TAÏWAN : LES ÉTATS-UNIS VONT QUADRUPLER LEUR PRÉSENCE MILITAIRE

Conflit Mondial-Chine- Etats Unis-Taiwan

Passer de dizaines de troupes à des centaines va sans doute provoquer la colère de Pékin, après les exercices d’encerclement d’août dernier en réponse au voyage de Nancy Pelosi

Dans la foulée des rapports selon lesquels l’administration Biden envisage de rendre publics des renseignements qui, selon elle, montrent que la Chine est sur le point de commencer à fournir une aide létale à la Russie (tout en reconnaissant qu’aucune décision finale n’a été prise), les États-Unis s’apprêtent à plus que quadrupler leur présence militaire sur l’île autonome de Taïwan.

L’augmentation des troupes se ferait au nom d’un « programme de formation » limité existant pour les forces partenaires taïwanaises, mais les sources du Wall Street Journal citent la « menace croissante de la Chine ».

Une fois encore, le moment où ces deux rapports sont publiés coup sur coup dans le Wall Street Journal est intéressant, car il suggère un lien entre les deux parties qui s’affrontent et testent les lignes rouges sur toute une série de questions de sécurité qui se recoupent.

Tout d’abord, les responsables du renseignement américain ont lancé un avertissement clair contre Pékin qui envisagerait d’envoyer des armes à Moscou, et dans la foulée, un accroissement de la présence militaire américaine à Taïwan est révélé.

Il est certain que la Chine va s’irriter de la nouvelle pression exercée par Washington sous les deux angles.

Les tensions ont également été exacerbées par la saga de l’abattage du « ballon espion » au début du mois.

Et jeudi, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a ajouté sa voix en déclarant que l’alliance militaire occidentale perçoit des signes indiquant que « la Chine envisage et pourrait envisager d’envoyer des armes à la Russie ».

Le WSJ détaille la question de l’envoi de troupes supplémentaires à Taïwan :

« Les États-Unis prévoient de déployer entre 100 et 200 soldats sur l’île dans les prochains mois, contre une trentaine il y a un an, selon des responsables américains. »

Il poursuit : « Cette force plus importante permettra d’étendre un programme de formation que le Pentagone s’est efforcé de ne pas rendre public, les États-Unis s’efforçant de fournir à Taipei les capacités dont elle a besoin pour se défendre sans provoquer Pékin. »

Mais passer soudainement de dizaines de troupes à des centaines va sans aucun doute provoquer la colère de Pékin, également après les exercices sans précédent d’encerclement d’îles d’août dernier en réponse au voyage de Nancy Pelosi à Taipei.

Selon d’autres détails du rapport :

Le nombre de troupes américaines, qui comprend des forces d’opérations spéciales et des Marines américains, a fluctué d’une poignée au cours des dernières années, selon les données du ministère de la Défense. L’augmentation prévue serait le plus grand déploiement de forces depuis des décennies par les États-Unis à Taïwan, alors que les deux pays se rapprochent pour contrer la puissance militaire croissante de la Chine.

Entre-temps, la Chine s’est jointe à la Russie pour accuser les États-Unis et l’OTAN d’avoir contrecarré les efforts visant à résoudre pacifiquement la crise ukrainienne.
La visite à Moscou, cette semaine, du haut diplomate chinois Wang Yi a précisément souligné que Pékin considère son rôle comme celui d’un médiateur de paix, tout en déclarant que la Chine et la Russie sont des « partenaires partageant les mêmes idées ».

Traduction:
Ambassadeur Américain en Chine, Nicholas Burns: C’est de la propagande grossière et indigne d’une grande puissance. Les États-Unis restent prêts à coopérer de manière significative pour relever les défis mondiaux communs.

Des analystes cités par le Financial Times parlent de la stratégie de la Chine qui consiste à promouvoir un plan pour un futur règlement négocié :

« Oui, ils veulent de meilleures relations avec l’Europe, mais ils ne veulent pas non plus que cette guerre aille dans une direction où la Russie est complètement vaincue », a déclaré Yun Sun, un expert de la Chine au centre de réflexion Stimson Center à Washington.

Bien que Pékin n’ait pas donné de détails fermes sur sa proposition de paix, le ministère des affaires étrangères a déclaré qu’elle réaffirmerait les précédents appels de M. Xi à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale, à « prendre au sérieux les préoccupations légitimes de tous les pays en matière de sécurité », à faire respecter la Charte des Nations unies et à éviter la guerre nucléaire.

Les liens entre la Chine et la Russie « solides comme le roc »

Toujours sur cette note, Rabobank écrit ce qui suit en prévision des événements attendus vendredi…

Demain, le plan de paix chinois pour l’Ukraine sera présenté. A ce propos, regardez cette citation du Global Times :

« Comme Kiev est profondément influencé par Washington, qui n’est pas intéressé par un cessez-le-feu immédiat mais préfère un conflit prolongé pour continuer à saper Moscou et changer le statu quo par la force, il est vraiment difficile de voir une formule de paix réalisable que les deux parties peuvent accepter.
La paix pourrait n’arriver que lorsque le nombre de victimes et de dégâts sur les champs de bataille aura fait changer d’avis au moins une des parties.« 

S’agit-il d’une menace implicite d’aider la Russie ou de démissionner ?

Le ministre des affaires étrangères, Wang Yi, vient de souligner que les liens entre la Chine et la Russie sont « solides comme le roc », et que « quelle que soit l’évolution de la situation internationale, la Chine est prête à maintenir la bonne dynamique de développement sur le nouveau modèle de relations entre grands pays et la Russie ».

Les Russes ont déclaré que les deux pays sont favorables à la construction « d’un ordre mondial plus juste, et saluent l’augmentation du nombre d’États qui choisissent la voie d’un développement libre et souverain fondé sur leur identité et leurs traditions ».

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Source: Zero Hedge

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