Le 23 décembre à 22h, Florent Bastide est l’invité de l’émission Un Soir avec Lara animée par Lara Stam sur Géopolitique Profonde.
Florent Bastide est directeur de Culture Populaire et militant engagé, et ancien membre de Génération Identitaire et désormais membre d’Égalité & Réconciliation.
La droite internationaliste et la gauche nationaliste : une inversion oubliée
Au lendemain de la Révolution française, la droite aristocratique domine le paysage politique. Elle est profondément internationaliste, nourrie par des réseaux transnationaux d’élites et de monarchies européennes. À l’opposé, la gauche révolutionnaire incarne une force nationaliste et populaire, revendiquant une souveraineté farouche contre toute influence extérieure. Ce clivage historique est brutalement renversé à la fin du XIXᵉ siècle avec l’affaire Dreyfus.
Ce scandale emblématique modifie en profondeur les alliances idéologiques. La gauche, en soutenant Alfred Dreyfus et l’idée de justice universelle, devient le camp de l’internationalisme et, bientôt, du marxisme. La droite, quant à elle, s’enracine dans un patriotisme militant, soutenant l’armée, l’Église catholique, et une vision conservatrice de la nation. Ce tournant voit la droite se structurer contre ce qu’elle perçoit comme des influences étrangères, notamment juives, dans les institutions.
Souverainisme et mondialisme : des frontières redessinées
À partir du XXᵉ siècle, un nouveau clivage émerge : celui entre souverainisme et mondialisme. Ce schisme ne correspond plus aux traditionnels axes droite-gauche. Le souverainisme, nourri par des figures comme De Gaulle, transcende les partis. Il défend une France indépendante des influences extérieures, qu’elles soient européennes, américaines ou économiques. Cette posture n’est ni de droite ni de gauche, mais profondément attachée à l’idée d’un État-nation fort.
En parallèle, la gauche, autrefois ancrée dans la défense des classes populaires, s’engage dans une marche inexorable vers le mondialisme. Ce tournant s’accélère sous François Mitterrand, avec une intégration européenne croissante, et atteint son apogée sous Emmanuel Macron. Le macronisme symbolise une gauche désormais acquise à la cause globaliste, au nom de la modernité et du progrès économique.
Ainsi, les repères se brouillent : des souverainistes de gauche côtoient des nationalistes de droite, tandis que les mondialistes s’organisent autour de l’élite technocratique.
Une confusion totale dans les alliances idéologiques
Les contradictions actuelles sont flagrantes et parfois absurdes. À gauche, l’alliance entre militants LGBT et partisans d’un islam rigoriste défie toute logique. Ces deux groupes, aux valeurs souvent opposées, trouvent pourtant un terrain commun dans le rejet des « conservateurs ». À droite, des patriotes traditionnellement hostiles à Israël et à l’interventionnisme étranger affichent désormais un soutien à l’État hébreu et à la résistance ukrainienne, au nom d’une lutte contre le mondialisme.
Cette confusion illustre une fracture idéologique profonde au sein de la société française. Les repères traditionnels ont explosé, et les alliances se font et se défont en fonction d’enjeux parfois contradictoires. Ce phénomène annonce des recompositions majeures dans les années à venir.
Les prochains clivages
Le paysage politique français ne cesse de muter. À l’horizon, plusieurs fractures se dessinent. Le souverainisme pourrait s’imposer comme une force transpartisane majeure, rassemblant ceux qui s’opposent à la mondialisation et défendent une France indépendante. À l’inverse, le camp mondialiste, soutenu par les élites économiques et culturelles, pourrait se radicaliser dans sa vision d’un monde sans frontières.
Ces recompositions influenceront non seulement les partis politiques, mais également la société civile et les rapports de force idéologiques. Les mouvements identitaires, écologiques, et sociaux joueront un rôle crucial dans cette bataille pour l’avenir de la France.
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3 réponses
Non nos moeurs ne sont pas les mêmes que les juifs d’Israel, nous prennons en considération le respect du droit international. Israel est un état criminel.
Sinon excellente émission
Je faisais bien évidemment allusion aux « juifs d’Israel qui soutiennnent les bombardements et le massacre de tous ces innocents », donc pas tous.
De toute façon la pleurniche ne marche plus, tout le monde sait qu’Israel est un état génocidaire.
Je vous lis ou je vous écoute parfois. Quelquefois j’adhère à vos analyses.
Cependant je suis très déçue par vos commentaires concernant Israel ou les français juifs. Vous êtes beaucoup plus tolérants quand il s’agit des français musulmans ou des pays musulmans qui nous entourent. Je suis désolée de vous dire que nous sommes de civilisation judéo-chrétienne. Si un jour Israel disparaît, nous disparaîtrons également.
Nos mœurs sont les mêmes que les juifs. Par contre avec les musulmans ( on sait comment ils traitent les femmes), nous n’avons rien en commun.
Je vous souhaite un joyeux Noël.