Le 7 janvier à 7h, Sylvain Ferreira et Pascal Mas sont les invités de Nicolas Stoquer et Raphaël Besliu, en direct dans La Matinale sur Géopolitique Profonde !
Retrouvez Sylvain Ferreira à 7h30, suivi de Pascal Mas à 9h !
Sylvain Ferreira est un historien militaire français, spécialisé dans l’art de la guerre et son évolution de 1850 à 1945. Il s’intéresse particulièrement à l’impact de l’ère industrielle sur les combattants et a contribué à plusieurs revues d’histoire militaire. Auteur et concepteur de jeux de stratégie, il a récemment publié La bataille de Marioupol : 25 février – 20 mai 2022.
Pascal Mas est un expert des dynamiques de pouvoir entre les grandes puissances et s’intéresse particulièrement aux stratégies de résilience des nations face aux pressions extérieures. Il axe ses analyses sur la défense et la souveraineté nationale, avec un accent sur la Russie, qu’il considère comme un modèle de résistance aux influences occidentales.
La bataille de Koursk
La tentative de contre-offensive ukrainienne autour de Koursk n’est qu’un échec retentissant. Malgré les efforts colossaux déployés par Kiev et le soutien militaire de l’OTAN, les forces russes maintiennent un contrôle absolu sur les axes stratégiques de la région. Les positions fortifiées russes transforment chaque tentative d’avancée ukrainienne en un massacre. Les chars Leopard et Challenger, symboles de l’aide occidentale, jonchent les champs de bataille, détruits avec une précision implacable.
L’objectif ukrainien était clair : briser le saillant russe. Mais cet espoir s’est heurté à la réalité d’une défense russe solidifiée et inébranlable. Le contrôle des voies logistiques majeures par Moscou rend impossible une percée ukrainienne durable. Non seulement l’Ukraine n’a pas gagné de terrain significatif, mais elle a également perdu des ressources précieuses et un temps stratégique critique. Sur d’autres fronts, la Russie avance, consolidant ses gains et accentuant la pression diplomatique sur un Kiev de plus en plus isolé.
L’Ukraine s’enfonce dans le chaos interne
L’armée ukrainienne est au bord de l’effondrement. Les désertions se multiplient, même parmi les unités d’élite censées maintenir la cohésion des forces armées. La Brigade Anne de Kiev, autrefois vantée comme un modèle de résistance, est désormais minée par des départs massifs, laissant entrevoir l’ampleur du désespoir dans les rangs ukrainiens. Les soldats, mal équipés, mal entraînés, et désillusionnés par des pertes incessantes, fuient un combat qu’ils savent perdu d’avance.
À cette crise morale s’ajoute une corruption endémique qui gangrène le soutien occidental. Des détournements d’armes destinées à Kiev vers des marchés noirs internationaux ne sont plus des rumeurs mais des faits avérés. Des enquêtes pointent même des complicités européennes, notamment en France, où le centre militaire de Mourmelon est soupçonné d’avoir servi de point de transit pour ces trafics. Cette situation provoque un malaise croissant chez les alliés, qui doutent désormais de l’efficacité de leurs investissements massifs dans cette guerre.
Kiev n’a plus les moyens de ses ambitions. L’État ukrainien, rongé par les luttes internes et les scandales, voit ses soutiens internationaux s’effriter. Le moral des troupes s’effondre, et avec lui, l’espoir d’une victoire face à une Russie méthodique et implacable.
Les BRICS et la Géorgie réorganisent l’ordre mondial
Pendant que l’Ukraine vacille, une autre dynamique bouleverse la géopolitique mondiale : l’affirmation des BRICS et le basculement stratégique de la Géorgie. La chute de Salomé Zourabichvili marque un tournant dans le Caucase. Mikheïl Kavelachvili, partisan assumé d’un rapprochement avec Moscou, prend les rênes et repositionne la Géorgie comme un allié clé de la Russie. Ce changement reflète une tendance plus large où les États périphériques de l’Occident se réalignent face à un ordre mondial en mutation.
Dans le camp des BRICS, l’unité affichée masque des tensions internes, mais la dynamique reste en leur faveur. En 2025, l’alliance devient le principal pôle de contestation de l’hégémonie occidentale. Les BRICS se renforcent grâce à leur diversification économique et leur capacité à attirer de nouveaux membres. Cependant, des rivalités, notamment entre la Chine et l’Inde, pourraient limiter leur impact global.
Le monde bascule vers une multipolarité irréversible. Les BRICS ne se contentent plus de contester l’ordre établi, ils proposent une alternative viable et ambitieuse. Cette transformation s’accompagne d’un affaiblissement visible des institutions occidentales, incapables de gérer la fragmentation de leur influence.