Le 30 novembre à 22h, Alexis Tarrade, Xavier Moreau, Fabrice Sorlin et Thomas Thomasovitch vous donnent rendez-vous pour votre nouvel épisode de Divergence sur Géopolitique Profonde !
Alexis Tarrade est une figure active dans la communauté française en Russie, avec un parcours marquant dans le soutien aux expatriés français et les relations franco-russes. Ancien président de la section Russie et Biélorussie des Républicains, il a quitté ce poste en 2020, en désaccord avec la ligne politique du parti. Il a également dirigé l’Union des Français de l’Étranger (UFE) en Russie, une association clé pour les Français résidant dans le pays, visant à leur apporter soutien et accompagnement. En tant que secrétaire général de France Expatriation Russie, Alexis Tarrade participe régulièrement aux débats sur les relations internationales, notamment dans des émissions comme « Ici Moscou, » où il commente les relations franco-russes et la crise ukrainienne.
Xavier Moreau est un analyste français spécialisé dans les relations internationales. Diplômé de Saint-Cyr et ancien officier parachutiste, il est titulaire d’un DEA en relations internationales de Paris IV Sorbonne, où il s’est spécialisé dans les relations soviéto-yougoslaves pendant la guerre froide. Résidant en Russie depuis 24 ans, il dirige la société LinkIT Vostok. Installé à Moscou depuis de nombreuses années, il se consacre à la géopolitique russe et a fondé le centre d’analyse Stratpol. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont « Nouvelle Grande Russie » et « Pourquoi la Russie a gagné ? ».
Fabrice Sorlin est une personnalité politique française connue pour ses positions nationalistes et catholiques traditionalistes. Il a fondé et présidé l’association Dies Irae. En plus de son engagement politique en France, Fabrice Sorlin est vice-président du Mouvement international russophile et a participé à des discussions sur des sujets géopolitiques, notamment en lien avec la Russie.
Thomas Thomasovitch, créateur de la chaîne YouTube « Thomasovitch », partage son quotidien en Russie tout en dirigeant l’agence de voyage Aventurusse.
Une paix impossible entre Israël et le Hezbollah
Le cessez-le-feu signé mercredi entre Israël et le Liban n’est rien d’autre qu’un répit illusoire. Sur le terrain, les accrochages sporadiques et les violations des termes de l’accord confirment l’évidence : aucune des deux parties n’a réellement l’intention de désamorcer le conflit. Cette trêve n’est qu’une pause stratégique avant une reprise des hostilités.
Israël poursuit son objectif de neutraliser le Hezbollah, coûte que coûte. Le mouvement chiite, bras armé de l’Iran, reste une menace constante à la frontière nord de l’État hébreu. De son côté, le Hezbollah n’a jamais caché son intention de maintenir la pression militaire sur Israël. Le Liban, lui, ne joue qu’un rôle de spectateur impuissant. Son gouvernement, rongé par l’effondrement économique et la corruption, n’a ni les moyens ni la volonté politique de reprendre le contrôle du sud du pays, abandonné de facto au Hezbollah.
Les acteurs internationaux compliquent encore la donne. L’Iran alimente en armes et en financements son allié chiite, tandis que les États-Unis renforcent leur soutien à Israël pour préserver leur domination stratégique au Moyen-Orient. Dans ce jeu cynique, les populations civiles, des deux côtés, continuent de payer le prix des affrontements. Cette trêve ne peut déboucher sur une paix durable, car aucun des acteurs impliqués n’a intérêt à céder un pouce de terrain.
La reprise des violences est inévitable. Tant que les soutiens internationaux ne changent pas de posture, la région restera un théâtre d’affrontements permanents. Ce cessez-le-feu n’est pas une avancée diplomatique, mais un leurre destiné à masquer l’escalade à venir.
La Roumanie bascule vers Moscou après le triomphe de Georgescu
Alexandru Georgescu, leader nationaliste roumain, pulvérise ses adversaires dès le premier tour de l’élection présidentielle. Cette victoire fulgurante n’est pas un simple événement politique. Elle marque un rejet total du modèle européen et ouvre un boulevard à l’influence russe en Europe de l’Est.
Georgescu incarne la revanche souverainiste face à Bruxelles. Il s’appuie sur un discours offensif, centré sur la défense des « intérêts nationaux » et le rejet des « ingérences de l’Union européenne ». En Roumanie, l’intégration européenne est un échec. La corruption gangrène le pays, la pauvreté s’enracine, et les zones rurales sont laissées pour compte. Georgescu exploite cette désillusion pour mobiliser un électorat excédé, prêt à tourner le dos à l’Europe.
L’Union européenne fait face à une menace directe et incontestable. Georgescu, avec ses liens assumés avec Moscou, ouvre la porte à un rapprochement stratégique entre la Roumanie et la Russie. Cette bascule affaiblit gravement la sécurité du flanc est de l’Europe et offre à Vladimir Poutine un levier supplémentaire pour renforcer son influence dans la région. Bruxelles est dépassée. Sa politique d’intégration, déjà fragilisée par les tensions avec la Hongrie et la Pologne, s’effondre sous la pression d’un souverainisme de plus en plus puissant. La Roumanie devient le cheval de Troie de la Russie au cœur de l’Europe.
Trump et Poutine redessinent l’avenir de l’Ukraine
Les États-Unis et la Russie mènent une bataille féroce autour de l’Ukraine, avec des stratégies diamétralement opposées. Trump, en imposant le général Keith Kellogg pour orchestrer une paix avec Moscou, affiche clairement sa volonté d’en finir avec cette guerre, peu importe le prix pour l’Ukraine. De l’autre côté, Vladimir Poutine accélère son offensive pour sceller une victoire totale et irréversible.
Trump impose une paix rapide, au détriment de l’Ukraine. Désireux d’obtenir une victoire diplomatique majeure au début de son mandat, Trump force Kiev à accepter une paix qui n’en est pas une. Ce plan n’est rien d’autre qu’une capitulation déguisée : l’Ukraine se verrait contrainte de céder des territoires clés, consolidant les gains de la Russie et détruisant toute perspective de souveraineté durable pour Kiev.
Poutine accélère son plan pour démanteler l’Ukraine. Il exploite sans relâche les failles dans les soutiens occidentaux et les divisions au sein de l’OTAN pour avancer ses pions. Chaque jour renforce son emprise militaire, affaiblit Kiev et rapproche la Russie de son objectif : transformer l’Ukraine en un État vassal, annexer définitivement les territoires conquis et installer des bastions stratégiques pro-russes, sous son contrôle direct.
La guerre entre dans une phase décisive. La paix imposée par Trump serait une victoire totale pour Poutine. Elle validerait ses annexions, renforcerait sa position en Europe de l’Est et affaiblirait l’OTAN face à une Russie revigorée. L’Ukraine, elle, deviendrait un État soumis, vidé de sa souveraineté et de son rôle stratégique. Ce conflit redéfinit l’équilibre des forces en Europe, et Poutine, plus déterminé que jamais, est en passe de dicter ses propres règles.
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