🔥 Les essentiels de cette actualité
- Ursula von der Leyen annonce un réarmement massif de 650 milliards d’euros, transformant la menace de guerre en opportunité économique.
- Comparaison avec la crise du Covid : les crises servent de prétexte à des dépenses publiques massives et lucratives pour les géants industriels.
- Donald Trump fait du chantage à l’OTAN, transformant l’alliance en racket économique et imposant sa vision stratégique.
- L’UE enrobe sa fuite militariste dans un vernis écologique, malgré les émissions massives de CO₂ des armées.
Le 26 juin à 12h30, Nicolas Stoquer dévoile comment Von der Leyen transforme l’Union européenne en machine de guerre verte sous tutelle de l’OTAN et du chantage trumpien.
L’Europe s’offre une guerre comme relance économique
Ursula von der Leyen ne parle plus de paix, elle programme une guerre. Devant le Parlement européen, elle annonce froidement un réarmement massif à hauteur de 650 milliards d’euros. Elle sourit. L’instant est glaçant. Les élites européennes brandissent la menace de guerre non comme un mal à éviter, mais comme une opportunité stratégique. Derrière les discours sur la souveraineté, c’est une logique industrielle et financière qui prime. Le complexe militaro-industriel a pris le dessus sur la diplomatie. Et Von der Leyen, bras levés, scelle cette bascule.
Ce réflexe d’investissement martial suit une logique identique à celle observée pendant la crise du Covid. À l’époque, Bruxelles se ruait sur des milliards de doses de vaccins, dans un processus opaque, massif et lucratif. Le parallèle est évident : là où les crises sanitaires servaient de prétexte à la dépense publique débridée, le spectre d’une guerre sur le sol européen sert aujourd’hui à justifier une relance militariste. Peu importe la nature de la menace, pourvu qu’elle ouvre des marchés. Guerre contre les virus hier, guerre contre les Russes demain. Le résultat est le même : des flux d’argent public irriguant les géants industriels.
Trump, parrain géopolitique de l’OTAN
Lors du sommet de l’UE, Donald Trump n’a pas fait de diplomatie. Il a fait du chantage. L’Espagne, accusée de ne pas financer suffisamment l’OTAN, devient sa cible. Trump lâche une menace limpide : « Ce que l’Espagne a fait est terrible. L’économie pourrait être détruite. » Puis, sur le ton d’un capo humiliant un sous-fifre, il promet : « On va lui faire cracher le double. Par le commerce. » Ce n’est plus une alliance, c’est un racket. Les États-Unis imposent leur vision stratégique comme une extorsion planifiée, avec des intérêts économiques en ligne de mire.
Les dirigeants européens, eux, ne bronchent pas. Ils ricanent, courbent l’échine, cherchent comment payer la dîme. Aucun respect, aucune solidarité stratégique. L’OTAN nouvelle version n’est qu’un instrument de pression économique. Les États ne sont plus des partenaires mais des débiteurs. Et tous finiront par céder, par peur d’un affaiblissement commercial. L’Europe n’a pas seulement perdu sa voix diplomatique, elle a aussi abdiqué sa souveraineté budgétaire au profit d’une logique de domination transatlantique sans réciprocité.
Une économie de guerre repeinte en vert
Comme si cette dérive ne suffisait pas, l’Union européenne enrobe désormais sa fuite militariste dans un vernis écologique. Le Cadre de transparence renforcé (CFR), en vigueur depuis fin 2024, impose de rendre publiques les émissions de CO₂ des armées européennes. Un détail, croit-on. Mais un détail explosif : jusqu’alors exemptées, les forces armées représentaient jusqu’à 5,5 % des émissions mondiales, équivalentes au trafic aérien et maritime international. L’UE reconnaît donc que sa nouvelle économie de guerre pollue massivement.
La suite logique semble déjà écrite : munitions écologiques, bombes climatiquement neutres, tanks solaires et arsenaux bas carbone. Cette absurdité maquille une stratégie profondément destructrice. Verdir la guerre n’en change pas la nature. Derrière cette façade climatique, l’économie de l’armement suit sa trajectoire mortifère, insensible aux logiques de paix comme aux exigences environnementales. Le cynisme est total : faire la guerre proprement, voilà le nouvel idéal bureaucratique d’une Europe en déshérence morale.
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