Conséquences glaciales pour les populations
L’administration Biden admet enfin ce que les experts ont toujours su : les politiques énergétiques imprudentes ont des conséquences désastreuses.
Cette fois, le département de l’énergie a discrètement publié un rapport soulignant les avantages économiques positifs du développement de l’oléoduc Keystone XL depuis le Canada, un projet énergétique annulé par le président Biden dans les heures qui ont suivi son investiture.
Mais le rapport du DOE arrive avec un retard qui ne règlera pas le problème.
L’annulation de l’oléoduc Keystone XL a déjà coûté aux États-Unis des milliers d’emplois et des milliards de croissance économique, tandis que les familles souffrent sous le poids des prix record de l’énergie.
Il est temps pour les législateurs de faire de l’indépendance énergétique américaine une priorité absolue.
Publié sans annonce officielle, le rapport du DOE souligne que le pipeline aurait créé entre 16 149 et 59 000 emplois et aurait eu des retombées économiques comprises entre 3,4 et 9,6 milliards de dollars. Ce n’est pas une mince affaire.
Pourtant, d’un seul trait de plume, Biden a sabré le projet et a préféré concentrer ses efforts sur des objectifs coûteux en matière « d’énergie verte ». À la suite de son action exécutive, 11 000 travailleurs de l’oléoduc ont été rapidement licenciés et on leur a dit d’aller plutôt « travailler à la fabrication de panneaux solaires ».
Mais les efforts de M. Biden en matière d’énergie verte risquent de se retourner contre lui plus tôt que tard. En effet, aujourd’hui, plus de 70 % de l’énergie produite et consommée en Amérique provient du pétrole, du gaz et du charbon. Il est peu probable que cela change de sitôt.
En fait, l’Agence internationale de l’énergie prévoit que la part du pétrole dans la production d’énergie aux États-Unis diminuera que de 8 % au cours des deux prochaines décennies, passant de 31 à 23 %. Et ce, dans l’hypothèse d’un engagement durable en faveur des politiques d’énergie verte.
Ces prévisions sont synonymes de mauvaises nouvelles pour la Maison Blanche de Biden. À son péril politique, Biden ignore les leçons des présidents Jimmy Carter et George H. W. Bush, qui ont tous deux perdu leurs élections en raison de la flambée des prix du pétrole et des récessions qui l’ont accompagnée.
Deux ans après avoir semé ses politiques de Green New Deal, l’administration récolte une récolte amère. En raison de la folie de Biden, les prix du pétrole, du gaz naturel et de l’électricité ont plus que doublé en une seule année.
Pendant ce temps, plus de 28 % des Américains se sont abstenus d’acheter de la nourriture ou des médicaments pour payer une facture énergétique en 2021. Et maintenant, la loi sur la réduction de l’inflation comprend des dépenses pour l’énergie éolienne et solaire coûtera 369 milliards de dollars aux Américains.
Si le président et ses alliés démocrates au Congrès refusent de tenir compte des leçons du passé, ils ont une rare occasion d’envisager un avenir encore plus désespéré de ce qui arrivera certainement en restant sur la même voie irresponsable.
La situation en Europe est un avertissement opportun pour cet avenir. Les dirigeants européens ont des années d’avance sur les États-Unis dans leur quête d’une utopie verte, mais ils n’ont guère de succès.
En Allemagne, la situation est devenue si désespérée que les ventes de bougies montent en flèche, les familles anticipant les coupures de courant au cœur de l’hiver. Certains villages allemands sont en train d’être labourés pour faire place à l’extraction de lignite, une mesure rendue nécessaire par l’engagement excessif et malavisé de l’Allemagne en faveur des énergies éolienne et solaire. Ces mesures désespérées peuvent aider mais ne suffisent pas à protéger les personnes vulnérables.
L’obsession de l’Europe pour les énergies vertes et sa dépendance excessive à l’égard du gaz russe ont entraîné des augmentations du coût de l’énergie si importantes que 147 000 personnes devraient mourir cet hiver de maladies liées au froid en plus, que si les prix de l’électricité étaient restés au niveau moyen de 2015-2019.
En Finlande, les propriétaires de voitures électriques sont priés de ne pas faire chauffer leurs véhicules les matins froids pour éviter de mettre inutilement à contribution le réseau électrique défaillant du pays.
Le Royaume-Uni remporte la palme des mesures d’économie d’énergie dystopiques, où les familles sont incitées à rester dans le noir en échange d’économies sur leur facture d’électricité et d’autres prix. Si les États-Unis suivent les traces de l’Europe verte, ils risquent d’ouvrir la voie à une existence tout aussi sombre, froide et lugubre.
Les familles américaines méritent mieux. Le problème est que l’administration Biden mène une guerre implacable contre les producteurs d’énergie et sabote la production d’énergie américaine dans la poursuite d’un rêve d’énergie verte.
Notre nation dispose des ressources et des technologies nécessaires pour produire de l’énergie pour tous nos besoins.
Les législateurs doivent s’engager à nouveau en faveur de l’objectif d’un avenir énergétique abondant qui apporte la prospérité et alimente les rêves des communautés américaines.
Tom Harris est le directeur exécutif de la Coalition internationale des sciences du climat, basée à Ottawa, au Canada.
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Source : ZeroHedge