Russie-Ukraine : la fin des frontières !

La Russie s'affirme en 2025 comme une civilisation souveraine face à l'Occident, enracinée dans la tradition, la foi et la mémoire historique. La Russie s'affirme en 2025 comme une civilisation souveraine face à l'Occident, enracinée dans la tradition, la foi et la mémoire historique.

Le 29 mai à 19h, Lara Stam, François Martin et Thierry Marignac sont les invités de Mike Borowski en direct, afin de commenter l’interview d’Anatoly Wasserman réalisée en Russie !

Lara Stam est chroniqueuse et animatrice, passée par Radio Courtoisie avant de rejoindre Géopolitique Profonde et GPTV. Spécialiste des questions de souveraineté et d’indépendance géopolitique, elle décrypte avec un ton incisif les crises internationales et les rapports de force mondiaux. Elle traite notamment des conflits oubliés (Arménie-Haut-Karabagh) et des enjeux multipolaires. Sur GPTV, elle a animé une émission nocturne, « Un Soir avec Lara », et contribue à d’autres formats comme « La Grande émission » sur GPTV et « Le Libre Journal de Géopolitique Profonde » sur Radio Courtoisie.

François Martin est un géopolitologue, journaliste et essayiste français, diplômé de l’ESSEC et de l’EMBA HEC, et auditeur de l’IHEDN et de l’INHESJ. Avec une carrière de 40 ans dans le commerce international de l’alimentaire, il a acquis une expérience considérable sur plus de 100 pays et maîtrise six langues et est connu pour ses analyses pénétrantes sur des sujets internationaux complexes.

Thierry Marignac est un écrivain, traducteur et journaliste français, connu pour son engagement littéraire et journalistique dans les zones de conflit et les milieux clandestins. Spécialiste du monde post-soviétique, il a exploré, à travers ses romans et enquêtes, les rouages des guerres de l’information et des réseaux de pouvoir souterrains.

La Russie, cœur d’une civilisation souveraine

La Russie de 2025 affirme avec une clarté tranchante son statut de civilisation indépendante. Face à un Occident dégénéré et impérialiste, Moscou renoue avec les fondements d’une identité forgée dans la tradition, la spiritualité orthodoxe et la mémoire historique. Pour Anatoly Wasserman, intellectuel influent et voix de la continuité civilisationnelle russe, l’Ukraine ne constitue pas un État séparé mais une composante arrachée à l’organisme russe par des forces extérieures. Il ne s’agit pas d’une guerre territoriale, mais d’une reconquête spirituelle et identitaire.

Ce paradigme affirme une opposition irréductible entre deux modèles de société. D’un côté, une Russie enracinée, structurée autour d’un État fort, d’une morale conservatrice, d’une verticalité du pouvoir assumée. De l’autre, un Occident en déliquescence, rongé par l’individualisme, l’idéologie du genre, la désacralisation du politique. La civilisation russe se pense comme une alternative salvatrice, non pas seulement pour ses frontières, mais pour l’humanité. Elle propose un ordre là où le monde occidental diffuse le chaos.

L’effet boomerang des sanctions

Les sanctions occidentales, loin de briser la Russie, ont fonctionné comme un catalyseur. En cherchant à l’asphyxier, l’Occident a déclenché un réflexe de survie national qui s’est traduit par un sursaut économique, industriel et technologique. Wasserman souligne que cette pression a obligé la Russie à abandonner ses dépendances et à renforcer sa souveraineté dans des secteurs clés : agroalimentaire, énergie, défense, numérique. Le pivot vers l’Asie, en particulier la Chine et l’Inde, a brisé l’unilatéralisme occidental.

Le tissu social russe s’est, lui aussi, régénéré sous contrainte. L’autonomie redonne du sens, la résilience devient un ressort de cohésion. Les valeurs traditionnelles sont réaffirmées avec fierté : famille, autorité, patrie. Là où l’Europe croule sous le poids du relativisme, la Russie impose une direction claire, une hiérarchie des valeurs, une fidélité à ses racines. Wasserman insiste : c’est précisément ce retour à l’essentiel qui explique la vigueur actuelle de la société russe.

Un affrontement de civilisations

Ce n’est pas une simple querelle géopolitique, mais un choc frontal entre deux visions du monde. L’Europe, menée par des élites qui ont rompu avec leur propre héritage, refuse de considérer la Russie comme un interlocuteur légitime. Elle la diabolise, car elle ne peut tolérer un modèle qui démontre que la décadence n’est pas une fatalité. Macron ne parle pas au hasard lorsqu’il désigne la Russie comme une “menace existentielle”. Il exprime la peur d’un contre-modèle qui remet en cause le monopole moral de l’Occident.

Pour Wasserman, cette peur révèle une vérité : la Russie est une chance pour le monde. Elle offre une voie alternative à la désagrégation civilisationnelle. Elle rappelle que l’ordre, la transcendance et la souveraineté sont encore des valeurs vivantes. Face à un Occident déphasé, la Russie incarne un projet, une verticalité, un sens. Elle n’a pas besoin de singer la démocratie libérale pour exister. Elle trace son chemin, sans renier ce qu’elle est.

IMPORTANT - À lire

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