🔥 Les essentiels de cette actualité
- La Russie annonce une percée décisive à Dnipropetrovsk, marquant un tournant dans le conflit. La résistance ukrainienne à l’est s’effondre, révélant l’échec des lignes de défense de Kyiv.
- Washington anticipe une riposte russe asymétrique et symbolique, visant à humilier stratégiquement les autorités ukrainiennes. Des frappes ciblées sur des symboles de l’État sont attendues.
- La Russie mène une guerre psychologique efficace, imposant instabilité et incertitude. L’Occident, aveuglé par une logique d’image, refuse de reconnaître l’ampleur des pertes ukrainiennes.
Le 10 juin à 7h, Sylvain Ferreira, François Martin et Martial Bild sont les invités de Nicolas Stoquer, en direct dans La Matinale de Géopolitique Profonde.
Retrouvez Sylvain Ferreira à 7h20, suivi de François Martin à 8h15 et enfin de Martial Bild à 9h !
Sylvain Ferreira est un historien militaire français, spécialisé dans l’art de la guerre et son évolution de 1850 à 1945. Il s’intéresse particulièrement à l’impact de l’ère industrielle sur les combattants et a contribué à plusieurs revues d’histoire militaire. Auteur et concepteur de jeux de stratégie, il a récemment publié La bataille de Marioupol : 25 février – 20 mai 2022.
François Martin est un géopolitologue, journaliste et essayiste français, diplômé de l’ESSEC et de l’EMBA HEC, et auditeur de l’IHEDN et de l’INHESJ. Avec une carrière de 40 ans dans le commerce international de l’alimentaire, il a acquis une expérience considérable sur plus de 100 pays et maîtrise six langues et est connu pour ses analyses pénétrantes sur des sujets internationaux complexes.
Martial Bild est une figure bien connue de la droite nationale en France. Ancien membre du Front National, il a cofondé en 2003 le Parti de la France, avant de s’impliquer pleinement dans le projet de TV Libertés, une webtélé identitaire et conservatrice qu’il dirige. Orateur posé au ton professoral, il incarne une ligne nationaliste traditionaliste, souvent critique envers l’immigration, l’Union européenne et les élites mondialistes. Son discours se veut ancré dans les valeurs de la droite catholique et souverainiste.
L’illusion occidentale face à l’enlisement ukrainien
Tandis que les capitales occidentales orchestrent une mise en scène spectaculaire autour des frappes ukrainiennes contre des installations russes, le terrain parle un tout autre langage. La Russie, méthodique et implacable, vient d’annoncer une percée décisive : pour la première fois depuis le début du conflit, ses troupes pénètrent dans la région stratégique de Dnipropetrovsk. Cette avancée marque un tournant. Dnipropetrovsk, verrou industriel et logistique, constitue un objectif central pour désarticuler la résistance ukrainienne à l’est. Elle scelle l’échec progressif des lignes de défense de Kyiv, déjà saignées à blanc dans le Donbass.
Le contraste est brutal. À l’ivresse occidentale de la communication, la Russie oppose la précision chirurgicale de ses opérations. Sur le terrain, les bombardements se multiplient, mêlant drones, missiles balistiques et frappes coordonnées. L’armée ukrainienne, exsangue, crie son manque de batteries Patriot. À cela, l’Occident répond par des demi-mesures : drones produits sur place, approvisionnements partiels, promesses de soutien sans impact opérationnel immédiat. Pendant que les projecteurs illuminent les drones kamikazes de Kyiv, Moscou enfonce les lignes ennemies, méthodiquement, implacablement.
La riposte russe sera asymétrique et symbolique
Washington ne s’y trompe pas : l’opération Spiderweb, conduite par les Ukrainiens, aura un prix. Et ce prix s’annonce redoutable. Selon des sources officielles américaines, la Russie prépare une offensive d’ampleur, coordonnée, brutale. Les premières indications laissent entrevoir une réponse hybride : missiles de croisière, drones kamikazes, frappes à haute altitude. L’objectif n’est pas la destruction massive des infrastructures militaires, mais l’humiliation stratégique des autorités ukrainiennes.
Les cibles seront choisies avec précision. Des bâtiments gouvernementaux, des centres de décision, des symboles de l’État ukrainien. Cette approche asymétrique vise à affaiblir non seulement les capacités militaires mais surtout la cohésion politique et psychologique du régime de Kyiv. Le Kremlin entend ainsi renverser la dynamique : non pas simplement infliger des pertes, mais fracturer l’image de stabilité que les dirigeants ukrainiens cherchent à maintenir coûte que coûte.
Une guerre de nerfs que la Russie domine
Au-delà des frappes et des contre-frappes, c’est une guerre psychologique que la Russie mène avec une efficacité glaçante. Chaque attaque, chaque percée territoriale, chaque raid aérien vise un but stratégique : créer l’instabilité permanente, l’incertitude totale. Les responsables occidentaux le reconnaissent en privé : l’Ukraine ne peut plus suivre le rythme. Le système de défense aérienne est morcelé, les soldats à bout de souffle, les lignes de communication fragilisées.
Pendant ce temps, les chancelleries occidentales s’enferment dans une logique d’image. Elles refusent de reconnaître l’ampleur des pertes ukrainiennes, préfèrent exalter des gestes héroïques sans impact stratégique, et persistent à croire qu’un retournement est possible à coups de conférences et d’annonces. Cette posture évacue l’essentiel : la Russie, malgré les sanctions, malgré l’isolement diplomatique, avance. Elle impose ses règles, son tempo, sa lecture du conflit. Et chaque jour qui passe renforce sa position sur le champ de bataille comme dans les esprits.
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