🔥 Les essentiels de cette actualité
- La Russie impose ses conditions à Istanbul sans Poutine, affichant une volonté de paix et de contrôle. Découvrez comment Moscou reprend la main.
- Zelensky, traité de « clown » et « raté » par la Russie, perd en autorité. Son intransigeance devient un handicap. Lisez pourquoi il est de plus en plus isolé.
- Trump se positionne comme le seul médiateur crédible, tandis que l’Europe s’impatiente. Découvrez comment l’Ukraine devient un levier de politique étrangère.
Le 16 mai à 7h, Marc-Gabriel Draghi, Terence d’Araucanie, Alexis Poulain et François Martin sont les invités de La Matinale, animée par Raphaël Besliu, en direct sur Géopolitique Profonde.
Marc Gabriel Draghi est un juriste français spécialisé dans l’histoire du droit. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la question monétaire et l’histoire du capitalisme, dont « Le règne des marchands du temple », « Le grand reset en marche ! » et « La Grande Narration : Vers la mort des Nations. » Il dénonce les dangers du projet du Forum économique mondial, qu’il considère comme une tentative de soumettre l’humanité à une élite mondialiste.
Terence D’Araucanie est un écrivain et journaliste français, connu pour ses travaux sur la géopolitique et les mouvements identitaires. Il est également reconnu pour ses analyses critiques des institutions politiques et sociales. Il s’intéresse particulièrement aux enjeux de souveraineté nationale et aux dynamiques de pouvoir internationales.
Alexis Poulin est un journaliste, essayiste et fondateur du Monde Moderne, un média indépendant qui propose une analyse critique de l’actualité.
François Martin est un géopolitologue, journaliste et essayiste français, diplômé de l’ESSEC et de l’EMBA HEC, et auditeur de l’IHEDN et de l’INHESJ. Avec une carrière de 40 ans dans le commerce international de l’alimentaire, il a acquis une expérience considérable sur plus de 100 pays et maîtrise six langues et est connu pour ses analyses pénétrantes sur des sujets internationaux complexes.
Poutine esquive, Moscou impose le tempo
L’absence de Vladimir Poutine à Istanbul n’est pas un détail logistique. C’est un signal stratégique. En confiant les discussions à une délégation de second rang, Moscou verrouille d’emblée la portée des négociations. Il s’agit d’une opération de communication, où la Russie affiche une volonté de paix tout en gardant le contrôle total des termes. Le Kremlin ne veut pas d’un cessez-le-feu dicté par les Occidentaux, mais d’une reprise des négociations entamées en 2022 à Istanbul, torpillées à l’époque par Boris Johnson.
La Russie avance avec une froide cohérence. Les exigences n’ont pas changé : reconnaissance des annexions, neutralité de l’Ukraine, fin du soutien militaire occidental. Ce cadre est imposé comme préalable, non comme point de départ. En contournant les pressions diplomatiques et en relançant un processus qu’elle avait elle-même figé, Moscou reprend la main. L’absence de Poutine souligne cette stratégie de supériorité : il n’a pas besoin d’être là pour imposer ses conditions.
Zelensky en perte de contrôle
Volodymyr Zelensky s’est précipité à Istanbul dans l’espoir de reprendre la main. Mais sa présence n’a fait que renforcer la perception d’une fragilité politique croissante. En dénonçant la délégation russe comme « factice », il tente de décrédibiliser l’adversaire, mais ne propose aucune alternative crédible. Son initiative de convoquer dans la nuit une délégation parallèle ukrainienne ressemble davantage à un geste de panique qu’à une stratégie coordonnée.
Les réactions russes ont été brutales. Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, l’a traité de “clown” et de “raté”. Cette attaque, loin d’être gratuite, reflète un mépris désormais institutionnalisé. Zelensky apparaît de plus en plus isolé, tant sur la scène diplomatique que militaire. L’échec des contre-offensives, l’épuisement de l’aide occidentale et la montée des critiques internes affaiblissent son autorité. Son intransigeance, qui fut un atout en 2022, devient aujourd’hui un handicap.
L’Europe s’impatiente, Trump attend son heure
Donald Trump, en coulisses, installe un nouveau rapport de force. Il a déclaré que rien ne changerait tant qu’il ne rencontrerait pas lui-même Vladimir Poutine. Ce message est limpide : les négociations actuelles sont inutiles sans son aval. Trump capitalise sur l’usure du conflit et sur la division des Européens pour s’imposer comme l’unique médiateur crédible. L’Ukraine devient un levier de politique étrangère, et Zelensky un obstacle encombrant.
Face à cette dynamique, les Européens commencent à s’agacer. Le ministre allemand de la Défense a évoqué des “alternatives” si Kiev persistait à bloquer toute avancée. Les capitales occidentales, jusqu’ici alignées, réévaluent leurs priorités. La perspective d’un règlement sans Zelensky, inimaginable il y a encore un an, gagne en légitimité. L’unité occidentale s’effrite, non pas par lassitude, mais par réalisme stratégique. L’objectif n’est plus la victoire ukrainienne, mais la stabilisation du front.
IMPORTANT - À lire
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