Le 5 mars à 12h30, Mike Borowski vous attend nombreux pour analyser le discours de Donald Trump devant le Congrès des États-Unis, en direct sur Géopolitique Profonde.

Donald Trump a marqué les esprits lors de son discours de 1h30 devant le Congrès des États-Unis. S’exprimant sur l’un des sujets les plus brûlants du moment, il a rappelé le coût humain et financier du conflit en Ukraine. Il a critiqué l’Europe pour son manque d’investissement militaire et a affirmé que des signaux sérieux en faveur d’une paix durable émanaient désormais de Kiev et de Moscou.
L’Amérique paye, l’Europe profite
Trump a dénoncé un déséquilibre flagrant dans l’effort de guerre. Selon lui, les États-Unis ont déjà dépensé plus de 350 milliards de dollars pour soutenir l’Ukraine, alors que l’Europe, pourtant directement concernée par le conflit, n’a versé que 100 milliards. Une différence qu’il juge inacceptable. Il a fustigé les dirigeants européens qui, selon lui, continuent à acheter du pétrole et du gaz russe en grande quantité tout en donnant des leçons de morale sur la nécessité de soutenir Kiev.
Cette critique s’inscrit dans une ligne constante du trumpisme : l’Amérique ne doit plus être le financier des guerres étrangères, surtout si ses alliés refusent de prendre leur part du fardeau. Trump a rappelé que sous son administration, il avait forcé les membres de l’OTAN à accroître leurs dépenses militaires. Aujourd’hui, il dénonce une situation où l’Europe finance indirectement Moscou tout en s’en remettant à Washington pour armer l’Ukraine.
Vers un retournement stratégique ?
L’un des moments les plus marquants du discours a été la révélation d’un rapport envoyé par Volodymyr Zelensky. Selon Trump, le président ukrainien serait désormais prêt à revenir à la table des négociations. Un changement de posture qui contraste avec l’attitude intransigeante affichée par Kiev ces derniers jours. Trump affirme également avoir reçu des signaux de la part de la Russie, qui se dit disposée à conclure un accord de paix.
Ces déclarations viennent alors que la guerre en Ukraine s’enlise, avec un front qui évolue peu et une aide occidentale de plus en plus contestée. Aux États-Unis, l’opinion publique se lasse d’un conflit qui semble sans fin, tandis qu’en Europe, des voix s’élèvent pour privilégier la diplomatie. Si ces informations se confirment, elles pourraient marquer un tournant dans le conflit, avec une pression accrue pour entamer des négociations sérieuses.
Un discours aux multiples facettes
Si la question ukrainienne a occupé une place centrale, Trump a également profité de son intervention pour aborder d’autres sujets majeurs. Il a dénoncé l’immigration massive, s’est attaqué à la montée du wokisme dans les institutions et a réaffirmé sa volonté de restaurer la souveraineté américaine face à la Chine et aux élites mondialisées. Son ton, direct et combatif, visait clairement à asseoir son image de leader fort et pragmatique.
L’évocation de la guerre en Ukraine s’inscrit dans cette logique : Trump veut se poser en faiseur de paix, capable de mettre fin à un conflit qui dure depuis trop longtemps et qui coûte cher aux contribuables américains. Son discours a été accueilli par des applaudissements nourris de la part de ses partisans, tandis que ses détracteurs dénoncent un possible rapprochement avec Moscou.
Un pari risqué mais stratégique
En suggérant que la paix est à portée de main, Trump prend un pari audacieux. L’administration Biden et les faucons de Washington continuent de pousser pour un soutien inconditionnel à l’Ukraine. Mais Trump mise sur un changement de perception au sein de l’opinion publique : après deux ans de guerre, de sanctions et d’aides massives, les Américains veulent-ils poursuivre l’effort ou revenir à la stabilité ?
Si Trump parvient à imposer l’idée qu’il est le seul capable de mettre fin au conflit, il renforcera sa position sur la scène internationale. En revanche, s’il est perçu comme trop conciliant avec la Russie, ses opposants pourraient en faire un angle d’attaque majeur. Quoi qu’il en soit, son discours marque une rupture avec la ligne actuelle de Washington et ouvre un nouveau débat sur la meilleure stratégie à adopter face à la crise ukrainienne.

Une réponse
« toute une tripotée d’injectés qui viennent avec leur armes qui pourraient coûter du blé »
Mais c’est tellement ça 🙂