Le 10 janvier à 7h, Marc-Gabriel Draghi, Louis Fouché et Vincent Pavan sont les invités de La Matinale animée par Nicolas Stoquer et Raphaël Besliu, en direct sur Géopolitique Profonde.
Marc Gabriel Draghi est un juriste français spécialisé dans l’histoire du droit. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la question monétaire et l’histoire du capitalisme, dont « Le règne des marchands du temple », « Le grand reset en marche ! » et « La Grande Narration : Vers la mort des Nations ». Il dénonce les dangers du projet du Forum économique mondial, qu’il considère comme une tentative de soumettre l’humanité à une élite mondialiste.
Le docteur Louis Fouché est un médecin réanimateur et un auteur engagé. Il a publié en 2023 un livre intitulé Agonie et renouveau du système de santé, dans lequel il analyse les enjeux éthiques, épistémologiques et sociétaux de la médecine contemporaine, ainsi que les perspectives de transformation du système de santé face à la crise systémique. Il a également préfacé l’ouvrage Le Débat interdit : Langage, Covid et Totalitarisme d’Ariane Bilheran et Vincent Pavan, un livre qui explore les dérives linguistiques et politiques liées à la crise sanitaire.
Vincent Pavan est un mathématicien et maître de conférences à l’université d’Aix-Marseille, spécialisé en topologie et en théorie des graphes. Il est également connu pour ses prises de position critiques à l’égard des politiques sanitaires, en particulier lors de la crise du Covid-19, dénonçant certaines décisions scientifiquement infondées. Avec la psychologue Ariane Bilheran, il a coécrit l’ouvrage Le Totalitarisme en marche, qui analyse les dérives idéologiques et méthodologiques des décisions politiques prises en France pendant cette période.
Les sociétés modernes se transforment à une vitesse effrayante. L’hybridation entre l’homme et l’intelligence artificielle, l’omniprésence de la data et la normalisation de la surveillance façonnent un nouveau paradigme où les non-conformistes deviennent des parias.
La langue, arme de domination des esprits
La manipulation de la langue constitue l’un des outils les plus pernicieux du totalitarisme contemporain. En France, depuis la crise sanitaire de 2020, les néologismes, détournements et sophismes linguistiques se sont imposés pour remodeler la perception collective. Cette attaque systématique vise à détruire le patrimoine commun qu’est la langue, désarmant ainsi les individus face à la logique technocratique. Privés de mots pour penser librement, les citoyens abandonnent progressivement leur humanité au profit d’une obéissance mécanique.
Hannah Arendt et Giorgio Agamben avaient anticipé cette dérive : le totalitarisme moderne n’a plus besoin de camps ni de décrets explicites. Il repose sur une biopolitique froide, déguisée sous les oripeaux du progrès scientifique, imposant un état d’exception permanent. Ce glissement subtil, mais implacable, fait de la technologie une nouvelle théologie, érigeant des lois prétendument universelles pour mieux rationaliser l’oppression.
Les paradigmes de la « nouvelle normalité »
La crise du Covid-19 a servi de catalyseur à cette mutation totalitaire. Les décisions politiques, comme le décret Rivotril ou la suspension des soignants non-vaccinés, témoignent d’une logique de mise en sacerté, inspirée des mécanismes d’exclusion du XXe siècle. En assimilant les non-vaccinés à une menace collective, l’État a réactivé des méthodes d’ostracisme proches de celles des régimes totalitaires historiques.
Ce nouvel ordre repose sur une utopie délirante : éliminer tous les risques biologiques pour garantir une sécurité absolue. Mais cette quête de pureté technoscientifique, loin de protéger l’humanité, la déshumanise en la transformant en objet contrôlé et quantifiable. Les travaux de Giorgio Agamben révèlent ici leur pertinence : les lois de la technologie ont remplacé celles de la nature et de l’histoire, redéfinissant le totalitarisme sous une forme « rationnelle » et insidieuse.
Le grand récit vert et ses contradictions globales
En parallèle de cette normalisation technoscientifique, l’Europe adopte le grand récit vert, présenté comme une solution aux crises climatique et économique. Le Budget 2025, marqué par une baisse des taux de la BCE à 2 %, tente de relancer une économie en difficulté, tout en accompagnant des mesures comme les Zones à Faibles Émissions (ZFE) et la loi ZAN (Zéro Artificialisation Nette). Ces initiatives, bien que promues au nom de la durabilité, engendrent de profondes inégalités et révèlent les contradictions d’un système technocratique qui impose des changements radicaux sans consensus populaire.
Sur le plan international, Elon Musk, à travers Tesla et sa capitalisation stratosphérique, symbolise une transition énergétique contrôlée par une élite technologique. Cette domination s’accompagne de la destruction des médias traditionnels et d’une restructuration de l’information à l’échelle mondiale. Pendant ce temps, des projets ambitieux comme Neom en Arabie Saoudite, censés incarner l’avenir des smart cities, s’embourbent dans des controverses et des retards, démontrant les limites de ces utopies technologiques.
Un avenir sous contrôle total
Les sociétés occidentales s’engagent dans une voie dangereuse, où la surveillance numérique, la manipulation psychologique et la déconstruction du langage convergent pour installer un contrôle total.
Les figures comme Thierry Breton et des politiques comme celles de Macron accentuent cette trajectoire, en embrassant une mondialisation technocratique et réactionnaire. Les smart cities, vendues comme des modèles durables, risquent de devenir des laboratoires de surveillance et de contrôle, reproduisant les dérives des régimes totalitaires sous un vernis écologique.
Une réponse
Il y a longtemps j’ai lu Némésis médical.
Ivan Illich, ce prophète à écrit:…les médecins du cos garderons leur savoir pour leur fils!
Maintenant grâce à Alain Pascal, je comprends qu’il s’agit du cosmos.
Alors, que les forces occultes nous rendent les cieux!
Nous sommes des croisés!