Alerte

Oskar Freysinger : comment reprendre le contrôle de sa vie ?

livre verseau oskar freysinger livre verseau oskar freysinger

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Découvrez Oskar Freysinger en direct le 7 juin à 19h sur Géopolitique Profonde, partageant son dernier livre « Verseau ».
  • Plongez dans une aventure humaine intense où Jean Tourel rencontre Meddur, un vieil homme prêt à mourir, dans le désert du Ténéré.
  • Suivez Jonas Dupuis, un ingénieur en quête de sens, qui tente de rendre la vie possible dans un désert condamné.
  • Explorez la transmission et la survie à travers les récits de Meddur, un gardien des traditions orales.

Le 7 juin à 19h, Oskar Freysinger est l’invité de La Grande Émission animée par Nicolas Stoquer en direct sur Géopolitique Profonde.

Oskar Freysinger est un homme politique suisse, ancien vice-président de l’UDC (Union Démocratique du Centre) et ex-élu au parlement suisse. Il a également exercé la fonction de Secrétaire d’État. Aujourd’hui, il se consacre à l’écriture, la traduction et partage ses analyses en tant que chroniqueur.

Il nous présente ce soir son dernier ouvrage Verseau, Édition Selena.

Dans un monde saturé de confort et de vitesse, certains cherchent encore à se perdre pour mieux se retrouver. Verseau, d’Oskar Freysinger, n’est pas un roman d’évasion. C’est une descente au cœur d’un désert réel et intérieur, où l’homme n’a d’autre choix que de se confronter à lui-même.

Entre les lignes de cette histoire brute, se dessine un face-à-face intense entre modernité et mémoire, entre volonté et abandon. Une aventure humaine, portée par l’urgence de redonner un sens à l’existence.

« Verseau Oskar Freysinger » : là où tout recommence

Jean Tourel ne s’attendait pas à ça. En mission pour une ONG dans le Ténéré, il pense surtout logistique, répartition de l’eau, organisation de terrain. Il croit agir pour le bien, avec méthode et raison. Mais tout change le jour où il tombe sur Meddur, accroupi sous un acacia, prêt à mourir. Ce vieil homme n’a plus rien à prouver, plus rien à attendre. Pourtant, il ne se tait pas. Il parle. Et c’est le monde de Jean qui commence à vaciller.

Ce n’est pas un échange poli. Ce n’est pas un folklore humanitaire. Meddur ne veut pas de compassion. Il veut transmettre. Et pour ça, il impose son rythme. Trois jours, trois nuits. Pas pour le plaisir de raconter, mais parce que certaines histoires exigent du temps, de l’attention, de la lenteur. Jean écoute, note, enregistre. Il ne comprend pas tout, mais il sent que quelque chose bascule. Ce n’est pas un homme qu’il découvre. C’est une autre façon de tenir dans le monde.

Meddur ne donne pas de leçon. Il décrit, il raconte, il tranche. Il ne cherche pas à convaincre, il expose. Pour Jean, ce n’est plus un travail. C’est une initiation. L’ONG, la mission, les cartes : tout ça s’efface peu à peu. Ce qu’il entend, c’est un récit de survie, une transmission de feu, un cri contre l’oubli.

Une volonté plus forte que le sable

Au cœur de cette histoire, un autre homme surgit : Jonas Dupuis. Ancien citadin, ingénieur, il arrive avec un camion de 15 000 litres d’eau et un projet fou. Il veut rendre la vie possible là où tout meurt. Ce n’est pas de l’idéalisme, c’est une réponse à ses propres démons. Il ne fuit pas la modernité, il la pousse jusqu’au bout pour tenter autre chose. Il veut créer une zone de possible, une enclave de résistance dans un désert condamné.

Mais seul, il n’y arrive pas. Il lui faut Meddur, le chef tribal, le gardien des usages et des limites. Au début, tout les oppose. L’un croit aux plans, l’autre à l’instant. L’un pense en chiffres, l’autre en cycles. Mais l’urgence les rapproche. Ils apprennent à se parler. Pas à s’aimer, à se respecter. Jonas découvre la valeur de l’imprévisible. Meddur comprend que prévoir n’est pas trahir.

À deux, ils ne sauvent pas le désert. Ils l’habitent autrement. Ils trouvent un équilibre entre ce qui vient d’avant et ce qui doit venir. Ce n’est pas un exploit, c’est une construction lente, tendue, fragile. Mais c’est ça qui tient. Ce n’est pas un miracle, c’est du travail. Pas une légende, mais une réalité qui s’écrit à force de volonté.

Transmettre pour rester debout

Quand Meddur accepte de raconter son histoire, il sait ce qu’il fait. Il ne cherche pas à impressionner. Il cherche à transmettre ce qui reste quand tout le reste tombe. Il sait que les traditions orales meurent comme les écrits. Mais il sait aussi que la parole partagée crée une trace plus tenace que bien des monuments. Jean n’est pas un sauveur, il est un relais. Ce qu’il reçoit n’est pas un savoir ancien, c’est un mode d’emploi pour ne pas se perdre.

Freysinger ne livre pas un conte ni une fable. Il raconte une reconquête. Celle d’hommes qui refusent de se laisser effacer. Jean, Jonas, Meddur : chacun cherche à se tenir debout dans un monde qui pousse à genoux. Leur force ne vient pas d’un grand idéal, mais d’un besoin vital de sens. Ils ne veulent pas survivre. Ils veulent vivre autrement.

Verseau ne parle pas du désert comme d’un décor lointain. Il en fait un lieu de vérité. Là où les outils tombent, où les dogmes s’effondrent, il reste l’essentiel : apprendre, transmettre, tenir bon. Rien d’héroïque, tout d’humain. Un roman qui dit que la civilisation ne tient pas à ses prouesses, mais à ses liens.

IMPORTANT - À lire

Vous avez aimé l'analyse d'Oskar Freysinger sur la façon de reprendre le contrôle de sa vie dans un monde saturé de confort et de vitesse ? Découvrez chaque mois dans notre revue papier d'autres réflexions approfondies sur les enjeux actuels de notre société, pour mieux comprendre le monde qui nous entoure.

Abonnez-vous dès maintenant à notre revue mensuelle et recevez directement chez vous des analyses exclusives, des entretiens passionnants et des décryptages inédits de l'actualité et de la géopolitique. Une source d'information indispensable pour tous ceux qui veulent aller plus loin dans leur compréhension des défis de notre époque.


Participez au débat, et partagez votre opinion !

Faites avancer la discussion en donnant votre avis à la communauté.