuissante à défendre ses intérêts fondamentaux. Pendant ce temps, les conflits périphériques – du Groenland aux routes de l’Arctique – révèlent le vide stratégique européen.
L’axe Washington-Bruxelles en guerre culturelle et économique
La guerre culturelle s’intensifie. Trump mène une croisade anti-Woke et n’hésite pas à sanctionner les entreprises européennes qui s’en font le relais. Les champions français de la discrimination positive sont dans le viseur. L’Amérique ne tolère plus la dictature morale du progressisme mondialiste. Elle frappe, sanctionne, impose ses lignes rouges. L’Europe, tétanisée, ne comprend plus rien au jeu brutal de la nouvelle realpolitik américaine.
Sur le plan économique, l’opposition est frontale. Washington a enterré le libre-échange. Trump impose des barrières douanières massives, notamment contre les industries européennes. Bruxelles, prisonnière de son idéologie mercantile, assiste impuissante à l’effondrement de ses illusions. Le marché transatlantique n’existe plus. Le protectionnisme américain est une arme de guerre, et l’Europe n’a ni riposte, ni autonomie stratégique.
IMPORTANT - À lire
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