Le 10 janvier à 19h, Paul-Marie Coûteaux est l’invité de Nicolas Stoquer en direct sur Géopolitique Profonde.
Paul-Marie Coûteaux est un homme politique et essayiste français. Ancien diplomate, il est surtout connu pour être l’un des principaux théoriciens du souverainisme en France.
L’élection de Donald Trump en 2024 marque un tournant historique. Son retour à la Maison-Blanche, combiné à la montée fulgurante d’Elon Musk comme figure incontournable, annonce une redéfinition brutale de l’équilibre géopolitique mondial. Pourtant, les souverainistes européens qui célèbrent cette victoire risquent de voir leurs espoirs rapidement balayés.
Trump rétablit l’empire américain, quoi qu’il en coûte à l’Europe
Donald Trump, désormais 47e président des États-Unis, s’apprête à faire du XXIe siècle le théâtre d’un nouvel âge d’or américain. Contrairement à son premier mandat, marqué par une absence de guerres majeures, Trump semble déterminé à relancer l’hégémonie américaine sur tous les fronts : économique, militaire et idéologique.
Mais à qui profitera ce renouveau impérial ? Certainement pas à l’Europe, qui risque de payer le prix fort. Déjà affaiblie par ses divisions internes et sa dépendance technologique, elle pourrait devenir un simple vassal dans un monde où l’Amérique s’impose à nouveau comme la puissance suprême. Les patriotes européens, trop souvent séduits par l’image d’un Trump « protecteur des peuples », oublient que l’Amérique de Trump ne soutient personne gratuitement.
Alors que les États-Unis s’emploient à recentrer leurs intérêts, les souverainistes européens, eux, semblent enfermés dans une illusion : celle d’une alliance transatlantique basée sur des valeurs communes. La réalité est bien différente : l’empire américain ne partage pas, il domine.
Musk impose la mainmise américaine sur les droites européennes
Elon Musk, figure technologique incontournable, joue désormais un rôle politique majeur dans ce nouvel ordre mondial. Fort de son influence sur des plateformes comme X (ex-Twitter) et de son aura de visionnaire, il s’impose comme l’ambassadeur d’une droite américaine en pleine expansion.
Ce leadership ne s’arrête pas aux frontières des États-Unis. Les mouvements patriotes européens, longtemps ancrés dans des traditions locales, se retrouvent submergés par un nationalisme « made in USA ». Des figures comme Zemmour ou Meloni paraissent désormais de simples répliques, alignées sur un modèle américain technocratique et transhumaniste.
Des événements symboliques, tels que l’éventuelle présence d’Éric Zemmour et Sarah Knafo à l’investiture de Trump, ne sont pas anodins. Ils marquent le début d’une intégration des droites européennes sous le joug idéologique américain. D’un nationalisme enraciné, nous passons à une vision globalisée où la tradition se dilue au profit d’une modernité dévorante.
Ce basculement redéfinit les contours de la droite européenne : la souveraineté cède la place à une uniformisation pilotée depuis Washington et soutenue par des géants comme Musk.
Transhumanisme : le cheval de Troie d’une droite ultra-moderne
Le projet d’Elon Musk ne se limite pas à la politique. Il incarne une droite transhumaniste, où l’humain devient un simple outil d’innovation technologique. La promesse de l’homme augmenté, des voyages sur Mars ou de l’immortalité, souvent présentée comme une quête noble, masque une réalité bien plus sombre.
Le transhumanisme, sous couvert de progrès, érode les valeurs fondamentales de la civilisation occidentale. En rejetant les limites naturelles de la condition humaine, cette idéologie impose un matérialisme forcené, incompatible avec les aspirations spirituelles et culturelles des patriotes européens.
Cette vision ultra-moderne transforme la société en un laboratoire géant, où chaque individu devient un cobaye. Derrière les discours sur la liberté d’expression et l’innovation, Musk et ses alliés instaurent un contrôle total : mental, physique et même spirituel.
L’Europe, berceau d’un humanisme enraciné dans la transcendance, risque de se perdre dans cette quête effrénée de domination technologique. Face à l’émergence de cette droite transhumaniste, les patriotes européens devront choisir : céder à l’illusion du progrès ou défendre l’authenticité de leur héritage civilisationnel.
Une réponse
Bonsoir, problème technique ?