Le 6 janvier à 7h, Oskar Freysinger et Xavier Moreau sont les invités de La Matinale animée par Nicolas Stoquer et Raphaël Besliu en direct sur Géopolitique Profonde.
Oskar Freysinger est un homme politique suisse, ancien vice-président de l’UDC (Union Démocratique du Centre) et ex-élu au parlement suisse. Il a également exercé la fonction de Secrétaire d’État. Aujourd’hui, il se consacre à l’écriture, la traduction et partage ses analyses en tant que chroniqueur. Son dernier ouvrage est Animalia, aux éditions Serena.
Xavier Moreau est un analyste français spécialisé dans les relations internationales. Diplômé de Saint-Cyr et ancien officier parachutiste, il est titulaire d’un DEA en relations internationales de Paris IV Sorbonne, où il s’est spécialisé dans les relations soviéto-yougoslaves pendant la guerre froide. Résidant en Russie depuis 24 ans, il dirige la société LinkIT Vostok. Installé à Moscou depuis de nombreuses années, il se consacre à la géopolitique russe et a fondé le centre d’analyse Stratpol. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont « Nouvelle Grande Russie » et « Pourquoi la Russie a gagné ? ».
La Russie écrase la stratégie otano-kievienne
En 2024, la Russie a transformé le conflit ukrainien en une guerre d’attrition implacable. Les forces russes, appuyées par une économie résiliente et des alliés stratégiques, ont annihilé les capacités militaires ukrainiennes, laissant l’OTAN et Kiev dans une impasse humiliante. Chaque offensive ukrainienne, soutenue par des milliards de dollars d’équipements occidentaux, s’est soldée par des pertes catastrophiques.
La stratégie russe s’est révélée d’une efficacité redoutable. En détruisant méthodiquement les infrastructures énergétiques et logistiques de l’Ukraine, Moscou a placé Kiev dans une position de dépendance extrême vis-à-vis de ses soutiens occidentaux. Ces derniers, déjà minés par des crises économiques internes, peinent à justifier l’effort de guerre auprès de leurs populations. Pendant ce temps, la Russie consolide ses gains territoriaux et s’installe durablement dans les régions annexées, rendant toute reconquête illusoire.
Les fractures de l’OTAN mises à nu
L’année 2024 a également exposé les failles béantes de l’OTAN. Incapable de s’adapter à la stratégie russe, l’Alliance a montré ses limites face à un adversaire déterminé. Les divisions internes se sont creusées : les États-Unis, principaux pourvoyeurs d’armes, peinent à maintenir leur hégémonie, tandis que l’Europe vacille sous le poids des sanctions contre-productives et de la crise énergétique.
Les pays d’Europe centrale et de l’Est, en première ligne face à Moscou, exigent des réponses plus musclées, mais l’Allemagne et la France hésitent, craignant une escalade qui entraînerait un désastre économique. Résultat : une stratégie incohérente et inefficace, incapable de contrer la montée en puissance russe.
L’Ukraine, laissée seule face à l’effondrement progressif de son armée, devient un fardeau politique pour ses soutiens. Face à cet échec, des rumeurs de négociations commencent à circuler. Selon des fuites crédibles, des discussions discrètes auraient eu lieu au bord du lac Léman. Ces pourparlers impliqueraient Keith Kellogg, conseiller spécial de Donald Trump, et des émissaires russes. Cette tentative, encore informelle, marque un basculement dans le conflit : l’OTAN et Kiev cherchent une porte de sortie.
2025 : l’heure de la capitulation déguisée
En 2025, l’OTAN et Kiev n’ont plus d’autre choix que de négocier pour éviter l’humiliation d’une défaite totale. La Russie, forte de ses victoires militaires et diplomatiques, impose son tempo. L’Ukraine est contrainte d’accepter des concessions majeures, notamment sa neutralité et la reconnaissance de facto des annexions russes.
Pour l’Occident, ces négociations sont une tentative désespérée de limiter les dégâts. L’OTAN, engluée dans une guerre sans issue, doit trouver une sortie qui sauve les apparences tout en évitant un effondrement de son image sur la scène internationale. Mais en réalité, le rapport de force est déjà scellé. Moscou dicte les conditions et redéfinit les équilibres de sécurité en Europe de l’Est.
Ce triomphe russe marque la fin d’une ère où l’OTAN pouvait étendre son influence sans opposition sérieuse. Un nouvel ordre géopolitique émerge, où la Russie, appuyée par la Chine et le bloc BRICS, s’impose comme une puissance incontournable.
Le triomphe russe, un tournant mondial
La victoire de la Russie symbolise l’échec des stratégies occidentales de domination par la force. Alors que Washington perd son leadership global, Moscou renforce ses alliances en Asie, en Afrique et en Amérique latine.
Le conflit ukrainien devient un modèle d’affrontement hybride où les sanctions économiques, les guerres d’usure et la propagande médiatique s’avèrent inefficaces face à une puissance résiliente et stratégiquement préparée. L’Europe, affaiblie et divisée, voit son influence mondiale s’éroder. Le monde bascule vers un système multipolaire, où l’Occident ne peut plus agir en maître absolu.
En 2025, la Russie sort victorieuse d’un conflit qui redessine l’équilibre mondial. L’OTAN, affaiblie et divisée, subit un revers stratégique majeur, tandis que l’Ukraine s’effondre sous le poids de ses erreurs et de ses illusions. Les négociations, désormais inévitables, officialisent cette nouvelle réalité : Moscou a gagné, et l’Occident doit se plier à un nouvel ordre mondial.
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