Le 19 janvier à 19h, Thibault Kerlirzin est l’invité de Raphaël Besliu, sur la chaîne YouTube de Géopolitique Profonde !
Thibault Kerlirzin est un consultant en stratégie d’intelligence économique, diplômé de l’Ecole de Guerre Economique et de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Depuis plusieurs années, il s’est spécialisé dans l’analyse du rôle trouble que jouent les ONG, autoproclamées porte-voix de l’intérêt général, dans la guerre économique qu’affrontent les entreprises et les acteurs publics. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’influence des lobbies écologistes, de George Soros, de Davos et de Maurice Strong.
Des recherches médicales financées pour contrôler les populations
La clinique Tavistock, fondée en 1920 par Hugh Crichton-Miller, marque un tournant décisif dans l’histoire de la psychiatrie. Ce qui commence comme un centre philanthropique pour les plus démunis se transforme, sous l’impulsion de John Rawlings Rees, en un outil d’influence mondial. Plus qu’une simple institution médicale, Tavistock devient un laboratoire d’ingénierie sociale.
Avec l’arrivée de John Rawlings Rees à la tête de Tavistock, la clinique prend une dimension radicalement différente. Rees, médecin psychiatre et stratège, perçoit immédiatement le potentiel de la psychiatrie pour remodeler les comportements humains. Il détourne l’objectif initial de la clinique pour en faire un centre de recherche sur la manipulation des masses. Rees est convaincu que la psychiatrie peut devenir un outil de domination sociale.
Sous sa direction, Tavistock joue un rôle clé dans le traitement des soldats britanniques souffrant de Shell Shock pendant les deux guerres mondiales. Ces recherches, financées par des mécènes tels que la famille Rockefeller, vont bien au-delà de la médecine. Elles établissent des bases scientifiques pour comprendre, contrôler et reprogrammer les réactions humaines face aux traumatismes, ouvrant ainsi la voie à des applications civiles et politiques.
Rees ne se contente pas de développer des traitements : il ambitionne de construire un système global de gestion des populations. Sa fondation de la Fédération mondiale pour la santé mentale, en 1948, reflète cette vision. Il positionne la psychiatrie comme un levier de transformation mondiale, agissant sur les comportements individuels pour remodeler les sociétés dans leur ensemble.
Tavistock devient l’épicentre de la manipulation internationale
Tavistock ne se limite pas à la recherche psychiatrique : elle devient un centre de rassemblement pour une élite internationale partageant une vision commune. Autour de Rees gravitent des figures influentes qui appliquent les théories de la clinique à des domaines aussi variés que la politique, la sécurité et la santé publique.
Henry Dicks, membre clé de Tavistock, joue un rôle dans la reconstruction allemande après la Seconde Guerre mondiale. Il développe des méthodes pour identifier les élites “non-nazies” et les intégrer dans le nouveau système de gouvernance. Ce travail de sélection n’est pas neutre : il s’inscrit dans une volonté d’influencer profondément la structure politique de l’Allemagne.
Frank Kitson, quant à lui, adapte les enseignements de Tavistock aux stratégies militaires. Il perfectionne les techniques d’infiltration et de contre-insurrection, notamment à travers les « counter-gangs ». Ces méthodes seront largement utilisées dans les guerres coloniales britanniques et inspireront de nombreuses opérations similaires à travers le monde.
Enfin, Brock Chisholm, cofondateur de l’OMS, incarne la diffusion de l’influence de Tavistock dans le domaine de la santé publique. Ses travaux traduisent une volonté de standardiser les politiques de santé mentale à l’échelle mondiale, tout en imposant une vision technocratique du contrôle social. Ce réseau d’élites ne se contente pas d’influencer : il façonne les politiques globales, à l’insu des populations.
L’impact de Tavistock dépasse les frontières de la psychiatrie
L’Institut Tavistock, créé en parallèle de la clinique, se spécialise dans la recherche appliquée à grande échelle. En étudiant la dynamique des groupes, la manipulation des émotions et les réactions collectives face aux crises, il devient un acteur central de l’ingénierie sociale. Ses travaux posent les fondations des techniques modernes de contrôle des populations.
Les concepts développés à Tavistock s’infiltrent dans des domaines variés. La publicité, les relations publiques et les politiques publiques adoptent ses méthodologies pour influencer les comportements. Les études sur la psychologie des foules, largement diffusées par l’Institut, sont reprises par les gouvernements et les entreprises pour orienter les choix des individus de manière subtile mais déterminée.
Cette influence dépasse les frontières de la psychiatrie. Tavistock contribue à l’émergence d’un nouveau paradigme : celui d’un monde dirigé par des experts, où les décisions politiques et sociales sont façonnées par des techniciens de l’esprit humain. Cette approche, déguisée sous les atours du progrès, masque une réalité plus sombre : un contrôle accru des populations au profit d’intérêts spécifiques.
Une réponse
Votre invité n’a pas parlé de la grande sœur du management qui est le new-Age (ou développement personnel). Leurs origines sont identiques, leurs références identiques, les intervenants du management étaient il y a 20 ans souvent issus du new-Age. Donc origine Esalen et plus loin les conférences Macy. Le but créer un homme nouveau (non autoritaire (école de Francfort)). L’idéologie du new-Age est dramatique et extrêmement répondue. Se référer aux travaux de Batiste Rapin. La colonne vertébrale du new-Age est pour une part l’antroposophie de Steiner (chère à votre N. Stoquer) et la Lucifer trust (qui a un siège consultatif et une salle de méditation à l’ONU). Cette dernière étant créée par Alice Bailey avec sa bonne volonté mondiale et son école d’occultisme l’école Arcane. Les deux ont une même filiation par Mme Blavatsky (mariée à un 33ème degré de la Franc M.)